LABASTIDE GABAUSSE (ancienne sauveté)
Quelques éléments d’histoire
Origines de la communauté
Gabausse vient de Gabales, habitants du Gévaudan, qui ont émigré en Albigeois à la suite de l’assassinat par les Romains de leur évêque Saint Privat.
Bastide et Sauveté
Outre l’appellation « Bastide » (cité d’origine civile), le terme « Sauveté » (cité d’origine religieuse) apparait périodiquement dans les archives.
Il est possible que la croix située à l’extérieur de l’église soit une borne de sauveté, où on devait déposer les armes et cesser toutes hostilités. (croix sculptée en creux entre 1270 et 1350).
L’église
Elle est attestée sous le vocable de « Notre- Dame », dès le XIIème siècle . La paroisse se confondant avec le territoire communal, confirme l’ancienneté de l’assemblée des fidèles. L’église relève du prieuré du Ségur depuis le XIIème siècle.
( Documentation plus approfondie de l’église auprès de l’association Bastidols)
« Texte : Robert Fabre, Antoinette et Jacques Sangouard. »
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HISTOIRE
La Bastide-Gabausse est connue sous différents noms : La Bastide de Brianson ou mieux de Bouissonis ou même de Viensson et aussi d’Argens, en 1488.
La Bastide de Sauveterre et La Bastide des Bonis Favis, mais ce Bonis Favis paraît résulter d’une erreur de copiste : il faut lire Bouissonis.
Le titre le plus ancien où il est question de cette localité date du XIIème siècle. Il relate la dotation concédée au prieuré de Ségur de certains droits ecclésiastiques dans la paroisse de Notre-Dame de Gabausse (Revue du Tarn, 1° n° 365). Et il résulte de ce titre que, déjà au XIIème siècle, la localité avait assez d’importance pour former une paroisse et, d’autre part, que l’agglomération subsistait déjà depuis longtemps.
En 1229, les Seigneurs de Monestiés possèdent La Bastide, appelée Salvaterra. Ils la tiennent en fief dès cette époque, sous la suzeraineté des évêques d’Albi, barons de Monestiés et cette baronnie s’étendait également sur Saint-Benoît, Almayrac, Trévien, le Suech.
En 1230, au moment de son départ pour Rome, Durant, évêque d’Albi, exigea le serment de tous les possesseurs des fiefs de sa baronnie.
En 1400, le Seigneur de La Bastide de Bonis Favis ou de Sauveterre est le chevalier Pierre Bernard de Monestiés. Il fait vente à Pierre Clergue d’Albi de certaines censives (arch. départ. Fr 165).
En 1439, le Dauphin, fils de Charles VII, plus tard, Louis XII, autorisent Guillaume Gasc, écuyer, à fortifier la place de La Bastide-Gabausse (Revue du Tarn, vol. IX, p. 110).
Guillaume d’Arpajon est Seigneur de La Bastide dans la suite du XVème siècle (hist. de Lescure par l’abbé Graule, p. 127). Cette famille garde la seignerie jusque vers 1540 et noble Guy d’Arpajon de Berbignac se titrait Seigneur de La Bastide-Gabausse ou de Viensson durant les guerres de religion du XVIème siècle (arch. communales d’Albi, cc 471 et 472).
En 1540 les Seigneurs de La Bastide-Gabausse sont les deux Calmontz, ceux-ci eurent pour héritiers les Lafont de Fenayrols qui, en 1640, avaient les seigneuries de Calmont, Mirandol et La Bastide-Gabausse (arch. départ. E 239).
Viennent ensuite les Durfé : Marie-Anne de Durfé, Seigneur de La Bastide-Gabausse résidait en 1673 au château de la Feuillée (arch. départ. E 1890). A la fin du XVIIème, la seigneurie de La Bastide-Gabausse appartient à J. J. de Roquefort (arch. départ. B 458).
La Bastide-Gabausse, Pradelles dans La Bastide-Gabausse et Saint-Benoît et Vendeilles sans Monestiés appartiennent en 1735 à de Marquin (Etat féodal de l’Albigeois) et au marquis de Gardouch qui en était co-seigneur.
De Foulquier, cité en 1769, vendit à de Solages la terre de La Bastide-Gabausse en toute justice avec le château de la Feuillée (arch. départ. B 962, 1204 et E 295).
De Joursanne, dans « Le diosèse d’Albi » nous apprend qu’on trouvait, au dessous du village de La Bastide-Gabausse, un banc de très bonne terre à Faïence qu’on avait envoyé à une faïencerie du diocèse de Comminges où l’on avait fabriqué des assiettes de toute beauté. Il ajoute qu’étant donné le voisinage des mines de Carmaux, il serait facile d’établir une faïencerie à La Bastide-Gabausse (Rev. du Tarn, t. XIV, p. 141-2).
L’Eglise de La Bastide-Gabausse possède un beau tableau (le cadre) « l’Apparition de Jésus à Sainte-Thérèse », de l’école espagnole.
A. Caussé, curé
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L’abbé CAUSSÉ mourut en 1908, le 17 juin, et fut enseveli dans le cimetière de Pouzounac, son pays natal.
M. l’abbé Boussac, prêtre retiré à Monestiés, fit l’intérim jusqu’à l’arrivée de M. l’abbé Jean Vidal, qui venait de remplir les fonctions de vicaire à la Madeleine d’Albi. Ce dernier fut ensuite nommé, curé à Saint-Baudile le 6 juillet 1920 et de ce fait quitta La Bastide-Gabausse.
REY François
MERCADIER Alexis
MERCADIER Pierre
ALBAR Michel
ALAUZET Jean-Antoine
BALSSA Jean-François
HERAIL Arnaud
FAVAREL Jean-Pierre
BABEAU Henri
FRANCES Henri
ENJALRAN Charles
GINESTET Léon
LACOSTE Auguste
CAUSSE Martial
VIDAL Jean
BLANC Jean (1920 - 1935)
Dernier titulaire de la paroisse ; à partir de cette époque là, les prêtres des communes voisines assureront le service de la paroisse.
En 1695, Louis XIV à court d'argent institue l'impôt de la capitation. Tout le monde y était assujetti.
Chaque foyer y est inscrit, même ceux qui sont exemptés en raison de leur faibles revenus. Le Tarn comme une bonne partie de la France a connu deux ans plus tôt une très grave crise qui a eu des conséquences désastreuses : selon les communautés entre le quart et le tiers de la population est mort de famine ou de maladie. L'appauvrissement est général. Nos campagnes en resteront marquées longtemps. Elles auront à peine le temps de se relever que surviendra une autre crise, celle de 1709 qui aura néanmoins des conséquences démographiques moins dramatiques.
Voir tableau de la capitation de Labastide Gabausse via ce lien : ICI
La Teyssonnarié était séparée à l'époque de la communauté de Virac et rattachée (en 1808) à Labastide Gabausse. Voir tableau:ICI
Vue aérienne de Labastide Haute (années 1950/1960)