Quel buzz ! La RSE est devenue centrale, tout le monde en parle, tout devient plus durable, plus sobre en empreinte carbone et plus socialement responsable ! Le constat ne fait pas de doute, les directions RSE ont pris une place incontestable dans les grandes entreprises. C’est le verre à moitié plein !
Le verre à moitié vide c’est que le monde de l’entreprise demeure très en deçà de ce qu’il va falloir faire pour être à la hauteur des enjeux climatiques, écologiques et sociétaux. Dans les faits, la grande majorité des acteurs économiques développent certes des business models plus vertueux mais n’ont pas réellement engagé leur métamorphose (réf. Edgard Morin). Et la conclusion hâtive que « les entreprises manqueraient de volonté pour changer réellement » est bien trop simpliste car en réalité des myriades de leaders, managers ou salariés voudraient changer les choses. Mais ils n’y parviennent tout simplement pas devant la complexité des chantiers à mener et, parfois, devant le manque d’un certain courage managérial (ou de réelles marges de manœuvre) face aux actionnaires.
Il devient urgent que la RSE deviennent une composante de chaque direction et plus seulement une fonction support
Poussées par les réglementations, les directions RSE ont assis leur crédibilité sur une posture d’experts techniques et de conseillers internes rappelant la norme, menant des audits (empreinte carbone, diversité et inclusion…) et des projets à impacts positifs, dans le domaine social par exemple (éducation, santé, pauvreté). On ne peut que s’en réjouir. Mais il devient urgent d’aller beaucoup plus loin, beaucoup plus vite : chaque entreprise doit repenser son métier dans un monde bas carbone, réinventer sa chaine de valeur pour réduire ses externalités négatives et transformer son modèle économique pour un nouvel équilibre dans la distribution de la valeur. Il apparait urgent que la RSE deviennent une composante de chaque direction et plus seulement une fonction support ; à commencer par la Direction Générale qui doit la mettre au cœur de sa vision à long terme.
Mais que faut-il alors pour que les Directions RSE puissent jouer ce rôle de catalyseur : plus de moyens ? une position au COMEX ? un nouveau pacte avec les actionnaires ? des normes mondiales plus contraignantes ? ou encore une évangélisation plus massive des parties prenantes sur les enjeux ? En réalité les réponses à ces questions ne sont pas triviales. Enfin, que dire et que faire lorsqu’on est une PME ou une ETI et qu’on n’a même pas de direction RSE ?
Pour trouver des réponses et hybrider les initiatives innovantes, Huitième Continent lance une enquête ouverte à destination des acteurs de la RSE pour explorer « ce dont les directions RSE ont besoin pour changer le (leur !) monde ».
Pour en savoir plus, regardez la vidéo [ici] (3 minutes) ou rendez-vous sur le site de Huitième Continent [là]
Promis, on partage les résultats avec les participants, c'est cadeau !
Fabrice BUHLER, associé