Interview de David Fravor

Interview de David Fravor, qui raconte la rencontre rapprochée entre un OVNI et un F18 Super Hornet de l'U.S. Navy, le 14 novembre 2004. Cette affaire est fréquemment référencée sous le nom d'Incident du Nimitz.

David Fravor, est l'ancien pilote et commandant d'escadron, qui a pris en chasse l'objet et l'a observé de ses propres yeux. Il était accompagné de trois autres témoins. Voir à ce propos le rapport réalisé par l'autre pilote présent ce jour-là.

Elle a été réalisée en novembre 2017, par la To the stars academy of arts & science (TTSA) et mise en ligne sur Youtube le 5 janvier 2018.

En Novembre 2004, je venais de... Je venais de prendre le commandement du Strike Fighter Squadron 41, les Black Aces. Nous étions en déploiement. Qui est une sorte de [...] C'était une période de deux mois en mer de début novembre jusqu'à un peu avant Noël. Et à cette période, nous étions un peu au sud-ouest de San Diego, généralement à environ 60, 70 miles au large de la côte. Je ne sais pas exactement où c'était ce jour-là. Et nous nous préparions à faire un exercice de défense aérienne. Pour cet entraînement, nous nous sommes donné rendez-vous au CAP (Combat Air Patrol). Donc, nous sommes parti du porte-avions et nous sommes monté jusqu'à 20 000 pieds. Nous devions atteindre un point situé à environ 40 miles au sud. Nous allions y rester et attendre l’autre avion.

Alors que l’autre avion me rejoignait, le contrôleur de l’USS Princeton nous appelle et dit "Fast Eagle", qui était notre indicatif d’appel ; "Fast Eagle 101-102", je ne me souviens plus exactement de nos numéros. Ils ont dit : "Hé, nous allons annuler l’exercice de défense aérienne et nous avons des missions dans le monde réel." Et j'ai dit : "Okay". Et ils nous ont donné un vecteur 270, ce qui signifie aller à l'ouest. Et ils ont commencé à parler d'interception.

Nous avons réglé nos radars à environ 20 miles et nous avons cherché après quelque chose. Donc, nous avions une assez bonne bande d’air que nous avons scanné. Comme nous commencions à chercher vers l’ouest, ils ont appelé : "Hé ! 30 miles !" Et ils nous ont donné ce qu'on appelle le BRA (Bearing Range Altitude), c'est-à-dire le cap, la distance et l'altitude. Donc, ils disent : "Hé, le contact est à 270, 30, 20.000". Alors ils ont commencé à dire "Hé ! 20 miles !" Toujours rien. Nous ne voyons rien sur le radar. "10 milles..." Nous ne voyons toujours rien sur le radar. Et nous arrivons au point qu’ils appellent "point de convergence", ce qui signifie que le contact que nous essayons de voir et nous sommes sur le même pixel du radar. Ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas nous discerner l'un de l'autre. Ils ne voient qu'une seule signature.

Donc, nous volons et nous nous dirigeons toujours vers l’ouest. Nous commençons à regarder autour de nous, puisqu'on était au point de convergence. Quand tu es dans la zone de détection visuelle, tu es moins préoccupé par ton radar. En plus, le WSO (officier des systèmes d'armes sur le siège arrière) va s'occuper du radar. Donc nous regardions quand même autour. Et je regarde du côté droit. Et je vois quelque chose dans l'eau. Et ça ressemble à peu près à la taille d'un 737, dans l'eau, pointant vers l'est. Donc... On ne voit pas un avion. Mais si vous êtes déjà allé en mer avec un sous-marin sous l'eau, comme les vagues viennent et qu’il y a quelque chose juste sous la surface, elles se briseront. C'est la même chose qui se passe sur la plage. Elles se briseront et vous aurez de l’eau blanche et trouble. Donc, cette chose ressemblait un peu à cette forme. On dirait, vous savez… comme si vous mettiez un 737 à environ 10, 15 pieds sous l'eau. Les vagues vont s'écraser sur le dessus et vous allez avoir cette eau en remous.

Donc, nous voyons ça. Et puis... Donc, il pointait son nez vers l’est et donc, ce serait sur le côté droit de l'avion. Juste à l'avant de l'ailier se trouvait cette petite chose blanche -qui ressemble à un tic-tac, c'est pourquoi nous l'appelons le tic-tac- et qui se déplace de manière erratique. Donc, il fait ça [mouvement de droite à gauche, d'avant en arrière]. Ce n'est pas... Ce n'est pas.. Ce n'est pas en train de planer... Vous voyez, c'est... C'est... C'est juste en train de bouger de manière aléatoire autour [de nous]. Pas rapidement. Juste comme... de gauche à droite, en avant et en arrière. Il n'y a pas de turbulence causée par un rotor, que vous voyez avec un hélicoptère. C'était juste un objet étrange. Et donc à ce moment-là, nous sommes passés à côté et à ce moment j'ai commencé un virage à droite. Donc, nous passons de... Sur un cadran d'horloge, de six heures à la position 9 heures. Et j'étais comme... "Et bien, c'est intéressant !" J'ai dit : "Et bien, je vais aller vérifier ça de plus près".

Et donc, vers les neuf heures, entre probablement neuf et dix heures, j'ai commencé une simple descente. Et je regardais ce truc et il se déplace juste au hasard autour du véhicule. Et, basiquement, il se trouvait en avant de l’aile droite près du cockpit, et puis il remonte et il se déplace autour, comme s'il le vérifiait. C’est un peu bizarre.

Donc, alors que nous sommes passés vers la position 12 heures et que nous descendions. Il reconnaît en quelque sorte que nous sommes là et commence à nous imiter en miroir. Donc, maintenant... Réfléchissez-y... De la position six heures, nous sommes allés à la position 12 heures. Nous descendions et l'objet commence à monter. Donc, il va vers 9 heures et nous allons vers 3 heures. Et nous faisons cela tout autour, jusqu'à ce que je revienne complètement vers la position de 9 heures environ. Donc je descends toujours simplement et gentiment et je regarde ce truc. Parce que... Parce qu’il est juste en train de nous regarder et de nous suivre. Et je suis comme... "C'est un peu bizarre". Alors maintenant, il y a probablement environ, laissez-moi réfléchir, 2500... C'est probablement à environ 3000 pieds au-dessous de nous et à environ un mile à travers le cercle. Il a à peu près la taille d’un F-18. Donc, vous savez, 47 pieds de long. Mais il n'a pas d'ailes. Je n'ai vu aucun panache de gaz d’échappement. Vous savez, comme un avion plus ancien qui aurait de la fumée. Il n’y avait rien de tout ça !

Donc, comme je viens à sa rencontre et descente, je suis un peu au-dessus de lui. Il est à la position 3 heures et je dis : "Eh bien, la seule façon d’y parvenir c'est de faire une manœuvre agressive hors du plan !" Donc, je pointe mon nez vers le bas et je passe de 9 heures, à travers la verticale descendante, pour passer à 3 heures. Donc, il est par ici et je vais comme ça [mouvements coupant le cercle]. Donc, comme je descend, à peu près... Je suis probablement à environ 60 degrés, le nez tirant un peu vers le bas. Il commence à s'accélérer. Il a une incroyable vitesse d'accélération. Et il part. Et il va vers le sud. Et ça part, comme rien de ce que j'ai vu auparavant. C’est littéralement... Une minute, c’est là et la minute suivante, c’est comme : "pouf !" Et c’est parti.

Alors j'ai pris la radio et j'ai dit : "Hé, tournons dans les environs et retournons à ce qui était dans l'eau. Allons voir ce qu'il y avait dans l'eau." Et donc, juste là, c'est un peu en dessous de nous... Vous voyez... Donc, je me dirige en quelque sorte vers l'est. Donc, on fait un 180 et retournons à l’endroit d'où on vient. Et il n’y a rien dans l’eau. Alors j'ai appelé le Princeton et j'ai dit : "Hé, les gars, avez-vous... Les gars avez-vous tout ça ?" Et je parlais à la fois à mon siège arrière [son wizzo] et au contrôleur. Et nous avons reçu plus de détails... : "Hé, nous avons suivi cette chose. Ils ont plongé de 80 000 pieds. Ils sont descendus tout droit. Ils restent à environ 20 000 pieds." Ils les surveillaient. "Ils ont juste... Ils ont juste attendu là." Nous n'avions rien eu au radar et quand ils ont eu terminé, ils sont remonté directement et ils ont disparu. " Alors j'ai dis : "Okay !" J'ai dit : "Eh bien..." J'ai dit : "On va retourner à notre CAP".

Donc, qui étaient à environ 60 miles de distance, ce qui ne prend pas longtemps avec un avion. Donc, on s'apprête à retourner au CAP et le contrôleur de Princeton nous appelle et me dit... Il dit... Je ne l'oublierai jamais, il dit : "Monsieur, vous n'allez pas le croire." J'ai dit : "Quoi ?" Il dit : "Cette chose est à votre CAP. Il attend là où vous êtes censé être!"