Objectifs spécifiques de la section.
Comprendre la distinction entre raisonnement et démonstration :
Identifier les éléments constitutifs du raisonnement logique en mathématiques.
Distinguer les concepts de raisonnement informel et de démonstration rigoureuse.
Reconnaître le rôle de la démonstration comme moyen de validation et de justification des énoncés mathématiques.
Illustrer les différents types de raisonnements :
Comparer le raisonnement inductif (fondé sur des exemples) et le raisonnement déductif (fondé sur des principes généraux).
Expliquer le raisonnement par contre-exemple pour réfuter une assertion.
Identifier les types de questions en mathématiques :
Distinguer les questions fermées (nécessitant une réponse exacte) des questions ouvertes (permettant plusieurs approches ou interprétations).
Analyser les implications des différents types de questions :
Comprendre comment les questions fermées nécessitent des méthodes de résolution et de calculs précis.
Analyser comment les questions ouvertes sollicitent des compétences analytiques et créatives.
Apprendre à adapter la stratégie de démonstration selon le type de question :
Savoir choisir une méthode de preuve adaptée au type de question posé.
Développer la capacité à déterminer si une question nécessite une démonstration directe, une réduction à un cas connu, ou une démonstration par contre-exemple.
Maîtriser les différentes techniques de démonstration :
Connaître et appliquer les méthodes de démonstration directe, par contre-exemple, par équivalence, et par condition suffisante.
Utiliser la démonstration par l’absurde pour traiter les propositions complexes.
Savoir construire une démonstration rigoureuse et convaincante :
Sélectionner la méthode de démonstration la plus efficace en fonction de la nature de la proposition.
Combiner plusieurs techniques lorsque nécessaire pour assurer une démonstration complète et cohérente.
Adapter la démonstration à la structure logique de la proposition :
Appliquer des méthodes spécifiques pour les propositions de type conjonction, disjonction, implication, et double implication.
Utiliser les quantificateurs en démonstration :
Maîtriser les méthodes pour les assertions impliquant des quantificateurs universels (pour tout) et existentiels (il existe).
Comprendre les stratégies pour les démonstrations combinant plusieurs quantificateurs et adapter la méthode en conséquence
Contenu de la page:
1.4.1. Différence entre Raisonnement et démonstration en Mathématiques
1.4.2. Forme et Typologie des Questions.
1.4.3. Traitement de questions Fermées : Méthodologie pour montrer la véracité d’une assertion
1.4.3.1. Le choix d'une stratégie générale
1.4.3.2. Les méthodes adaptées à la composition de l'assertion
1.4.3.3. Les démonstrations avec quantificateurs
1.4.4. Raisonnement par Analyse/Synthèse
1.4.5. A savoir : Niveaux de questions !
Introduction.
Le raisonnement et la démonstration qui sont au cœur de l’activité mathématique. Dans cette section, nous sommons ce qu’on a présenté dans les sections précédentes et nous montrons leur cadre pratique. Nous précisons d’abord c’est qu’un raisonnement mathématique et c’est qu’une démonstration mathématique. Puis, nous parlons de types de questions et leurs niveaux “de difficulté”. Une connaissance est primordiale pour bien traiter les situations problèmes et qui aide à bien choisir la méthode adéquate. A la fin, nous résumons les méthodes de démonstration selon la nature de l’assertion à étudier simple, composé ou avec des quantificateurs.
1.4.1. Différence entre Raisonnement et démonstration en Mathématiques
Le raisonnement est le processus mental par lequel on tire des conclusions à partir de prémisses ou de faits déjà établis.Il existe plusieurs types de raisonnements mathématiques, notamment :
Raisonnement inductif : Ce type de raisonnement consiste à observer des cas particuliers et à en déduire une règle générale.
Exemple : D’après l’observation des premiers termes d’une suite géométrique, on peut déduire la forme de l’expression son terme générale en fonction de n. Pour approuver cela, il faut démontrer par récurrence !
Limitation : Il ne garantit pas toujours la vérité, car il repose sur l'observation de cas particuliers.
Raisonnement déductif : Ce raisonnement part de principes généraux ou de théorèmes pour aboutir à des conclusions spécifiques.
Raisonnement par analogie : Il consiste à établir des parallèles entre deux situations ou structures pour faire des conjectures.
Ainsi, le raisonnement mathématique permet de formuler des conjectures, des hypothèses, et de comprendre comment les objets mathématiques interagissent entre eux. Cependant, il ne constitue pas forcément une preuve rigoureuse.
Cependant, une démonstration en mathématiques est une suite d'arguments logiques qui prouve la véracité d’une assertion mathématique. Elle repose sur des axiomes, des définitions, des théorèmes et résultats déjà prouvés, et des règles de logique. C’est l’étape ultime du raisonnement, où l’on passe de l'intuition à la certitude.
Pour résumer:
Dans l’apprentissage des mathématiques, le raisonnement précède souvent la démonstration. Le raisonnement permet d’explorer différentes idées et de formuler des conjectures, tandis que la démonstration solidifie ces idées et les transforme en résultats mathématiques incontestables.
Pour développer la compétence nécessaire à la résolution d'exercices ou à la démonstration de résultats, il est crucial de distinguer les différents formes et types de questions posées en mathématiques. Ces distinctions permettent d'adopter une stratégie adaptée selon la nature du problème.
Les questions en mathématiques peuvent être distinguées de plusieurs manières :
Questions Techniques :
Ces questions portent principalement sur l'exécution précise de calculs ou l'application directe de formules et de théorèmes.
Exemples de verbes : calculer, appliquer, vérifier.
Questions Fermées :
Elles consistent à démontrer ou prouver des résultats bien établis. Ces questions exigent une rigueur formelle et une maîtrise des méthodes classiques de démonstration.
Exemples de verbes : démontrer, prouver, énoncer.
Le traitement de ce type de question est l'objectif de la partie 1.4.3 suivante.
Questions Ouvertes :
Ces questions invitent à la créativité et à la conjecture. Elles nécessitent un raisonnement bien fondé avant d'entamer une démonstration. Une phase d’analyse est souvent essentielle pour formuler des hypothèses ou explorer des pistes.
Exemples de verbes : Déterminer, explorer, conjecturer, justifier.
Nous aborderons également ce type de question, en étudiant notamment des situations où le raisonnement analyse/synthèse est mis en œuvre.
1.4.3. Traitement de questions Fermées : Méthodologie pour montrer la véracité d’une assertion
La démonstration en mathématiques peut varier selon le type de question. Une question fermée nécessite la maîtrise des règles de calcul et la pratique sur divers exemples, tandis qu'une question ouverte demande une approche plus inductive et des capacités analytiques. Dans cette section, nous présentons une méthode pratique pour établir la véracité d’une assertion, en soulignant que les techniques présentées ne sont pas exclusives et peuvent souvent être combinées pour construire une démonstration solide et convaincante.
Pour une démarche efficace, il est essentiel de considérer trois éléments fondamentaux :
3.1. Le choix d'une stratégie générale
3.2. Les méthodes adaptées à la composition de l'assertion
3.3. Les démonstrations avec quantificateurs
Ces éléments, que nous explorerons en détail, constituent les piliers d'une démarche démonstrative rigoureuse, assurant ainsi la cohérence et la clarté du raisonnement mathématique.
En principe, un enseignant conçoit les questions d’examen en fonction des objectifs du cours, définis à l’avance. Ces objectifs couvrent généralement des niveaux variés de notre cognition, allant de la simple mémorisation à des compétences plus complexes comme l’analyse, en passant par la compréhension et l’application. Dans certains cours et contextes spécifiques, les objectifs peuvent également inclure des compétences d’évaluation critique ou même de créativité, où l’étudiant est amené à produire des idées ou des solutions originales.
Cette hiérarchisation des objectifs est formalisée dans ce que l’on appelle les niveaux cognitifs de la taxonomie de Bloom révisée. La classification des questions selon ces niveaux cognitifs est donc un outil précieux, non seulement pour les enseignants, qui peuvent diversifier leurs questions en fonction des objectifs pédagogiques, mais aussi pour les étudiants. Cette distinction leur permet de mieux comprendre les attentes des évaluations et d’adapter leur approche selon la nature des questions posées.
Classification des Niveaux de Questions
Questions de Mémorisation
Ces questions visent à évaluer la capacité à identifier et rappeler des faits, des définitions ou des concepts de base.
Exemples de verbes : définir, énumérer, citer.
👉 Pour les enseignants : Ces questions permettent de vérifier si les notions fondamentales ont été bien acquises.
👉 Pour les étudiants : En cas de difficulté, il est conseillé de revoir attentivement le cours.
Questions de Compréhension
Ces questions cherchent à mesurer la capacité à expliquer, interpréter ou reformuler des concepts.
Exemples de verbes : expliquer, interpréter, paraphraser.
👉 Pour les enseignants : Elles permettent d’évaluer si les élèves ont bien saisi les notions enseignées.
👉 Pour les étudiants : Une réponse correcte reflète une bonne maîtrise du cours.
Questions d'Application
Elles évaluent l’habileté à utiliser des connaissances pour résoudre des problèmes ou dans des situations nouvelles.
Exemples de verbes : utiliser, appliquer, démontrer.
👉 Pour les enseignants : Ces questions testent la capacité des étudiants à transférer leurs connaissances à des cas pratiques.
👉 Pour les étudiants : La réussite dépend d’une bonne compréhension et d’une pratique régulière.
Questions d'Analyse
Ces questions examinent la capacité à décomposer des informations complexes pour en comprendre la structure.
Exemples de verbes : analyser, comparer, classer.
👉 Pour les enseignants : Elles permettent d’évaluer la profondeur de la compréhension et la maîtrise des outils analytiques.
👉 Pour les étudiants : Ce type de question exige un raisonnement critique et rigoureux.
Questions d'Évaluation
Ces questions sollicitent des jugements critiques et argumentés sur des informations ou des résultats.
Exemples de verbes : évaluer, critiquer, défendre.
👉 Pour les enseignants : Elles sont utiles pour évaluer les compétences de réflexion critique et la capacité à argumenter.
👉 Pour les étudiants : Une réponse nécessite une combinaison de compétences analytiques et une solide expérience.
Questions de Création
Ces questions demandent de produire de nouvelles idées ou solutions en combinant des connaissances existantes.
Exemples de verbes : concevoir, innover, planifier.
👉 Pour les enseignants : Ces questions permettent d’évaluer la créativité et la capacité à résoudre des problèmes complexes de manière originale.
👉 Pour les étudiants : Elles nécessitent une grande maturité de raisonnement et un haut niveau de réflexion.
Série 1 des exercices (cette série concerne tout le chapitre 1)