Nom : Bignone / Jasmin de Virginie ou trompette de Virginie / Trumpet creeper / Trumpet vine (Campsis radicans)
Présentation : originaire du sud-est des États-Unis, la bignone est une plante grimpante appartenant à la famille des Bignoniacées. Son feuillage est caduc. Les fleurs en trompettes sont recourbées en 5 lobes et ont des panicules larges. Elles peuvent être spectaculaires lorsqu’elles se développent en grande quantité et ont la particularité de s’épanouir tout l’été. Si la couleur rouge orangé domine, il existe cependant des variétés offrant une palette colorée allant du jaune à l’orangé, en passant par le rouge écarlate. La bignone se développe dans les sols plutôt riches, frais et bien drainés. Sa croissance peut être très rapide. La bignone peut atteindre jusqu’à 10 mètres de haut ! Dans les climats plus cléments, elle peut être très envahissante.
Plantation de la bignone : la bignone se propage facilement par des boutures de tiges qui présentent souvent des racines adventives qui lui servent aussi de support pour grimper sur les murs, les clôtures ou les poteaux. Elle produit également des drageons, de petits plants qui apparaissent à partir de son système racinaire, et qui permettent la propagation de la plante. On peut voir occasionnellement des gousses contenant des graines qui se forment si les fleurs sont adéquatement fécondées. Les plants de bignone sont disponibles dans les centres de jardin dans la région de Montréal. Il est possible de les planter à l’automne, mais aussi au printemps à condition de prévoir un arrosage régulier les premiers jours.
Exposition : au soleil, à l’abri du vent.
Floraison : juillet à septembre.
Entretien : la bignone ne nécessite pas beaucoup d’entretien en temps normal et résiste à la chaleur et à la sécheresse. Il n’est pas cependant inutile de disposer du paillage à son pied pour conserver un peu d’humidité. L’apport de compost à la fin de l’automne peut favoriser la prochaine floraison. Si la bignone devient envahissante, taillez-la, de préférence en fin d’hiver, avant le redémarrage de la végétation.
Texte : Ariane Dadier et Jerry Bull
Photographies : © Jerry Bull
La bignone a une bonne rusticité puisqu’elle résiste au gel allant de -10° jusqu’à -15° Celsius. À Montréal les branches secondaires de l’année ne survivent souvent pas à l’hiver, ce qui n’empêche pas une croissance rapide au printemps.
Très couvrante, la bignone peut dissimuler un mur disgracieux, un treillage ou décorer une pergola. Ses lianes pourvues de racines adventives ou crampons lui permettent de se fixer sur tout type de surface verticale.
La bignone a été introduite dans la ruelle champêtre par Monique Rozenfarb, résidente aimée de l’avenue Henri-Julien et figure incontournable du quartier.
Il n’est pas rare de voir des fourmis sur les boutons de la bignone. En effet, les insectes se délectent du nectar sucré qui suinte au niveau du pétiole. Les fleurs sont également très appréciées des colibris.
Fait intéressant, la bignone, Campsis radicans, se trouve dans la même famille, les Bignoniacées, que le Catalpa, un arbre qu’on trouve dans les rues de Montréal et qui fleurit de façon spectaculaire au printemps.
Texte : Ariane Dadier et Jerry Bull
Photographies : © Jerry Bull