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À vos pelles, brouette et râteaux !
En tant que résidents des rues Henri-Julien et Drolet, nous avons la possibilité de déposer nos résidus alimentaires dans plusieurs bacs de compostage en bois situés dans la ruelle champêtre. Ainsi, tout au long de l’année, nous sommes invités à y jeter nos épluchures de légumes et de fruits, voire nos résidus de jardin. En revanche, il est recommandé de ne pas y mettre d'agrumes, ni de restes de viandes et de poissons, et de plutôt disposer ces résidus alimentaires dans nos bacs bruns. En effet, cela pourrait ralentir la décomposition, entraîner des mauvaises odeurs ou attirer des animaux sauvages.
Dans la ruelle champêtre, le simple fait de juxtaposer les déchets autorisés avec des feuilles mortes, et d'aérer un peu les bacs, suffit à obtenir un terreau fertile, au bout de quelques mois. Cent pour cent naturel et produit sans effort particulier, cet "or brun" est ensuite répandu, à l'automne ou au printemps (avant la plantation) dans les plates-bandes. Il nourrira efficacement les plantes et arbustes de la ruelle.
Une à deux fois par an, une opération de compost a lieu dans un esprit convivial et collaboratif. Elle consiste à vider les composteurs dont le terreau est prêt à être utilisé. Dans ce cas, ce dernier se présente sous la forme d'une belle terre brune où les matières organiques se sont naturellement décomposées. Si la partie du dessus du contenu du composteur n’est pas encore prête, il suffit de la mettre de côté pendant quelques minutes, le temps d’extraire la précieuse substance qu’il y a en dessous. Une fois le composteur vidé, on y remet les matières non encore décomposées pour qu’elles démarrent la prochaine production.
Cette activité physique rencontre beaucoup de succès auprès des enfants. Actifs et motivés, les apprentis jardiniers aident à trier méticuleusement les petites branches superflues et toutes sortes de détritus qui n'ont pas pu se désagréger. Avec toujours la même vivacité, ils s'amusent à récolter des billes mystérieusement cachées dans l'humus. Cette récompense ultime apporte une grande satisfaction collective, surtout après deux heures d'effort intense !
Enfin, cette animation en plein air donne la part belle à l'observation des scolopendres, mille-pattes et cloportes. Friands des matières organiques, ces arthropodes vont participer activement à la fabrication du compost, tout comme les vers de terre. Comme nous avons pu le vérifier dans ce document, ces jolies bibittes sont inoffensives, mais les scolopendres peuvent mordre, ce qui nous donne une raison de plus de porter des gants.
Avant d'être dispersé dans les plates-bandes, le compost doit être trié. Il faut enlever les branches, les noyaux non décomposés, etc.
On trouve parfois des choses insolites dans les bacs à compost, comme cette chaussette.
Le travail est terminé !
Texte : Ariane Dadier
Photographies : © Ariane Dadier
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