La race sibérienne provient probablement d’un croisement naturel entre le chat européen et le chat sauvage des forêts sibériennes. Ce chat a dû s’adapter à un climat rigoureux. L’épaisseur et la longueur de son poil, sa grande taille et son aspect puissant et rustique en témoignent. De plus, il a dû se rendre sympathique avec les humains s’il ne voulait pas passer ses nuits par -30°C. Les chats malpropres ou agressifs étaient évincés des maisons. Dans ses conditions difficiles, la sélection naturelle a joué. On pourrait même se demander si ses qualités hypoallergéniques n’ont pas été sélectionnées pour les mêmes raisons… La variété colourpoint, dite Neva Masquerade, au corps blanc et extrémités colorées qui séduit avec ses yeux bleus, résulte certainement du fait, qu'après la seconde guerre mondiale, lors de l’importation massive de chats à Saint-Pétersbourg pour endiguer une prolifération de rats, certains étaient des siamois ou des birmans importés par les familles nobles russes ou des descendants de ces chats. La race s’est développée naturellement en Russie jusqu’à la chute du mur du Berlin après quoi elle a commencé à se faire connaître en Europe de l’ouest et en Amérique du Nord. Elle a été reconnue par les instances officielles internationales en 1997. A l’heure actuelle, elle connait une expansion mondiale jusqu’en Australie, en Afrique du sud ou encore au Japon.
En Europe de l’ouest, le Moyen Age a fait du chat un animal maléfique doté de pouvoirs malfaisants et diaboliques. Les papes n’ont pas hésité à les faire exterminer. On les rendait responsables, entre autres maux, du fléau de la peste; maladie qui aurait été plus rapidement maîtrisée si l'on avait laissé les chats chasser tranquillement les rats. Des traces de cette mauvaise réputation perdurent encore actuellement notamment à l’encontre des chats noirs.
A l’inverse, selon la tradition russe, un chat est synonyme d'avenir radieux pour son propriétaire s'il est le premier à passer la porte d'une nouvelle maison.
Un « oukase » (proclamation du tsar ayant force de loi sous l’Empire russe) de Pierre Le Grand aurait stipulé de tenir les chats dans des réserves afin d’en protéger le contenu des rats et autres rongeurs. Mais peut-être est-ce une légende ? Avec plus de certitude on sait que, la tsarine Elisabeth Petrovna, fille de Pierre le Grand, décida d’introduire dans le palais d’Hiver quelques dizaines de chats de Kazan, pour protéger les œuvres d’art des souris et des rats. Une somme est restée allouée à l’entretien de ces gardiens à quatre pattes jusqu’à la Révolution. Depuis, c’est grâce à une cagnotte des employés de l’Ermitage et à leur dévouement que les chats squattent toujours dans les sous-sols du Palais, déclenchant de temps à autre une alarme.
Encore aujourd'hui, le chat est un animal de compagnie extrêmement populaire en Russie et certains côtoient même toujours les hautes sphères du pouvoir, comme Dorofeï, le chat de Dmitri Medvedev, devenu une célébrité sur Internet.
Dans certains pays étrangers, des programmes d'élevage ont été autorisés avec des mariages entre Sibériens et d'autres races, Somalis notamment, pour introduire de nouvelles couleurs interdites dans le standard français telles que le chocolat, le fauve, le cannelle ou le lilas et encore des yeux bleus chez des Sibériens traditionnels. Le risque est d'introduire de nouvelles maladies héréditaires qui ne sont pas présentes chez le sibérien. Si, comme nous l'avons fait, votre éleveur a demandé l'inscription de ses reproducteurs dans la base de données Pawpeds, vous pouvez vérifier leurs généalogies, à l'aide des codes EMS, sur la base de données des sibériens ou en cliquant sur l'image ci-contre.
Une banque a défrayé la chronique en proposant de prêter un chat pour tout emprunt immobilier. Pour féliciter ses clients qui ont contracté un prêt immobilier, la banque a décidé de leur prêter un chat pour le jour de leur pendaison de crémaillère. Le départ du chat serait un mauvais présage, ce qui peut aussi expliquer l'efficacité de la nouvelle stratégie des percepteurs russes ! (Article de 20 minutes du 22/12/2014)
En Sibérie, une ferme abrite des centaines de chats majestueux (Article publié sur Démotivateur le 19/12/2020)