animation de groupes, de réunions

ANIMATION DE GROUPE, EN GROUPE :

Pourquoi le groupe ?

Participer à un groupe est parfois plus indiqué pour certaines personnes.

Le groupe a une fonction essentielle d’expression et de contenance. Le groupe est parfois plus tolérable que le face à face chez certaines personnes parce qu’il est vécu pour elle-même comme moins dangereux. En effet, s’il soutient l’expression de soi, il permet aussi un processus qui borde, aménage et limite donc les angoisses archaïques envahissantes. Comme cadre de référence, le groupe ainsi que le dispositif psychodramatique peuvent aussi offrir, dans certaines situations, des béquilles symboliques. Un groupe d’expression et de parole, pour toute personne éprouvant des difficultés dans sa vie, surtout quand dire les choses semble impossible, quand nous sommes débordés par nos émotions, quand notre histoire est marquée par un blanc,… La mise en scène, la représentation et l’écoute vont redonner du sens, permettre une nouvelle rencontre avec soi-même et avec l’autre par la médiation, de redonner vie, de parler sans les mots parfois et surtout après coup sans les maux !

Le groupe n'est pas forcément un groupe de psyhodrame. Il peut être un groupe de parole qui permet l'expression et la circulation libe de la parole et du désir.

Les effets du groupe :

Le psychodrame est une thérapie relationnelle. Les participants viennent au groupe avec leur atome social, le réseau des interrelations dont ils sont le centre, dont ils souffrent et qu’ils veulent reconstruire. Ce réseau de rencontre, Moreno l’appelle le co-conscient familial qui est, en quelque sorte l’ancêtre de l’inconscient collectif, familial et relationnel, Freud nous a apporté l’inconscient, Jung, l’inconscient collectif, et Moreno le co-inconscient familial et groupal que nous découvrons depuis une quinzaine d’années comme étant aussi un co-inconscient transgénérationnel. Ce conscient de liens transgénérationnels est associé à celui de co-conscient et de co-inconscient familial et groupal. Ce dernier est rattaché au concept morénien d’atome social, sorte de liens d’une personne avec d’autres, vivants ou disparus, positifs ou négatifs, et donc à la base de toute thérapie systémique et transgénérationnelle… et de tout psychodrame. Nous nous rencontrons quand nous pouvons voir le monde et nous-mêmes avec les yeux de l’autre... Nos participants vivant un handicap mental viennent dans le groupe avec leur famille interne et interagissent énormément à ce niveau.

Le groupe doit être une indication posée et non un résidu de l’institution.

La personne y est mise en interaction avec d’autres. L’espace proposé n’entre pas en rivalité avec les espaces familiaux conflictuels. Il s’agit non pas d’être hors de la parole mais de la prendre comme support sans risque de déclencher un acte.

Quelque chose va s’inventer parce que des personnes se mettent ensemble. Le groupe est co-thérapeutique en soi. Cet espace psychique commun permet le passage de l’angoisse à la verbalisation, de contenir les fantasmes destructeurs. Grâce à une stratégie de détour, le groupe favorise une bonne distance et « n’attaque » pas directement les symptômes (ex ; difficultés comportementales, scolaires etc.). Il respecte les défenses, contourne les résistances et élit une proposition thérapeutique. Le dispositif groupal établi un cadre défini rigoureusement de l’intérieur duquel grâce à une bonne distance, le sujet pourra effectuer un parcours symbolique thérapeutique.

Le groupe est aussi révélateur. Il permet l’émergence des demandes. Le travail sur le fonctionnement groupal a des effets sur le fonctionnement du groupe. Le groupe permet une enveloppe, un espace potentiel qui donne du possible. Il constitue une matrice, un claustrum où s’y protéger et trouver une certaine chaleur. Ce contenant permet l’analyse du contenu.

Le groupe suscite des échos tantôt chaleureux, d’encouragement (ex. « tu n’es pas toute seule, il y a les éducateurs et nous aussi ! » tantôt confrontant (ex.« tu ne parles pas, tu cries ! » chez certains participants. Enfin, le groupe peut devenir le lieu privilégié où à la fois se manifestent et peuvent être traitées les composantes psychotiques de la personnalité.

Groupe de relaxation et de gestion du stress :

Les prémisses théoriques qui sous-tendent cette approche en groupe sont notamment les suivantes:

La réaction de stress est une réaction psychophysiologique de l'animal ou de l'être humain quand il y a perception d'un danger (réel ou imaginaire) ; cette réaction prépare l'organisme à l'attaque ou à la fuite. Dans le cas de l'être humain, nombre de ces dangers sont largement imaginaires. Ils suscitent des comportements d'évitement ou de contrôle qui ont pour effet, au-delà du soulagement immédiat et passager qu'ils procurent, d'aggraver les choses. Éviter ce qui fait peur, ou tenter de le contrôler revient en effet à légitimer la peur et à la renforcer.

Ces boucles de rétroactions aggravantes fonctionnent tout particulièrement avec les peurs liées à l'image de soi (son statut, sa valeur). Comprendre l'origine de ces boucles de rétroaction peut avoir son intérêt mais n'est souvent pas indispensable pour travailler à leur interruption. L'interruption des boucles de rétroaction pathogènes peut s'opérer à deux niveaux: celui de l'action (exercices, tâches thérapeutiques) et celui des représentations (recadrages thérapeutiques à l'état de veille et en relaxation).

Groupe pédagogique:

Le groupe peut, aussi, ne pas être un "groupe thérapeutique" quand la demande est autre comme des demandes très spécifiques,par exemple, demande de formation pédagogique, jeux de rôles afin de mieux se préparer dans certaines situations (entretiens d'embauche, mieux gérer une situation, se préparer à vivre une situation complexe, développer certains apprentissages, l'assertivité,...)