Les préférences


Chacune des quatre dichotomies qui composent un type MBTI possède un sens qu'il n'est pas forcément simple d'assimiler à la première approche. Ces dichotomies sont des axes autour desquels s'établissent des préférences.

Le premier axe de préférences (I-E) représente l'introversion et l'extraversion. Dans le langage courant, l'introverti est une personne repliée sur elle-même et tournée vers la réflexion, par opposition à l'extraverti, qui s'épanoui dans les contacts sociaux et est tourné vers l'action. Pour cette première dichotomie comme pour les trois autres, les choses sont loin d'être si caricaturales.





Introversion (I) - Extraversion (E)

L'axe I-E détermine l'orientation de notre fonction dominante. Si la fonction dominante est introvertie, la fonction auxiliaire est extravertie. Et inversement.

On dit de l'introverti qu'il est plutôt tourné vers la réflection et la solitude, mais ce ne sont que des traits superficiels. Dans le cadre du MBTI, être introverti signifie qu'on oriente sa fonction dominante vers l'intérieur, vers l'idée d'un objet plutôt que vers l'objet lui-même. L'introverti est à l'aise avec les notions de morale ou les concepts, par exemple, mais il sera également doué avec le penchant extraverti de ces notions. L'introversion ne se retrouve pas réellement dans une personne mais plutôt dans une fonction. Il serait plus exact de dire "Sa fonction dominante est introvertie" que "cette personne est introvertie".

L'introverti préfère la relation qu'il entretient avec l'objet à l'objet lui-même.

On dit de l'extraverti qu'il est plutôt tourné vers l'action et l'interaction, mais ce ne sont que des traits superficiels. Dans le cadre du MBTI, être extraverti signifie qu'on oriente sa fonction dominante vers l'extérieur, vers un objet plutôt que vers l'idée de cet objet. L'extraverti est à l'aise avec les sentiments des autres ou avec la mise en oeuvre de chantiers, par exemple, mais il sera également doué avec le penchant introverti de ces notions. L'extraversion ne se retrouve pas réellement dans une personne mais plutôt dans une fonction. Il serait plus exact de dire "Sa fonction dominante est extravertie" que "cette personne est extravertie".

L'extraverti préfère l'objet à la relation qu'il pourrait entretenir avec l'objet.


Intuition (N) - Sensation (S)

L'axe N-S définit la nature de notre fonction de perception. Elle détermine si nous utilisons plus naturellement une perception globale (intuition) ou détaillée (sensation) pour percevoir notre environnement.

Un intuitif possède l'intuition en fonction dominante ou auxiliaire. L'intuition est une forme de perception qui procède par associations d'idées (généralement inconscientes), que ce soit dans le but de développer des synthèses ou de découvrir de nouvelles façon de faire les choses.

L'intuition voit l'ensemble, elle est globalisante.

Un sensitif possède la sensation en fonction dominante ou auxiliaire. La sensation est une forme de perception qui tend à ressentir son environnement par soustractions et analyses (généralement conscientes), soit pour faciliter les procédures soit pour éclairer la compréhension et la réflection.

La sensation voit le détail, elle observe minutieusement.


Pensée émotionnelle (F) - Pensée rationnelle (T)

L'axe F-T définit la nature de notre fonction de jugement. Elle détermine si nous sommes naturellement plutôt tourné vers la pensée émotionnelle ou vers la pensée rationnelle dans nos actions et nos prises de décision.

Un émotionnel possède le sentiment en fonction principale ou auxiliaire. Le sentiment est une forme de jugement qui cherche à agir en respectant un code moral ou un ordre de valeur propre à l'individu, ou encore pour satisfaire une personne ou un groupe de personnes.

La pensée émotionnelle cherche l'harmonie.

Un rationnel possède la pensée en fonction principale ou auxiliaire. La pensée est une forme de jugement qui cherche à agir en respectant une logique précise ou un schéma de pensée, ou à agir de façon efficace en vue d'obtenir un résultat cohérent sur le plan fonctionnel ou intellectuel.

La pensée rationnelle cherche la cohérence.


Perception (P) - Jugement (J)

L'axe P-J définit quelle fonction est prioritaire dans notre rapport au monde extérieur. Elle détermine, si, sans effort, nous avons plutôt tendance à mettre en valeur la perception (N-S) ou le jugement (F-T) dans notre rapport au monde extérieur.

Un perceptif possède un mode extraverti orienté vers la perception. Le perceptif préfère s'adapter aux évènements extérieurs et favorise l'improvisation pour y faire face. Il passe plus de temps à assimiler de l'information qu'à interagir avec l'environnement. Le perceptif est réactif.

Le perceptif recueille les informations.

Un juge possède un mode extraverti orienté vers le jugement. Le juge préfère s'organiser et agir sur l'environnement plutôt que de laisser venir à lui les informations. Le juge est carré, systématique et préparé. Le juge est proactif.

Le juge tire des conclusions à partir des informations et agit en conséquence.


Sources :Types psychologiques, C.G. Jung.Entretiens avec C.G. Jung, Richard Evans.Ma vie, C.G. Jung.Les types de personnalité, P. Cauvin et G. Cailloux.Energies and patterns in psychological type, J. Beebe.Psychological types in transference, countertransference, and the therapeutic interaction. J. Beebe.Typologie Jungienne (Wikipédia)16-types.fr (Les 16 types du MBTI)socionique.frmyersbriggs.orgcapt.orgmypersonality.info