Crapaud & Co

Bonjour à toi visiteur, visiteuse.

Aujourd'hui j'ai hâte de te présenter mon plus gros et mon plus beau projet que je n'ai jusqu'alors réalisé. J'espère que ce nouveau projet te plaira autant que je n'ai eu de plaisir à le réaliser.

Si tu as lu l'article "Qui suis je ", tu sauras qu'au cours de ma recherche d'emploi, les périodes de doutes liées à l'isolement et la non créativité m'ont amenée à envisager la tapisserie non plus comme un simple loisir mais comme une activité à part entière, venant compléter et accompagner mes moments de solitude dans la recherche d'emploi.

J'envisage alors pour la première fois de chiner dans les brocantes afin d'acquérir des fauteuils à rénover et pourquoi pas de les vendre. C'est alors que je croise sur ma route deux superbes crapauds bosse, un peu défraichis certes, mais d'une forme très originale, beaucoup plus trapus et carré que les crapauds habituels.

La preuve en image :

Je décide donc de discuter de mon projet à Patricia qui les trouve superbes et me propose de m'accompagner car il s'agit là d'une réfection des plus ardue. Je n'hésite pas une seconde et décide de relever le défi, ce sera pour moi un véritable challenge.

Et maintenant découvrons ce que renferment ces fauteuils et procédons au dégarnissage. Chaque élément retiré sera bien analysé pour comprendre le tout.

J'enlève tour à tour, clou après clou, chaque élément de tissu qui me serviront de patron pour la découpe du futur tissu à la manière d'un puzzle.

Que le stripe tease commence :

Je retire tout d'abord la baguette de bambou qui encercle le tissu tout autour du fauteuil, puis le tissu extérieur du dossier et des accoudoirs.

Vient ensuite le tissu intérieur, qui va me permettre de comprendre comment il est fixé à sa bosse.

Puis c'est au tour de l'assise à être mise à nue et nous révéler l'ancienne mise en blanc, qui au travers de son vécu semble être entrée en communion avec le tissu, nous révélant les impressions de ce dernier.

Une dizaine de pièces de monnaie, allant de 1937 à 1964, des dizaines et des dizaines de boutons de vêtement et même des perles plus tard, nous entrons dans les entrailles de nos fauteuils, nous révélant une partie de son histoire.

Avis aux numismates, je suis peut-être en possession de pièces de monnaie rares sans le savoir !!! Pas de Louis d'or, ça c'est sur, mais des pièces, même la plus récente, plus vielles que moi !!!

Bon retournons à nos moutons ou plutôt devrais-je dire à nos chevaux car nous arrivons après tout cela au crin animal puis à la toile forte.

Ce dernier aperçu confirme notre présage à refaire le guindage.

Bon et bien maintenant "y a qu'à faut qu'on" !!! Nous voilà repartis en sens inverse, après avoir démonté nous n'avons plus qu'à remonter les pièces du puzzle.

Commençons par refaire un sanglage tout neuf qui accueillera notre nouveau guindage et la suite en images...

Remettre l'assise en crin, refaire les points de fonds qui permettront de fixer le crin végétal au guindage et carder le crin animal.

Le crin animal est lui aussi maintenu par des lacets, mais malheureusement je n'ai pas de photos pour vous montrer, la prochaine fois j'espère y penser.

Maintenant nous allons procéder à la mise en blanc de l'assise puis du dossier.

Puis on localise les jonctions entre le dossier et les accoudoirs. Et au final on obtient ça :

Bon je suis d'accord il y a des raccourcis mais bon vous ne croyez tout de même pas que vous allez pouvoir apprendre seulement par le biais d'un blog quand même !!! Maintenant on va pouvoir recouvrir les fauteuils des tissus que l'on a choisis en procédant de la même façon que précédemment. L'assise puis le dossier et les accoudoirs.

Le travail étant ardu, de par sa technicité, mais aussi par le choix des tissus (alignement des lignes et des motifs), je n'ai pas effectué de photos à chaque étape, je vais donc passer la mise en place du dossier et des accoudoirs. De toute façon, cette étape est essentiellement constituée de travail à la machine à coudre. Donc découpe du tissu et coutures des coupes du dossier et des accoudoirs.

Maintien des différents points de jonction avec des houzeaux et des épingles puis coutures à la main au point caché.

Et comme je suis un peu perfectionniste sur les bords, nous avons rajouté des pompons et des roulettes en laiton. Et voici comment les crapauds se transformèrent en princes charmants :

Et voilà le travail, et quel travail ! J'espère avoir pu vous montrer l'ampleur du travail à réaliser sur ce genre de projet !

Sachez que ces deux princes recherchent l'âme soeur, un prine ou une princesse qui saura les choyer dans leur petit nid douillet. Donc n'hésitez pas à me contacter et d'ici là, je vous souhaite une très bonne continuation jusqu'à la prochaine aventure.