話すのに言葉をつかうように、音楽を奏でるには音を用いるのである。
ーショパン
ショパンは日頃から音楽のフレージングを言葉の句読法と朗読法で説明をしており、不自然なフレージングをする生徒に対しては、理解できない外国語を意味も分からず暗記して演説しているようなフレージングをするなど、音楽が母国語でないのと同じであると厳しく注意していたと弟子たちの証言によって明らかにされている。
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将来歌曲の言葉と音楽の関係を研究するにあたり、音楽のフレージングを言葉の句読法と朗読法で例えたショパンのアプローチ法は、詩の音楽を考察する上で有効だと思われますが、ひとまずまず今回は、ショパンのピアノ作品における声楽的要素をベルカントの観点から研究しました。
以下論文概要より
ショパンのピアノ作品には声楽のベルカント唱法に似
た表現が随所で見られる。バロック様式を尊重し、ベ
ルカントオペラを愛したショパンならではのピアノに
よる歌唱法の一つである。多様な装飾やパッセージを
ピアノに応用して雫のような輝きと流動感を与えるこ
とで、ベルカント歌手たちのしなやかで軽やかな声の
運びを表現しようとしている。本論では一度音を鳴ら
すと音が減衰するピアノの機能的問題から解放され、
限りなく声に近づくためにどのように取り入れたかを
声楽とピアノで比較することで、ショパンの独自のピ
アノ奏法が何を求めていたかを探る。
以下序文(原文)
On dit que le bel canto a eu beaucoup d’influence sur ses morceaux. Chopin aimait l’opéra, et s’habituait d’aller au théâtre national de Varsovie pendant son adolescence, où l’italianisme dominait avec Rossini. On voit Chopin recommander instamment à ses élèves d’aller écouter au concert de grands artistes lyriques : <<Le meilleur moyen de parvenir au naturel dans l’exécution était aux yeux du maître, d’aller fréquemment écouter les chanteurs italiens, […]>>[i] Et une de ses élèves nous témoigne l’idée de Chopin en disant << […] la musique devrait être chant>>[ii] Ainsi, donc cela désigne la tendance forte de Chopin au bel canto.
L’art vocal ‘bel canto’ est essentiellement issu de l’époque baroque. Chopin, lui même, se rattache à cette esthétique baroque. Ce rattachement s’explique par deux composantes. D’une part, l’enseignement reçu auprès des professeurs issus de l’âge préclassique et formés dans des milieux italianisés. D’autre part, son goût du bel canto, qui se manifeste dès l’adolescence : il fréquentait le théâtre national où l’opéra italien se déroulait. Pour Chopin, comme pour la plupart des romantiques, —mais aussi des musiciens de l’âge baroque et classique—, la musique est un langage. Par le moyen spécifique de sons organisés elle a pour but d’exprimer un monde de pensées, de sentiment, de sensations. Et la musique obéit pour Chopin aux grandes règles du langage articulé. Il s’agit d’émouvoir et convaincre l’auditeur par l’intonation et l’accentuation appropriées au message du texte. Tout comme un morceau de pose ou de vers, une partition est constituée de l’emboîtement de parties, paragraphes, de phrases, de périodes, d’incises. Ainsi la grande école de chant au 19e siècle, qui unissait harmonieusement l’art de la déclamation et l’expression dramatique en musique a représenté le modèle idéal et définitif d’interprétation pour Chopin attiré par l’art vocal, particulièrement par son incarnation dans le bel canto. C’est sur le style de grands chanteurs : G. Rubini et G. Pasta qui s’illustrèrent dans Rosssini, surtout Rubini célèbre comme ‘roi des tenors’ pour l’étendue de sa voix dans l’aigue et pour son intelligence musicale,[iii]qu’est calquée sa déclamation pianistique, essence de son jeu.
On vient de voir comment l’art ‘bel canto’, défini comme une méthode au XVIIIe et XIXe siècle qui est élégance, légère et a la particularité d’exprimer un registre extrêmement large avec souplesse[iv], influence Chopin, par contre la façon dont il calque le bel canto sur ses œuvres n’est pas beaucoup recherchée. On verra donc comment cet art vocal est adapté à l’expression pianistique chez Chopin et quelle efficace musicale il vise dans ses œuvres, en mettant l’accent sur l’ornementation de bel canto.
[i] (EIGELDINGER, 2006) p.68, Le bel canto, modèle de déclamation pianistique et de plénitude sonore
[ii] (EIGELDINGER, 2006) p.68, Le bel canto, modèle de déclamation pianistique et de plénitude sonore
[iii] (EIGELDINGER, 2006) p.150 notes
[iv] (REID, 1987)