Mémoire des murs, mémoire d'un lieu...
Bien que semblant tout à fait inerte, la masse des objets qui constituent notre entourage, se classe en trois catégories :
1/ bénéfiques,
2/ Maléfique,
3/ neutre.
Leur capacité de stockage, d'accumulation, dépendent de leur nature propre. Ils se chargent, comme une batterie de voiture se charge de courant électrique. Leur puissance de rayonnement peut être modulée par différents critères... Les influences peuvent êtres différentes selon les personnes concernées. (comme un chien peut très bien aimer son maître et mordre le voisin)
Une pyramide, un dodécaèdre, un hexagone... par leur seule présence et qualité, créent des émissions dues à leur forme. Ces émissions dues aux formes peuvent agir à distance. L'objet est agissant par son existence même. Il peut en plus, être chargé intentionnellement.
Certaines mémoires imprègnent les murs des habitations. Elles ont plus ou moins d'influence sur les habitants du lieu et sont reliées avec leurs vécus, leur passé personnel, voire transgénérationnel... Elles sont décelables par le géobiologue. En faisant des recherches, nous découvrons qu'il y a eu dans le lieu des fait de violence ou que le lieu a été témoin de faits traumatisants : il en a conservé la mémoire.
Deux aventures de mon amie Marie José
1- Monségur
« Pendant de longues années, je n'ai pu accéder au château de Monségur, pas à cause de l'escarpement, mais parce qu'il fallait traverser un champs. Arrivé à ce niveau, je me retrouvais à chaque fois sans souffle, comme si, je venais de recevoir un grand coup de poing au plexus. Mes jambes se dérobaient et j'étais obligé de m'assoir, car tout se mettait à tourner autour de moi et les larmes envahissaient mes yeux.
Plus tard, j'ai appris que le champs qu'il fallait traverser était le « camp del cramats » où en 1244, fut allumé le bucher de Monségur, dans lequel périrent des centaines de Parfaits. »
Château de Montségur
2- Oradour sur Glane
« Passionné de photo depuis l'âge de 10 ans, je ne visite pas un lieu sans en rapporter une quarantaine de photos. J'avais une vingtaine d'années lorsque j'ai visité Oradour sur Glane. Le nom me glace encore les os. Des atrocités y ont été comises le 10 juin 1944. Je peux vous assurer qu'on y mesure tout ce que représente la notion de mémoire des murs. Un panneau à l'entré du village de mande de se souvenir et de respecter le lieu. Les murs suintaient l'horreur. Il me semblait entendre le cri des enfants que l'on clouait sur les portes, les cris des malheureux enfermés dans l'église en flammes, le son trépident des mitrailleuses. Les visiteurs marchaient en silence. Nous chuchotions à peine. Je n'avais qu'un désir : sortir au plus vite de ce village et de me retrouver à l'air libre, au soleil, de l'autre côté de la clôture... Pourtant nous étions en plein air et le Soleil devait être le même des deux côtés. Lorsque j'ai enfin quitté le lieu, je me suis retrouvée dans la voiture de mes parents, écœurée, nauséeuse avec un mal de tête. Je n'ai pas pris une seule photo, car j'avais l'intuition que le site ne m'aurait pas permis d'en prendre... »
Ainsi, comme nous venons de le voir, la mémoire des murs ou d'un lieu, peut se manifester de multiple manières et pas seulement aux personnes qui vivent dans ce lieu. Elle peut se révéler de façon très forte pour certains et ne pas atteindre les autres. Nous sommes tous différents, plus ou moins réceptifs, plus ou moins sensitifs...
Ces deux exemples nous montrent que la mémoire des murs ou d'un lieu est directement liée à un fait traumatisant, violent dramatique, horrible... un fait au cours duquel le psychisme des victimes est venue imprégner l'environnement.
Lorsque nous sommes en présence de mémoire des murs, il n'y a pas forcément la présence d'une ou plusieurs entités. L'inverse est également vrai.
« Nous chuchotions à peine... »