Cette page est consacrée à Ambroise Fornerod
En pièce jointe ci-dessous, vous avez un article en pdf ou en jpg parlant de lui dans le journal fribourgeois "La Liberté" L'article est paru le 17 mars 1897 et l'auteur est Jean-Mamert Soussens qui était également le rédacteur en chef de ce journal dès sa fondation en 1871 et ce jusqu'en 1903. Le journal "La Liberté" existe toujours en 2013.
Il est également possible qu'il y ait quelques fautes, par exemple (Kaemmerling) est difficile à lire même dans le document d'origine ce dont vous pouvez vous rendre compte par vous-même vu qu'il est mis en pièce jointe en bas de page.
J'ai finalement décidé de créer un document au format pdf avec l'article original car je pense qu'il n'est pas forcément très facile de consulter une image avec des dimensions bien supérieures au format A4, il est disponible en bas de la page. En bas de page, vous trouverez trois pièces jointes, l'article au format pdf mais il s'agit d'une copie de l'article original, la pièce jointe numéro deux est également une copie de l'article original mais au format jpg, enfin la troisième pièce jointe est une retranscription de l'article original également au format pdf mais il n'y a aucune image car le texte a été intégralement retapé, ce qui explique que sa taille en ko soit bien inférieur comparé avec les deux autres pièces jointes.
Vous remarquerez également qu'au 16ème et 17ème siècles, l'orthographe d'un nom de famille n'était pas aussi stricte qu'elle l'est aujourd'hui.
Je reproduis ci-dessous un article paru le 17 mars 1897 dans le journal fribourgeois "La Liberté" qui existe encore en 2011, il est possible de trouver ce journal et ce numéro sur Internet, je remarque que le titre de la rubrique est "Variétés", un tel article ne serait certainement pas publié sous cette dénomination aujourd'hui :
Variétés
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Un contemporain fribourgeois
de saint Charles Borromée
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Tout ce qui se rattache à l'histoire de saint Charles Borromée, cardinal et archevêque de Milan, intéresse la Suisse catholique, dont ce saint prélat fut le protecteur en des temps troublés.
Dans le procès en canonisation qui éleva le cardinal milanais sur les autels, on entendit, entre autres, le témoignage d'un fribourgeois, Ambrosius Forner, qui avait été attaché à la maison du Prince de l'Eglise.
Des recherches historiques ont été faites récemment sur notre compatriote. M. Schneuwly, archiviste de l'Etat de Fribourg, a recueilli des renseignements intéressants qu'il a puisés en partie dans nos archives cantonales et dans celles de Lucerne, et en partie dans les notes qui lui ont été fournies par M. Reinhard, professeur à l'Université de Fribourg.
Ambrosius Forner, aussi appelé Fornerius, Fornero, Fornaro, Fornerod, était bourgeois de Fribourg en Suisse. Cette origine résulte d'un grand nombre d'actes, entre autres de celui du 18 septembre 1554, émané de l'Avoyer et le Conseil de notre ville, où Ambrosius Fornerod est qualifié de leur bourgeois, né à Fribourg (unser Statt ingeborner Burger).
Malheureusement, nous ne possédons pas les registres de baptêmes de notre ville de la première moitié du XVIesiècle, époque où je présume que notre compatriote est né.
Dès 1559-1565-1580, nous le trouvons à Milan, attaché à la maison du cardinal susmentionné en qualité d'écuyer tranchant (vorschneider) ou de camérier (Kaemmerling). Mais je ne serais pas éloigné de croire qu'il profita de son séjour à l'archevêché pour faire des études sérieuses, car il connaissait le latin, l'italien, l'allemand et le français. Il se signait souvent « Ambrosius Fornero, dit le petit allemand (dello il tedeschino) », et il paraît avoir joui de la confiance de saint Charles Borromée et l'avoir accompagné dans ses voyages et ses démarches, puisque plus tard il déclare avoir été témoin des instances que fit le cardinal auprès du Pape Pie IV pour l'engager à reprendre les sessions interrompues du Concile de Trente. En 1570, il accompagna son maître et Bonhomius dans leur voyage de Milan à Sachseln, au Ranft, à Lucerne et à Schwyz. En 1571, il est envoyé par Borromée en Suisse et il est traité de prêtre et d'officier de la maison de l'archevêque (Hausbeamter), etc., etc. En 1579, il aida à la fondation du Collège Helvétique de Milan et il passe pour avoir été recueilli et élevé par le cardinal.
Dès la fondation du Collège Borromée (1576-1579) par le Pape Grégoire XIII qui mit à la disposition de chacun des cantons catholiques deux places d'étudiants dans le dit établissement, les dits cantons sentirent immédiatement la nécessité d'établir à Milan un agent, homme honorable chargé de surveiller ces jeunes gens pleins d'inexpérience et se trouvant au milieu d'étrangers, hors de leur patrie suisse, de maintenir l'ordre et la discipline, de pourvoir à leurs besoins, de leur servir de protecteur et de patron. Le choix des avoyers, des landammans et des conseils des cinq cantons de Lucerne, Uri, Schwyz, Unterwalden et Zoug tomba aussitôt sur Ambrosius Fornaro, de Fribourg, qui se trouvait déjà sur place et qui s'était fait remarquer par son dévouement pour cette nouvelle institution et pour les premiers étudiants. Fribourg et Soleure s'empressèrent d'adhérer à ce choix et l'acte de nomination, daté du 20 février 1580, nous est conservé en minute dans les archives directoriales de Lucerne. Les appointements de Fornaro furent fixés plus tard à 8 couronnes d'or italiennes. A cela vinrent encore s'ajouter d'autres avantages, entre autre une pension d'Espagne se montant à 100 ducatons.
Fornaro parvint à une vieillesse très avancée et exerça ses fonctions pendant plus de 50 ans. Pendant tout ce temps, il ne cessa de porter le titre d'agent des cantons catholiques à Milan, de procureur du Collège helvétique et de protecteur des étudiants, enfin, d'administrateur des bourses espagnoles créées pareillement en faveur des Suisses catholiques.
Nous ne voulons pas raconter par le menu tous les faits de la gestion de Fornaro et nous nous bornerons à quelques traits généraux.
Il avait l'accès et la participation aux délibérations des autorités du Collège helvétique, qui avaient lieu sur l'éducation et la culture des élèves. Lorsqu'une place devenait vacante, c'est lui qui avertissait le canton auquel cette place appartenait, c'est à lui que le gouvernement de ce canton adressait le nouvel étudiant tout en le lui recommandant. Les jeunes fribourgeois qui bénéficièrent de sa sollicitude furent : 1579, Pierre Mursing ; 1590, Jean Maillardoz, Jacques Thiémard ; 1595, François, fils de Jérôme Gottrau en remplacement de Pierre Gottrau ; 1602, Peter Hans qui nous revint eques aurealus et comes palatinus et qui fut plus tard curé de Fribourg 1610-1618 ; 1605, Jean fils de l'ancien gerichtschreiber Peter Oddet, Antoine Maillard ; 1606, Jean Rumy, Nicolas Marti ; 1607, Dr N. Paccot, Jean-Jacques Bucher ; 1608, Jacques Tinguely ; 1610, Jean-Ambroise Fornaro, fils même de l'agent ; 1611, Daniel Rumi, Jost, Vonderweid, Jacques Schueler, plus tard docteur en théologie, protonotaire apostolique, chanoine de Saint-Nicolas, curé de Fribourg 1618-1629, vicaire général, administrateur apostolique du diocèse sede vacante ; 1612, Simon Adam, Rodolphe, fils de Gaspard Appenthel ; 1620, François, fils de Jean Biderman, remplacé plus tard par Jacques Buillard etc.
Outre ses fonctions générales, il convient de noter quelques faits particuliers :
1° Je répète ici que Fornaro a aidé à la fondation du Collège Borromée, en 1579 ;
2° Il a été envoyé en mission par saint Charles Borromée, dans les Grisons en 1584 ;
3° De concert avec le chancelier de Lucerne, il a été en charge, en 1584, de faire le projet d'un règlement relatif à la réception, à l'habillement et au cautionnement des étudiants du Collège de Milan ;
4° Par bref du 12 décembre 1586, le Pape Sixte-Quint le recommanda en ces termes aux cantons catholiques :Ambrosii Fornerii virtutem vestro proesertim gravissimo testimonio semper commandatem habebimus ;
5° En 1596, Fornaro commence à porter le titre de comes palatinus, comte palatin ;
6° En 1596, il lui naît un fils appelé comme lui Giov.-Ambrosius Fornaro ;
7° En 1604, il commence à porter le sobriquet de : il tedeschino, soit le petit allemand ;
8° En 1605, il porte pour la première fois le titre de chevalier ;
9° En 1608-1609, il fut l'un des négociateurs de la capitulation conclue avec la ville de Gênes, à teneur de laquelle le canton de Fribourg s'engagea à fournir à cette République une garnison qui fut composée d'abord de 100 hommes et plus tard de 600 hommes ;
10° Il est à noter qu'en 1609, le Conseil de Fribourg utilisa les relations qu'il avait nouées avec D Paul de Cesena, Provincial et Commissaire en Suisse, venu à Fribourg pour régler la question des RR. PP. Capucins dans notre ville, pour le prier de faire des démarches auprès de S. S. Paul V, afin d'obtenir le transfert en Suisse, et particulièrement à Fribourg du Collège Borromée de Milan. L'année suivante, ce Provincial nous répondit que cette affaire était d'une très haute importance, qu'elle soulèverait beaucoup d'opposition et qu'il n'avait rien pu obtenir pour cette fois.
11° Lorsque Ambrosius Fornaro fut chargé d'années, il fit tous ses efforts pour assurer à son fils la place d'agent et même pour obtenir son assistance de son vivant. C'est ce qui eut lieu en effet. Mais ce fils unique (Fornaro avait encore une fille qui épousa Giov. Angelo Balestro) mourut avant lui en 1622, et à la mort du père, arrivée vers 1636, ce fut le capitaine Steiger, d'Uri qui, de tous les compétiteurs, recueillit la succession.
Ci-dessous trois pièces jointes :
1) L'article tel qu'il est paru dans "La Liberté" au format pdf
2) L'article tel qu'il est paru dans "La Liberté" au format jpg
3) L'article original retranscris par mes soins au format pdf
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