2017

Après son AG statutaire, Le Conseil d'Administration du 3 avril 2017 a voté la composition du bureau ci-après :

Membres du Bureau élargi : Jacques GRANGE, Bernard LENSEL, Patrice METIVIER, Pierre MELINAND

Assemblée Générale statutaire du 3 avril 2017

Compte-rendu

Etaient présents ou représentés : Janine Bellante (pouvoir à Jacques Grangé), vice-présidente du CFDU, François Nowakowski (pouvoir à Philippe Druon), président de l’AUA, Christophe Sonnendrucker (pouvoir à Philippe Druon), président de l’APUMP, Michel Erasme (Pouvoir à Philippe Druon), vice-président du CFDU, Philippe Druon, président du CFDU, Jean-Pierre Mispelon, secrétaire, représentant William Ten Have Dallinga, Président de l’ARUNPP, Fabienne Oberlé, trésorière, Jacques Grangé, administrateur, Bernard Lensel, Président Urbanistes des Territoires, Marie Pauget, Urbanistes des Territoires, Anna Bottoni, trésorière de Urbanistes des territoires, 

Egalement présente en fin de réunion (hors AG) : Céline Guichard, AUE, Ministère de la Culture

S’était excusé : Sylvain Pierre, Urbaniste en RRA.


Observations : 

Jean-Pierre Mispelon indique qu’il faut inscrire notre histoire dans le wiki des urbanistes.

Devant Céline Guichard, le CFDU affirme sa satisfaction d’un lien proche avec le ministère de la Culture et sa demande d’un observatoire pour la loi CAP/lotissements car plus les opérations sont importantes, plus elles concernent l’urbanisme et les urbanistes.

Jean-Pierre MISPELON                                                                  Philippe DRUON

Secrétaire du CFDU                                                                      Président du CFDU

PJ : Lettre Loi CAP et réponse Ministre Audrey Azoulay

Philippe DRUON  À                                                                  Madame Audrey AZOULAY

Président du CFDU                                                                                      Ministre de la Culture 

                                                                                                                       et de la Communication

                                                                                                                        2, rue de Valois

                                                                                                                        75001 PARIS


                                                                                                                        Paris, le 10 novembre 2016



Objet : Décret pris en application de la loi CAP du 7 juillet 2016

Avis du Conseil Français des Urbanistes 


Madame la Ministre,

La loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine modifie, par son article 81, l’article L441-4 du code l’urbanisme dans ses dispositions relatives au permis d’aménager. Il précise en effet que "la demande de permis d’aménager concernant un lotissement ne peut être instruite que si la personne qui désire entreprendre les travaux soumis à une autorisation a fait appel aux compétences nécessaires en matière d’architecture, d’urbanisme et de paysage pour établir le projet architectural, paysager et environnemental…" .

Par lettre en date du 6 novembre 2015, nous vous avions écrit tout l’intérêt que portaient les urbanistes sur ces nouvelles dispositions et vous nous aviez assurés, dans votre réponse du 9 février, que ces textes seraient élaborés en concertation avec les professions concernées. Cela n’a pas été le cas : nous le regrettons. Les urbanistes regrettent en effet, tout autant que leurs confrères architectes et paysagistes, les ravages faits, dans les territoires, par des projets sans compétences appropriées.

Le décret sous-tend deux questions : Quelle complémentarité des compétences architecture-urbanisme-paysage et quel est le seuil souhaitable pour leur mise en œuvre ?

En dehors de toute considération économique, nous pourrions affirmer, trivialement, qu’il faut de l’ingénierie de conception dès le premier m². Une petite opération peut avoir, on le sait - les exemples ne manquent pas – un impact négatif important, faute d’harmonie ou d’insertion.

Plus les opérations prennent de l’importance dans leur taille, et donc, dans leur nombre de lots, plus le besoin d’une réelle étude d’urbanisme apparaît : certes le lotissement gagnera toujours à être intégré au paysage, à être de faible impact environnemental, avec des implantations optimisées énergétiquement au bénéfice de l’habitant et des architectures créatives…

Mais, avec la taille de l’opération apparaît très vite la nécessité d’une étude d’urbanisme intégrant les services et commerces, les besoins en équipements ou les relations avec les équipements existants, les complémentarités fonctionnelles, les mixités sociales, l’économie de la ressource foncière et agricole, les mobilités intra-communales, inter-territoires ou même à l’échelle du bassin de vie. Toutes choses qui nous semblent avoir été souvent oubliées ces dernières décennies, créant des zones d’insatisfactions dont la presse se fait l’écho au moment des élections. 

Les urbanistes sont désormais près de 1 000 à sortir chaque année des instituts d’Urbanisme et d’Aménagement et 25 000 au total, sur le territoire national, prêts à mettre leur savoirs et leurs compétences au service d’un bon urbanisme.

En ce qui concerne l’établissement d’un seuil, il est difficile de répondre d’une manière abstraite : 20 000 m² est, bien sûr, un seuil trop élevé puisqu’il concerne des opérations d’habitat de 30 à 35 lots pouvant bouleverser la donne et l’équilibre territorial. Le chiffre de 2 000 m² concerne des lotissements de 4 à 5 lots minimum. Il est raisonnable de penser que c’est à partir de ce chiffre que, dans les petites communes, les répercussions en terme d’urbanisme deviennent importantes. 

En conclusion, nous nous prononçons favorablement sur le seuil de 2 000 m² proposé par le CNOA et le SNAL. Mais nous serons vigilants sur le fait que les opérations "d’importance significative" au regard de l’urbanisme préexistant, fassent bien l’objet de réelles études d’urbanisme, confiées à des urbanistes en ayant le titre et la qualification. Nous souhaitons ainsi qu’un observatoire permette le suivi de cette nouvelle disposition réglementaire au cours des premières années de leur mise en application.

Les urbanistes souhaitent, enfin, vous réaffirmer leur souhait d’être consultés, en amont, sur toutes les dispositions les concernant directement. L’exclusion des urbanistes des réflexions préalables à l’élaboration de ces textes, en rapport avec leur activité, a été mal ressentie dans la profession. Ils se félicitent néanmoins des récentes assurances données par vos services allant dans le sens d’une meilleure collaboration.

Veuillez accepter, madame la Ministre, l’expression de notre haute considération.

Le président du CFDU

SIGNÉ

Philippe DRUON

Copie : - Madame Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, 

en charge de l’Urbanisme.