Colloque 2009

Femmes / filles / mères Précarités au féminin

Programme

14h 00 / Ouverture par Catherine Meut, psychiatre, psychanalyste, présidente d’Intervalle-CAP

14h 10 / Expériences et analyses institutionnelles avec Nelly Royant, directrice de pôle Association Aurore

Claire Pinard, directrice d’établissement Association Petits frères des pauvres

Vera Albaret, présidente de l’Association de Lutte contre les Violences

Aude Marzloff, psychologue clinicienne, Réseau ESPAS

Discussion avec les participants et les invités, animée par Catherine Meut et

René Fiori, président de l’Association Souffrances au travail

16h 00 / Séquence Clinique

avec Andréa Bocaz, psychologue, Association CASP Maison Blanche,

Sarah Abitbol, Claire Blain, Cinzia Crosali, Gudrun Scherer, psychologues, accueillantes à Intervalle-CAP.

Discussion animée par Marie-Hélène Brousse et François Leguil,

psychanalystes, membres de l’ECF.

17h 50 / Conclusion

Lieu du colloque :

Musée Dapper, Auditorium - 35, rue Paul Valéry - 75016 Paris

Pour se rendre au Musée Dapper : Métro : Ligne 2 (station Victor Hugo), Ligne 6 et 1 (station Ch. de Gaulle Étoile ou Kléber)

Bus : Ligne 52 (station Paul Valéry), Ligne 82 (station Victor Hugo) Point Vélib : rue Paul Valéry, 28, 29, 30

RER : Ligne A (station Ch. de Gaulle - Étoile)

Argument

La précarité symbolique ou difficulté d’être dans la parole, concerne des femmes aussi bien que des hommes. Elle se mesure aussi à l’aune de la crise grave que traverse notre société moderne égarée. Elle a des conséquences sociales en chaîne : les sujets accueillis à Intervalle-CAP viennent nous en dire quelque chose, souvent en urgence, chacun à sa manière. Les figures les plus variées de la désinsertion se révèlent alors.

Existe-t-il une spécificité de ces situations de précarité quand il s’agit des femmes ? Dans ces conditions, la solitude d’une femme est-elle identique à celle que vit un homme ? L’expérience montre que l’incidence n’en est pas la même pour les deux sexes car il existe une dissymétrie dans leur rapport à l’Autre social ou privé. Pour les femmes, dans des circonstances de perte et de dénuement, quand les semblants sociaux sont touchés, leur être en son intimité est atteint. En effet, les femmes ont un rapport au manque plus radical qui ouvre à l’illimité et peut les ravager.

Une part d’elles - « énigme féminine » qui a convoqué Freud puis Lacan - objecte à l’universel des discours ainsi qu’aux solutions standardisées pour répondre au malaise contemporain. La prise en compte du

« une par une », les faisant chacune incomparable à une autre, vaut au contraire pour elles fondamentalement. L’amour joue aussi un rôle privilégié. Le partenaire, la famille occupent une place centrale. Ils sont souvent désignés comme cause essentielle

de leur souffrance, comme participant de leur exclusion : violence subie ou agie, lien destructeur à un homme, relation mère-fille dévastatrice, harcèlement sexuel ou moral… Le corps y est toujours intéressé.

Accueillir une femme, c’est accueillir cette complexité dite féminine sans préjugés. Nous discuterons ces points à partir de notre expérience clinique au Centre d’Accueil Psychanalytique du week-end dédié auxfemmes qui a ouvert ses portes dans le 20ème arrondissement.