1876 à 1890

25 Janvier 1876 :

Busset: taux de l'abonnement actuel: moins de 9 ans 12 F, les autres 15F;

pour les élèves non abonnés moins de 9 ans 1.75F, les autres 2.25F

Aucun candidat présenté au certificat d'études.

23 avril 1876:

M. le président a exposé qu'il était reconnu partout le monde et que M. de Plémo précédemment préfet de l'Allier lui-même dans un voyage qu'il avait fait à Busset ainsi qu'il l'indique dans une lettre écrite à M. le Maire en date du 7 août 1874, que l'école des filles de Busset était d'une insuffisance telle comme grandeur, telle que la santé des enfants et de leur maître pouvait en souffrir et qu'en second lieu, ce qui était le plus grave, les enfants ne pouvaient plus être logés dans les classes, et que le nombre des enfants fréquentant l'école étant arrivé au chiffre énorme de 112 ; il y avait urgence pour la commune de rechercher les moyens de faire agrandir les classes.

Le Conseil reconnaissant à la majorité que les classes de filles sont trop petites et que les observations de M. le maire et M. le préfet sont justes et bien fondées voudrait lui aussi contracter les moyens de supprimer ces inconvénients décide:

1) que le plan est refusé par le Conseil Municipal même avec les modifications que M. le maire a proposées qui étaient de supprimer les deux portes allant dans la classe et les deux fenêtres au-dessus des portes, de supprimer le couloir tout entier qui aurait été remplacé par l'ancienne classe des filles où on aurait fait le dépôt des paniers et une salle de récréations quand il pleut. Le conseil demande à ce qu'on fasse un autre devis et ce pour bâtir dans la cour.

14 Juin 1876:

M. le préfet prie le conseil et les plus imposés de se prononcer sur l'agrandissement de l'école de filles.

- acceptation des plans et de l'acte de M. de Bourbon et Dherat maire.

Première et deuxième question ont été refusées par le conseil et les plus imposés;

Le conseil vote la somme de deux mille francs pour réparer la maison actuelle et l'agrandir.

8 octobre 1876 :

M. Dherat réélu maire

12 octobre 1876:

Mr le maire demande de lever l'hypothèque prise par la commune contre Mr de Bourbon sur la terre de Busset. Le Conseil à l'unanimité, considérant que M de Bourbon (qui est présent) s'est libéré depuis longtemps vis-à-vis de la commune autorise M. le maire à donner cette main levée.

Le Conseil demande qu'un nettoyage de la rue soit obligatoire pour chaque propriétaire devant sa demeure et devant les bâtiments publics par le garde champêtre ou le sacristain, si ce nettoyage n'a pas lieu dans les 24 heures après avoir été prévenus, auront une amende de 50 centimes.

1877 : 120 inscrits à l'école de garçons

Première édition du " tour de France par deux enfants ".

20 Janvier 1878 :

M. Ruet Jean François élu maire

1878 : 64 élèves payants et 36 élèves gratuits.

Agrandissement de l'église communale St Vincent

19 Novembre 1878:

M. le maire donne lecture d'un acte reçu en la forme authentique ; reçu par Me Fournier de St Maux notaire à Busset le 23 mars 1860 duquel il résulte que M. Charles Ferdinand de Bourbon, Comte de Busset, demeurant à Busset (conseiller présent ) et de M. Gaspard Louis Joseph de Bourbon Comte de Chalus demeurant à Moulins voulant faciliter l'agrandissement de l'église paroissiale de la commune de Busset ont fait donation entre vifs à la dite commune de l'étendue de 5 mètres à prendre en profondeur dans une grange appartenant aux donateurs et contiguë à la dite église " agnes" de couchant et ce dans toute la largeur de la dite grange qui est de 10,50 mètres dans la partie contiguë à l'église. Il a été dit que la partie de grange donnée serait séparée du surplus par un mur qui serait construit aux frais de la commune, mais qui appartiendrait à M. de Bourbon et que ce mur serait construit en dehors des 5 mètres du terrain donné.

Cette donation a été faite sous les conditions suivantes:

- portion de grange donnée à la commune de Busset ne pourra jamais être employée que pour l'usage de l'église de Busset cette condition est de rigueur et du jour où cette affectation toute spéciale serait changée, la présente donation cesserait d'avoir son effet et M. de Bourbon ou leurs ayants droit reprendraient la libre disposition du terrain donné, sans aucune espèce d'indemnité envers la commune.

- il est interdit à la commune de Busset d'ouvrir aucun jour, soit dans le mur de la chapelle qui donnera sur la cour du château, soit sur celui qui donne sur la place. Elle pourra seulement si elle le désire éclairer la chapelle par un jour qui serait établi dans la toiture.

La commune de Busset s'obligera à condamner la fenêtre qui donne sur la cour du château et est placée dans le bas de la dite église.

- la commune de Busset devra construire du côté bourg une autre chapelle en fond de celle qui sera établie dans le terrain donné, cette construction sera faite aussitôt que les ressources financières de la commune le permettront.

M. le président a fait observer au conseil que l'acte de donation dont il s'agit n'a jamais été accepté par la commune de Busset et que M. Robert de Bourbon Comte de Busset, aujourd'hui seul propriétaire du château en demande la régularisation tout en maintenant la donation faite par son père et par son oncle.

 

 


1879 :rubriques du registre matricule

Nom et prénom des parents.

Nom et prénom des enfants.

Nombre de mois pendants lesquels l'élève a fréquenté l'école l'année précédente.

Indication de la catégorie à laquelle ils appartiennent (gratuit-payant).

Rétribution par mois.

Rétribution par trimestre (établi pour nombre de mois pendant lesquels l'élève a fréquenté l'école).

Total de la rétribution pour l'année.

Total général de l'éventuel dû pour gratuit.

Montant de la cotisation de 10 centimes dus par chaque élève.

9 élèves gratuits et 24 payants.

 

Jules Ferry

 

15 Mars 1879 :

Jules Ferry dépose deux propositions de loi ; les représentants du clergé sont écartés du conseil supérieur de l'instruction publique ; les grades universitaires ne pourront être conférés que par les universités d'état. Ce projet contient un article 7 qui va provoquer une grande émotion : " Nul n'est admis à diriger un établissement d'enseignement public ou privé, de quelque sorte qu'il soit, ni à y donner l'enseignement, s'il appartient à une congrégation non autorisée. Or, en France, 500 congrégations n'ont jamais reçu d'autorisation officielle, la mesure touche 20000 enseignants et bien sûr, tout spécialement les Jésuites. Dans certains villages, on voit l'instituteur et le curé en venir aux mains. Au sénat, l'article 7 sera exclus. On ne touchera pas aux biens des congrégations d'hommes, les congrégations de femmes ne seront pas touchées. Les décrets resteront à peu près sans effet, les républicains et libéraux passeront pour la plupart à droite.

 

9 Août 1879:

Loi obligeant les départements à entretenir une école normale d'institutrices

16 Novembre 1879:

Lettre de M. le ministre de l'instruction publique concernant l'établissement de salle d'asile à établir dans les communes ayant une certaine importance.

15 Avril 1880 :

circulaire du ministre des cultes relative au choix des heures pour l'enseignement du catéchisme aux élèves des écoles primaires publiques :

" Toutes les fois que la présence des élèves sera nécessaire à l'église pour le catéchisme et principalement à l'époque de la première communion, l'instituteur devra les y conduire ou les y faire conduire par une personne autorisée par le curé.

1880 : circulaires signées par M. le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts : Jules Ferry

7 Novembre 1880:

Le Conseil Municipal a arrêté la liste de gratuité pour les enfants des écoles dans la liste présentée par M. le maire et dressée de concert avec M. le curé.

5 Décembre 1880:

Déplacement de la sous-préfecture de Lapalisse à Cusset. Le Conseil Municipal est favorable.

11 décembre 1880:

loi Camille Sée: organise l'enseignement secondaire féminin.

1880:

Séparation de l'ég1ise et de l'école.

Les mesures de 1880 envers les congrégations non autorisées trouvèrent pour défendre celles-ci un front des royalistes et des bonapartistes groupés dans des comités de résistance aux décrets. Le 6 novembre 1880, à Sept-Fons, lors de l'expulsion des trappistes, le père abbé était entouré de 122 personnes notoirement légitimistes, dont les chefs de cette faction, les comtes Charles et Robert de Bourbon-Busset. Le préfet dut diriger une véritable opération militaire pour forcer les portes et appréhender un à un les religieux et à laquelle le juge de paix de Dompierre avait refusé son concours.

Le Comte Robert de Bourbon-Busset est le chef des monarchistes bourbonnais et il n'accepte pas le ralliement du clergé à la République.

23 Janvier 1881 : M. Ruet Jean réélu maire (on ne trouve plus le Comte de Bourbon)

1881: Busset garçons et filles aucun candidat présenté au Certificat de fin d'études

1881,82: école laïque, gratuite et obligatoire laïcisation des programmes, l'instruction morale et civique remplace l'enseignement religieux; la religion pourra être enseignée le jeudi, mais en dehors de l'école.

 

Jean MACE: fondateur de la ligue de l'enseignement

Loi Jules Ferry charge des commissions municipales scolaires de contrôler l'assiduité.

Août 1881 :

" La revue pédagogique ", permet à l'instituteur célibataire comme seule distraction, la lecture et le jardinage et exige de chaque enseignant ce que cette revue appelle "un maintien convenable ".

" Il doit être modeste sans timidité, grave sans affection, le corps doit être tenu droit, ainsi que la tête, les yeux légèrement baissés, car ce serait de l'impertinence ou de l'effronterie de regarder fixement tout le monde. Les mains peuvent pendre de côté, mais elles ne doivent jamais être mises dans les poches".

27 novembre 1881:

M. Nebout élu maire suite à la mort de M. Ruet qui lègue dans son testament la somme de 10000 F au bureau de bienfaisance.

 

1882: Au moment de la laïcisation, François Joseph Robert de Bourbon fonda le comité des écoles chrétiennes qu'il anima de toute sa foi.

On lui doit en 1882,la fondation du collège de Bellevue dont il fut le plus ardent défenseur.

 

15 Janvier 1882:

Lettre d'adieu de l'inspecteur d'Académie Lime Godin. L'enseignement laïc a pris un développement considérable. Dans 6 écoles de garçons et 18 de filles il a été substitué à l'enseignement congréganiste.

78 écoles laïques de filles ont été crées.

1832 :Ecole de garçons congréganiste à Busset.

28 Mars 1882:

circulaire concernant la présence illégale d'auxiliaires non autorisés dans les écoles publiques congréganistes.

Circulaire relative aux instituteurs qui remplissent des fonctions subalternes à l'église.

Avril 1882 : loi sur l'enseignement primaire obligatoire.

Mai 1882 :

statuts des caisses des écoles ; circulaire relative à la surveillance dans les écoles primaires en dehors des horaires de classe; ce ne sont pas les maîtres chargés de la classe ordinaire qui auront à s'imposer deux ou trois heures de plus chaque jour, soit le service ne se fera pas, soit il se fera par roulement entre divers maîtres. Il convient de laisser aux autorités municipales et scolaires le soin de fixer les détails. Circulaire relative à l'organisation des écoles à plusieurs classes.

Août et septembre 1882:

Résultat des examens pour le Certificat d'études primaires : les écoles garçons et filles de Busset n'ont pas présenté de candidats contrairement à Molles et Mariol.

1883: Loi Guizot instituant la liberté de l'enseignement.

28 mai 1883: le Conseil Municipal propose l'installation dans les plus brefs délais d'un poste télégraphique.

18 mai 1884 : M. Nebout réélu maire.

1884:

Me Roche institutrice a présenté 3 candidats au CEP: 3 reçus

De 48 à 60 élèves pour 1 classe, 109 élèves inscrits au total.

1885: L'instituteur Reynaud a présenté 3 élèves au Certificat d'Etudes, deux sont reçus.

Reynaud a 52 élèves.

1885: 112 élèves à Busset

1886 :Me Roche présente 3 candidates :aucune n'est reçue.

Liste des instituteurs publics: Busset: Reynaud école garçons.

1886 :

le préfet nomme les instituteurs, la plupart des articles de la loi Falloux sont abrogés sauf l'article III de la loi qui autorise le financement de certains investissements par les collectivités locales.

30 Octobre : Loi Goblet : Il laïcise le personnel enseignant et décide de l'organisation de l'enseignement primaire.

1886: 46 élèves à la rentrée et 56 en mai dirigés par M. Reynaud.

19 décembre 1886:

Le maire donne connaissance des pièces suivantes concernant la requête adressée par M. de Bourbon à Mrs les membres du conseil de préfecture.



Le 29 novembre 1886: au sujet de la maison de l'école de filles lui appartenant.

considérant:

- que les droits de propriété de M. de Bourbon sur l'ensemble affecté à l'école communale de filles sont absolument incontestables.

- que l'éducation donnée par les religieuses est sous d'excellentes conditions et a la satisfaction de la grande majorité des habitants de la commune dont le conseil municipal en est la représentation;

- qu'au cas où l'on créerait une école laïque, les religieuses continueraient à exercer comme institution libre et recevraient certainement la presque unanimité des enfants de la commune;

- que cette création pour laquelle la commune n'a pas de ressources constituerait une dépense hors proportion avec le résultat à obtenir.

Le Conseil donne acte à M. le Comte Chalus de Bourbon Busset de la réclamation dont le bien fondé ne saurait être contesté, ceci à l'unanimité moins une voix demande le maintien des choses actuelles.

1888: situation dans l'Allier

Garçons Filles

École publique laïque 29 946 15 844

École publique congréganiste 412 4 696

École privée Laïque 468 803

École privée congréganiste 3607 9660

 

28 Avril 1889 : Lettre de M. le préfet concernant la fête du centenaire.

Le conseil, considérant que le meilleur moyen de fêter l'anniversaire de 1789 est de faciliter à ceux qui sont dans le besoin le moyen de le faire vote à l'unanimité la somme de 100 F inscrite sur le bureau de bienfaisance.

18 Juillet 1889: Les instituteurs deviennent des fonctionnaires d'Etat.

9 mars 1890 : demande d'autorisation qui lui a été faite par M. le curé pour la construction d'une sacristie payée par le conseil de fabrique de l'église qui en a les moyens.

8 août: enseignement secondaire moderne créé.