Nourriture
Nourriture
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Contrairement à la plupart des pays asiatiques, le Japon est, pour nos estomacs, une destination sans risque : peu d'épices, peu de « choses » incongrues à expérimenter (genre cuisses de grenouilles, tripes ou escargots, pour ne citer que quelques plats très exotiques).
Et c'est fort heureux car la barrière de la langue rend difficile le moment du choix sur la carte (heureusement, les japonais ont une grande pratique des menus imagés et des fac-similés en plastique : c'est pas toujours fidèle à l'assiette mais dans les grands moments de doute, ça peut éviter la famine).
On peut se laisser guider presque les yeux fermés, sans risque, et abandonner avec plaisir l'inévitable sushi pour touriste américain (on en mange déjà assez comme ça à Paris !).
Les nouilles sont en réalité le plat national des fast-food japonais, chaudes ou froides, grosses ou fines, au blé ou au sarrasin, il y en a de multiples variétés.
Les salary-men avalent leur bol de nouilles dans les gares et les centres commerciaux en quelques minutes avec force bruits de succion. Pendant que vous dégustez lentement les vôtres, la table d'à côté a déjà fait trois services.
Un peu de vécu : trois petits français arpentent les rues désertes de Nikko le soir et entrent dans une petite gargotte. Ce sont les seuls clients (ce n'est peut-être pas l'heure ?) et la petite mamie qui tient la boutique leur amène ... des nouilles. Délicieuses. Nos trois petits français dégustent et réussissent à sortir trois mots de satisfaction que la mamie semble comprendre. Du coup, après les nouilles, la vieille dame leur apporte gracieusement avec force sourires et courbettes ... trois bols avec le bouillon de cuisson. Boire l'eau des pâtes est pourtant un privilège réservé aux initiés. À essayer chez vous en rentrant au prochain repas de famille, succès assuré !
Dès que l'on sort du sempiternel et souvent onéreux sushi, la nourriture japonaise est accessible et pleine de bonnes surprises : grillades, beignets (tempuras), fondues, ... Dans les centres commerciaux et surtout les gares, on peut acheter un bento, une boîte-repas ou lunch-box, avec d'appétissantes denrées froides : sushis, makis, etc... très pratique pour manger dans le train par exemple. Les épiceries (un peu à l'américaine) fournissent également salades de fruits frais, yaourts, ...
À goûter absolument : le saké chaud.
Un alcool de riz assez léger (entre bière et vin) qui se sert chaud (ou froid) dans de petites carafes en accompagnement du dîner, rien à voir avec l'âpre saké des restos chinois en France.
À Takayama, par exemple, on a pu faire un repas complet de tofu : en salade, grillé, poché, frit, en ragoût et même sucré en dessert. Un tofu très frais qui tient plus de la mozarella que de l'infâme steack de tofu tout sec auquel nous avaient habitués les hippies nord-américains.
À ramener : les boutiques débordent de présentoirs avec des boîtes à gâteaux colorées, souvent de forme carrées. Malgré l'aspect sec et peu appétissant de la boîte en carton, ces gâteaux (genre pâte d'amande) sont bien frais et bien conservés et ils peuvent être ramenés en France (cadeaux, ...). Ces saveurs douces (algues, châtaigne, ...) sont idéales pour accompagner l'amertume du thé japonais très iodé. On peut souvent goûter sur place avant d'acheter.
Encore un peu de vécu : petit-déjeuner dans un ryokan traditionnel de Tokyo avec au choix : l'occidental (western sur la carte !) ou le nippon. C'est le début du séjour, nos trois petits français optent évidemment pour le traditionnel japonais : riz (ça va), soupe (ça va aussi), légumes et algues (ça va toujours) et poisson fumé (là ça va nettement moins bien : y'en aura pour la matinée à digérer). À la table d'à côté, trois touristes japonaises ont bien entendu opté pour le western-style, on a l'exotisme qu'on peut (ou qu'on veut) et s'amusent à qui mieux mieux en tartinant leurs brioches de confiture, sous les regards envieux des trois petits français. Le poisson fumé pas bien réveillé au p'tit déj est le seul moment un peu difficile à table, mais c'est aisément contournable et, de toute façon, le café-croissant c'est nulle part ailleurs sur la planète !