Panneau 4
Ferme Dubrûle (P.C. du Lieutenant Leslourdy)
Au matin du 16 mai, parvient un ordre du jour du général Billotte commandant le 1er groupe d'armée donnant une indication rapide sur la situation générale et prescrivant la défensive "sans esprit de recul ".
Jusque là nous ne connaissions pas la gravité tragique de la situation des armées françaises. Le plus grave par les officiers de liaison nous ne tardons pas à savoir, que la 9e armée est enfoncée, la Meuse traversée de Mézières à Dinant, et que déjà les allemands essaient de couper les arrières des armées du nord en direction de la manche. Plus tard les soldats du 7e R.I. apprendrons qu'à la date du 16 mai, certaines unités de chars allemands sont aux abords de Cambrai, et que le 17 mai notre cantonnement d'Havrincourt que nous avons quitté le 14 est occupé par l'ennemi.
A 16h00 le lieutenant Leslourdy tient ferme dans son point d'appui, mais il est menacé par un double débordement par la gauche et par la droite.
Vers 16h30 contre-attaque du lieutenant Fagot en petites colonnes à l'insu complet de l'ennemi, les hommes abordent la crête en rampant. Il était temps, le sous-lieutenant Vitte découvre les premiers allemand à 50 mètres, il y a là un bataillon d'infanterie progressant au coude-à-coude avec mitrailleuses lourdes et mortiers. Dès l'ouverture du feu l'ennemi hésite,s'arrête, cloué au sol. L'assaillant est complètement stoppé "Encore un, mon lieutenant", le cri se répète souvent: "Un huitième mon lieutenant" crie le tireur Kunckel au lieutenant Vitte. Les mortiers du lieutenant Blech font merveille. Il est 17h45, l'action a duré un peu plus d'une heure. Suite au résultat obtenu le commandant Bidu envisage de réitérer en direction de Leslourdy lorsqu'arrive le capitaine Larraye, chef d'état-major du régiment avec l'ordre écrit "exécution immédiate" de repli sur la nouvelle ligne de résistance située sur la voie ferrée
Ecaussinnes-Ronquières. Telle fut, au centre même de la disposition de la 32e division, l'intervention de trois officiers et 50 hommes qui ont arrêtés de 600 à 800 allemands.
A 18h15 l'aspirant Maillet de la 1e compagnie qui ne sait rien de l'ordre de repli et qui depuis 18h00 se trouve sous le feu de l'ennemi venant par derrière, décide de se porter vers la crête 119, un groupe d'allemands se reforme à 300 mètres de lui. Mais là on va se défendre jusqu'au bout . La ferme qui sert le P.C du lieutenant Leslourdy, commandant la 1e compagnie, est à son tour prise par le feu des armes automatiques. Le lieutenant donne l'ordre de se porter vers le talus à 20 mètres de la ferme, en traversant le chemin il est mortellement blessé, il est 19h15. Secouru il mourra au 1er étage d'une maison de l' hameau Daublain.
A 21h00, le lieutenant Blech occupe de nouveaux emplacements, en arrière du P.C. du 1er bataillon, il s'y maintiendra jusque vers 22 heures.
L'ouvrage détaillé reprenant les différentes phases de cette bataille est disponible:
à l'Office du Tourisme de Seneffe "ASBL" - Place Penne d'Agenais à Seneffe
au Domaine du Château - Rue Lucien Plasman 7-9 à Seneffe
à la Maison du Tourisme du Parc des Canaux et Châteaux - Place Jules Mansart 21-22 à La Louvière
chez l'auteur J-L Monclus - Chaussée de Nivelles 74 à Arquennes