Bataille de La Rocq
A midi découverte, par les soldats allemands, d'un double aqueduc sous le canal qui canalise la rivière (la Samme) vers la rive opposée où elle débouche sur le site des anciennes carrières.
A un kilomètre de cet endroit se trouve une autre rivière la Thine, qui passe également sous le canal.
La Samme est encaissée sur plusieurs centaines de mètres et échappe donc à toute observation. Plus loin elle donne accès à des chemins creux qui permettent une progression idéale, ce qui à permis aux allemands de surprendre les français par l'arrière de leur position.
D'après le sergent-chef Mariotte, commandant une section de canons anti-chars de la Compagnie régimentaire d'engins (C.R.E.), le régiment avait reçu le baptême du feu 7 mois plus tôt en Lorraine devant Sarrebruck, mais avait plus souffert du froid que des coups de feu échangés de manière sporadique.
Récit du sergent-chef Mariotte: Je me trouvais dans un point d'appui face au château de La Rocq, doté d'un vieux canon de 37 datant de 1916, commandé par le lieutenant Ferrand inclus dans la ligne principale de résistance, qui s'étire sur un front de 9 kilomètres.
La "drôle de guerre" que nous avions menée jusqu'alors était maintenant terminée et les armes allaient " parler " pour de bon.
Vu l'ampleur du front à défendre, il était matériellement impossible de maintenir notre position. Une seule issue, accomplir notre DEVOIR, nous défendre jusqu'au bout, jusqu'à l’épuisement total de nos munitions.
Nous n'avions pas une conscience claire de la gravité de la situation et ne savions pas que le front des Ardennes avait cédé sous la poussée des Panzerdivisionen allemandes.
Dans la soirée du 16 mai les premiers éléments allemands étaient toujours sur la rive est, les tentatives individuelles de franchissement ayant échoué. Ce même soir quelques éléments du 2e régiment de tirailleurs marocains restèrent courageusement avec notre régiment pour recevoir les troupes allemandes.
La nuit étant tombée, elle se passa en travaux d'amélioration de notre position, il fallait évacuer sur des claies la terre sortie des fouilles pour ne pas attirer l’attention des avions mouchards. Les trous individuels devant être recouverts par des branches d'arbres.
7h30 apparition d'avions de reconnaissance qui n'attaquent pas.
10h00 l'ennemi tente des franchissements isolés à l'aide de troncs d'arbres, de passerelles, mais l'artillerie alertée, les adversaires se retirent avec de lourdes pertes.
A midi bombardement d’artillerie et une trentaine d'avions attaquent à la bombe et en piqué à la mitrailleuse.
A 13h30 l'écluse de la Warte est franchie et une douzaine d'hommes suivent le canal vers le sud.
A 15h00 c'est l'attaque générale.
A 16h30 nous sommes prisonniers et vers 17h30 contre-attaque du 1er régiment de la 3e compagnie du 7e R.I.
L'ouvrage détaillé reprenant les différentes phases de cette bataille est disponible:
à l'Office du Tourisme de Seneffe "ASBL" - Place Penne d'Agenais à Seneffe
au Domaine du Château - Rue Lucien Plasman 7-9 à Seneffe
à la Maison du Tourisme du Parc des Canaux et Châteaux - Place Jules Mansart 21-22 à La Louvière
chez l'auteur J-L Monclus - Chaussée de Nivelles 74 à Arquennes