Art en Mai 2015

2015 : 20e exposition d'Art en Mai !

Du 25 avril au 17 mai, huit artistes exposent aux Halles de Pont-de-Roide Vermondans.

5 femmes et 3 hommes donnent à voir, à penser et à rêver.

Dans notre société où les préjugés et l'obscurantisme tendent à proliférer, l'art doit plus que jamais véhiculer une pensée plastique libre. La créativité des artistes, à travers l'utilisation de techniques variées, incite à la réflexion et au dialogue. l'art interroge et reformule le monde.

Art en Mai y participe modestement.

Aline Siffert

Besançon - Tél. 03 81 81 12 05

Siffert

Artiste plasticienne, vit et travaille à Besançon

Depuis une vingtaine d’années, cette artiste bisontine (diplômée d'art) n’a de cesse de toujours réinventer, analyser ou disséquer une production imaginaire voire mythique autour d’un thème privilégié, véritable leitmotiv de sa production artistique : l’Homme-Plante ou la Plante-Humaine. Cette obsession thématique lui permettra suivant différents projets d’aborder par un langage artistique souvent empreint d’humour et de pseudo-sciences certaines questions de société liées à l’environnement. Ne s’installant dans aucune technique pour plus de liberté et de création, cette production artistique éclectique présente une grande créativité comme le montre l’essentiel de son parcours qui débutera en 2003 par une performance « plastique et théâtrale » intitulée Tout l’uniVert de l’Homme Vert présentée pendant 5 années consécutives un peu partout en France lors d’événements ou de festivals liés à la nature et l’environnement.

Ainsi suivra Ma plante Verte et moi (2005), série de portraits, photos grands formats où chacun pose avec sa plante et sous-titrés d’une phrase mettant en relation le poseur et sa plante. Nous citerons encore Effet de serre (2009), installation de 9 nains de jardins (géants) en fibre de verre Verts que certains ont pu apercevoir au Musée des maisons comtoises ou ailleurs dans la région…

"Paradis naturels"

Entre humain et végétal… Ce sont de curieux assemblages, que ces installations où tout se met à pousser. Représentations d'organes, de membres ou d'êtres humains petits modèles d'où naissent de jeunes plantules, et où tout prend racine.

Qui a commencé ? L'homme ou la plante ? Est-ce l'organe qui se végétalise ? Ou la plante qui s'humanise ? Ce projet artistique, imprégné d’histoire naturelle et des cabinets de curiosités, présente un univers poétique ambivalent, séduisant et inquiétant… Les dessins soulignent les créations de vitrines présentées sous cloches de verre et réalisées en techniques mixtes.


Algax

Nods (Suisse) - Tél. ++32 751 34 56

gygax.alfred@cspdiesse.educanet2.ch

Algax

Algax (Alfred Gygax) est né en 1954 à St-Ursanne en Suisse.

De la découverte de nus peints par son parrain naît sa fascination pour la peinture. Ayant terminé sa formation d'enseignant (qu'il est resté), il renonce à se présenter à une école des Beaux-Arts.

Autodidacte passionné, il crée sans exposer le plus souvent.

Graveur sur lino, il a fait de très rares infidélités à la technique, maniant parfois l'huile, le brou de noix sur papier, l'acrylique et se montre sculpteur dans le droit fil de « l'arte povera ».

Inspiré, pétri de Matisse, Picasso, Warhol et tant d'autres, il leur rend hommage à sa manière dans un dessin sobre, un trait efficace qui, sans avoir l'air d'y toucher, va à l'essentiel.

Artiste rare, nous sommes heureux de vous le faire découvrir.

Suzanne Bouclet

Besançon - Tél. 06 74 33 27 89

suzannegb@free.fr

Bouclet


Suzanne Bouclet est artiste peintre formée à l'école des Beaux-Arts de Besançon. Sa peinture est méditative et très travaillée dans les sensations. Elle oriente actuellement sa recherche artistique en utilisant une technique très ancienne : la tempéra. Son travail, qui se joue du temps et de ses injonctions, nous donne à voir ce qui fait sens : intensité du sujet et profondeur dans l'expression des émotions.

« Nous sommes des réceptacles de couleurs, de formes, d'émotions. J'essaie de mettre de l'ordre, de trouver du sens, de la Beauté. Je le fais avec les moyens du peintre, en acceptant son cadre, ses lois, ses codes et son héritage. La copie des Grands Maîtres est une méthode d'apprentissage qui permet de comprendre l’œuvre, la met à portée jusque dans son intime élaboration. Lien essentiel avec l'Histoire de l'Art, voie irremplaçable pour qui admire et veut poursuivre. Cette voie implique l'importance redonnée à l’œuvre, son autonomie et son indépendance, au détriment des discours et de l'artiste. Se confronter à la matérialité brutale de la peinture est une expérience parfois douloureuse, qui conduit le peintre à chercher les techniques adéquates. Dans de vieux traités de peinture, j'ai trouvé mentionnée cette technique de peinture à l’œuf, peinture a tempéra, qui m'a d'abord intéressée pour sa matité. Après des essais infructueux et d'autres plus encourageants je m'aperçus que cette technique comportait bien d'autres différences, qui ne la rendaient pas supérieure à la peinture à l'huile, mais plus appropriée à mon travail. Pourquoi la peinture fascine-t-elle autant l'humanité ? Tant de peintres, d'amateurs, de regardeurs, de théoriciens, de critiques, d'historiens… Pourquoi y consacrer son temps, sa vie ? Là encore, pas de certitude. Mais l'intuition que la Beauté permet d'éveiller l'Intelligence ».

Eva Linder

Strasbourg - Tél. 06 74 45 16 28

evalinder@laposte.net

Eva Linder, née à Bourges en 1960, vit et travaille à Strasbourg. Elle a exposé en Europe – galeries et expositions collectives – ainsi qu'en Arménie et en Afghanistan. Par ailleurs, elle a réalisé une série de peintures monumentales pour un opéra baroque et des décors de théâtre.

Plusieurs publications et acquisitions publiques ponctuent son parcours.

Ce qui l'intéresse c'est le rythme et l'énergie véhiculés par la peinture. Elle aime travailler la peinture à l'huile : « l'huile c'est vivant, ça a une belle tenue de couleur dans le temps, mon rouge ne va pas bouger ».

A la question : « Arrivez-vous à vivre de votre peinture ? » elle répond : « Je n'en suis pas encore morte ».

Michel Laurent

Montagney (70) - Tél. 06 73 34 76 23

Michel Laurent

Après avoir découvert les sculptures de Michel Laurent dans le cadre naturel des anciennes carrières de Malans (parc de sculptures Ile Art), nous avons rencontré

l'artiste au cœur de son atelier-forge­ galerie d'exposition à Montagney (70).Michel Laurent (né en 1970) a été formé à l'école Boulle en sculpture ornementale (dessin, modelage, sculpture sur bois) puis en ferronnerie d'art à Coucy le Château (02) sous la direction de Guillaume Flamand.

Chez lui c'est le règne du métal, de l'acier brut, de la matière dure et sauvage dominée. Au milieu de la forge on se prend à imaginer le bruit du marteau retombant sur l'enclume, la chaleur du métal embrasé, les mouvements de la ventilation et l'ivresse des muscles dans l'effort.

Certaines sculptures de Michel Laurent sont des œuvres monumentales, présentées à ciel ouvert, comme ce cocon suspendu entre les arbres dans le cadre d’Ile Art.

D'autres, moins colossales, sont mises en valeur par l’artiste : tels ces anneaux d'acier (présentés ici-même) constitués d'une multitude de pièces soudées entre elles. Ses “CONNEXIONS CYBERNÉTIQUES“ se déclinent en plusieurs tailles, on les dirait sorties de quelque temple farouche dédié à Vulcain.

D'autres séries sont identifiées avec humour comme la famille TOT'AIME dont les membres se déclinent en grand et en petit ; chaque sculpture a son existence propre, en solitaire ou dans la foule, certaines s'élèvent même jusqu'à 3,5 mètres de hauteur et flirtent avec le ciel.

Michel Laurent s'inspire principalement de la nature et de ses formes : courbes généreuses, lignes dures, serpentines ou frisées, dentelles d'acier où chaque partie est travaillée comme un hommage au vide… et si ce vide venait concrétiser tous les défis de l'artiste ?



Sophie Duede

Besançon - Tél. 06 09 16 91 25

duede.sophie@gmail.com

Sophie Duède, née en 1972, photographe, puise son inspiration dans des ailleurs lointains ou intimes.

Les images de Sophie revisitent ces horizons, dans un jeu d’ombres, de lumières et de teintes sourdes. Avec mélancolie, son regard interroge la mémoire et l’empreinte du temps.

A propos de la série « Ida », elle écrit :


Souvent Ida avait imaginé

Le flottement d’un parfum poudré,

Le murmure du temps,

Le frémissement de la rosée,

Le frou-frou de son cœur,

Le secret de sa solitude,

La douceur d’un soir.

Souvent Ida avait imaginé,

Qu’un jour elle saurait.

Elle attendait.

Son parcours la conduit à participer à la Biennale des Arts Plastiques de Besançon en 2013, où elle sera également présente en octobre 2015.

Elle participe régulièrement à des expositions collectives.

Lyne Héritier

Chatillon (Suisse) - Tél. ++79 703 59 58

lheritier@bluewin.ch

Lyne Héritier

Très tôt le monde de la création est une évidence pour Lyne Héritier. Elle visite plusieurs formes d'expression liées à sa créativité.

Le papier fut la première matière à s’inviter sous ses doigts. Quelques détours du côté de l’écriture l’amènent à être publiée dans le cadre de jeunes auteurs francophones.

Puis c'est dans la peinture et enfin dans la sculpture qu’elle trouve sa voie. Sa passion pour le fantastique et l’étrange se transpose de manière naturelle dans ses œuvres. Son approche artistique instinctive fait apparaître des formes, des visages, des cubes…

Ses représentations de femmes offrent une image de générosité et de volupté. Actuellement sa curiosité la conduit à s'intéresser à la cuisson raku. Cette technique semble annoncer les prémices d'une nouvelle période de création. Les divers aspects de son travail sont apparus dans de multiples expositions, en Suisse principalement.

A St-Ursanne par exemple dans le cadre de « St-Ursanne, la Fantastique », en 2007 elle crée une gargouille pour un restaurant.

A Moutier, en 2011 elle expose ses sculptures murales en papier, sable et acrylique.

A La Chaux du Milieu, à la ferme du Grand Cachot, en 2014, elle présente ses sculptures de femmes dans le cadre de l'exposition « Quatre regards au féminin ».

Adrien JUTARD

Adrien Jutard

Dornach (Suisse) - Tél. ++79 131 54 90

adrien.jutard@hotmail.com

Adrien Jutard, né en 1979, peintre, graveur, sculpteur, étudie à Clermont-Ferrand et à Lyon. Diplômé de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (2002), il suit une formation complémentaire (Assenza Malschule à Münchenstein) qui l’amène à Dornach non loin de Bâle où il réside et travaille.

Ce poète des lignes, des couleurs et des formes explore l’emprisonnement des pigments purs entre différentes couches de résines. Ses champs colorés ont une densité et une profondeur sans commune mesure. Même si sa technique est très coloriste, son talent de dessinateur, de créateur de formes est mis à contribution pour donner corps au tableau, grâce à des structures ovoïdes, cellulaires, qui sont sa caractéristique.

Sa présence dans la vie artistique locale (Visarte Jura), où il expose (cantons du Jura, de Bâle et de Soleure qui lui décerne un prix en 2011), sa direction artistique de la Balade de Séprais (Jura) et sa notoriété grandissante dans le milieu de l’art contemporain ont amené un mécène suisse à lui commander une série de sculptures qui ornent désormais le parvis d’un immeuble à Uster dans le canton de Zürich.

Ses dernières réalisations (2014) ont fait appel à une technicité particulière : carbone moulé et peintures epoxy. « Toute l’histoire de l’art est marquée par l’introduction de techniques ou de matériaux nouveaux dans la conception des œuvres. C’est le cas du carbone et des résines ou peintures epoxy aujourd’hui. Je viens de la peinture. J’aime bien travailler la surface. La feuille de carbone évolue selon des mouvements aléatoires. Elle devient une peinture en trois dimensions, une sculpture », explique Adrien Jutard (Ouest France 11 août 2014). L’évolution des matières synthétiques, grâce à la chimie, permet d’élargir les langages plastiques. Ces nouvelles possibilités formelles sont dans leur contemporanéité comparables à celles offertes par le travail

numérique de l’image. Pourtant ce domaine analogique, chimique, est bien moins exploré par les artistes contemporains que celui de l’art numérique.