Art en Mai 2005

Du 1er au 22 mai 2005.

En 2005, le rêve s'est réalisé. La réhabilitation réussie des Halles a offert à la vie culturelle de Pont de Roide un lieu d'exposition tout à fait exceptionnel. « ... Offrir un espace de réflexion, marquer une distance par rapport au réel, inciter au questionnement critique, à l'analyse, aux interrogations philosophiques » (Laurens Weiner), voilà un objectif pouvant illustrer la destination artistique des Halles rénovées.

Didier Bedjaï

Trémoins (70)


Né le 19 septembre 1954 à Paris, il étudie à l’École des Beaux-Arts de Besançon de 1975 à 1981 et enseigne les Arts Plastiques depuis 1983. Il pratique la sculpture, l'architecture et enfin la peinture au sein du groupe des Peintres de la Rue.

Depuis quelques années, ses interventions ont évolué des compositions picturales abstraites aux réalisations au ruban d'acier, retraçant les méandres nécessaires aux liaisons des formes stratifiées évoquées dans ses créations. Un besoin de couleur dans ses éternels agglomérats (compressions et accumulations d'éléments), l'a amené à un matériau plus léger et plus en lien avec les effets de multiplication de messages et d' images dans le monde communicationnelle actuelle.

Christophe Bohème

Trévenans (90) - photograff.free.fr


« J'essaie d'être surpris .. et ce qui me surprend, je le prends en photo. J'aime l'eau en mouvement qui est un élément vivant ! » Un objet qui semble destiné à la ferraille ou à quelque sort tout aussi peu enviable, devient soudain, s'il est bien observé, un tableau aux divers coloris, une succession de camaïeux, un piège à lumière aux formes quasi mystérieuses.

« Qu'importe le sujet de départ puisque tiré très souvent, du tout-venant de la vie des hommes et d'objets oubliés mis au rebut. Cadré dans cet amas, ce petit morceau de lumière reflète en son intérieur, tout un univers prêt à s'offrir au premier regard: rappel d'une vie passée ou à venir... »

La photographie suggère un monde ésotérique où la réalité semble fiction, où ce qui apparaît sur le cliché

(saisi en une fraction de seconde) ne correspond plus à ce que l’œil croyait reconnaître.

Scrutant la nature à la recherche de l'insolite, ce spécialiste d'informatique pratique, depuis vingt ans,

la photographie argentique.

« Aucune certitude n'existe. Suggérer sans rien imposer, le "cadre" s'ouvre sur un chemin où tout reste libre. »


Pierre Duc

Dole (39)

Peintre et sculpteur diplômé des Beaux-Arts, illustrateur de livres d'art, Pierre Duc est aussi professeur d'Arts Plastiques à l'IUFM de Franche-Comté. Il participe à de nombreux salons et biennales.

À l'origine d'œuvres gigantesques ("Le drapeau de l'Europe" à Chalain, "Pasteur" sur 9 hectares, "La jument verte" sur 4 hectares, "L'euro" sur 6.60 hectares, "La création du Monde" à Arc-et-Senans, "Bacchus" à Château-Chalon...) il est également l'auteur de sculptures monumentales: "Pasteur" au CGH à Dole, "Le mouvement perpétuel" à Crimalois.

« Tour à tour peintre, aquarelliste, lithographe, graveur, sculpteur, concepteur de fontaine... Il sait traduire dans ses huiles, ses aquarelles, ses craies, ses sanguines, ses sculptures, son extrême sensibilité poétique et sa vision très originale du monde. Il nous fait pénétrer, à sa suite, dans une sorte d'espace-temps où, sur un fond de paysages à la fois bien réels mais oniriques, se meurent des personnages surgis d'ailleurs. Comme ceux d'un univers parallèle. Pierre Duc a le don de fixer l'insolite, l'impalpable, donc l'éternel ! » André Besson

Gaby Gentit

Bourguignon (25)

Il utilise de nombreux matériaux pour pratiquer la sculpture avec passion. Privilégiant les techniques de la taille sur bois et sur pierre, ainsi que l'assemblage, cet artiste voit dans l'Art l'expression concrète de l'espérance tragique des hommes.

« Sous le signe à la fois funeste et optimiste d'Ulysse, et paradoxalement à travers le jeu des matériaux, les trois pièces présentées évoquent le problème de l'arbitraire, de l'exil et des personnes déplacées. »

Françoise Georges

Saint-Dié (88)

« Étant institutrice, j'ai toujours travaillé avec des jeunes des "quartiers populaires" (comme on a coutume de le dire). Intéressée par le dessin et la peinture, tout en exerçant mon métier d'institutrice, j'ai repris des études d'Arts Plastiques à Strasbourg.J'ai d'abord peint des paysages vosgiens, puis des enfants qui jouent, qui courent, dans la cour de l'école, dans l'eau...Ensuite j'ai fait de l'alphabétisation, bénévolement, avec des gens d'origines géographiques différentes. J'ai appris à connaître leur famille, leurs enfants, leurs conditions de vie, leur pays. C'est ainsi que j'ai commencé à peindre ceux avec qui je travaillais. Pour l'instant, je n'ai pas encore changé de sujet. » Jean GILLES

Jean Gilles

Besançon (25)

Né en 1925 à Besançon, Jean Gilles étudie aux Beaux-Arts de 1945 à 1951 à Besançon puis à Paris. Il a enseigné à l’École Régionale des Beaux-Arts de Besançon de 1952 à 1993.

Sa production artistiques est marquée en 1954 par le "Monument aux Fusillés" de la Citadelle de Besançon, puis par une vingtaine de réalisations pour l’État.

Sa pratique de l'holographie, de 1978 à 1982, influence son travail ultérieur. Une influence que l'on retrouve notamment, dans son oeuvre "Les Mains de la musique" (constituée de deux sculptures en bronze), présentée à l'exposition et accompagnée d'un marbre composé de deux éléments (marbre vert foncé de Grèce et onyx vert léger du Pakistan).

Au terme d'une production dans des matériaux divers (bois, pierre, polyester), l'artiste a tendance à quitter la sculpture pour se consacrer à la peinture avec les mêmes préoccupations.

Michel Nadal

Saint-Maurice Colombier (25)

« Qui suis-je ?

Un artiste plasticien matiériste, on dit aussi collagiste ou encore tactiliste... »

Michel Nadal, diplômé des Beaux-Arts de Besançon et des Arts Déco de Paris, a enseigné les Arts Plastiques et les Arts Appliqués. Il est aujourd'hui en retraite active.

Il pratique l'art matiériste (découpage de papiers, collages, pliages) et intègre la photographie numérique dans ses créations actuelles.

« Plis, replis, froissages, découpes, des moyens créatifs nouveaux pour capter la lumière et court-circuiter nos visions habituelles... »

Yves Normand

Champagney (70) - yvesnormand@yahoo.net

Diplômé des Beaux-Arts et ouvert aux grands exemples artistiques de l'histoire - de la calligraphie orientale à toutes les formes d'architecture- il poursuit une œuvre picturale de fond. Il a enseigné les Arts Plastiques dans les lycées et collèges de la région et conduit de nombreuses animations pédagogiques et plastiques : créations de spectacles, éditions, voyages, décorations murales.

Membre fondateur du groupe Couleur, il a participé à de multiples créations artistiques: architecture, colorations, sculptures, aménagements plastiques.

La conception générale d'un tableau ne lui vient, le plus souvent, que d'une idée restreinte. Au départ, il y a peu de programme et encore moins de plan; seulement deux couleurs et le désir d'un contraste ou d'une harmonie, ensuite commence le jeu de la liberté et de sa complice: la rigueur.

« Je trouve mon encouragement dans un trait d'Aléchinsky, un dégradé de Velasquez, ou le pathétique d'un accord de couleurs de Rithko. »

« Chaque couleur agit sur celui qui s'en imprègne. On peut y avoir des formes, on peut aussi y lire des idées et des abstractions philosophiques. » Philippe Kientzy

Françoise Sablons

Le Vaudioux (39)

Née à Paris le 30 janvier 1956, elle entreprend des études d'histoire puis devient fonctionnaire européen. A l'âge de trente-cinq ans, un profond désir de peindre et de créer (longtemps étouffé) trouve son exutoire lorsqu'elle décide d'abandonner sa carrière pour se consacrer exclusivement à ses recherches. Elle vit et travaille à présent dans le Jura.

La plupart du temps, l'artiste utilise comme support, des pièces de bois aux formats hétéroclites (mais souvent très allongés) sur lesquelles elle peint à l'huile selon la technique alla prima.

Elle travaille tantôt à la brosse, tantôt avec le doigt. Ses panneaux sont simplement encollés d'une pâte onctueuse: le reflet d'une touche spontanée et généreuse qui ne souffre d'aucun repentir. Le grain et la fibre du bois apparaissent en réserve et jouent un rôle important dans l'expression de l'oeuvre. Cette proéminence de la texture est exploitée par des effets brossés ou glacés. La couleur intense, acidulée, illumine l'ensemble.

« Je puise principalement mon inspiration dans la poésie. Elle me tonifie et m'éveille. Les mots me donnent le courage ou l'obligation de peindre. »