Art en Mai 2010

Du 24 avril au 16 mai 2010

Gisèle Acker

Brunstatt (68)

http://sites.estvideo.net/artstextiles68

« La Picasso du tissu », Gisèle Acker, s'est imprégnée d'art dans la passé alsacien de l'industrie textile. Elle suit des cours où elle apprend diverses techniques et acquiert ainsi son savoir-faire. Gisèle Acker travaille tous les tissus et trouve son inspiration dans des matériaux variés, parfois inattendus (matières naturelles ou synthétiques, objets de recyclage, fils métalliques, papier kraft...). Elle donne ainsi du relief aux matières et crée des formes absolument inédites. Le tout se combine pour donner un aspect féérique et mystérieux à sa créativité.

Gérard Doutreleau

Hérimoncourt (25) doutreleau.gerard@wanadoo.fr

Des expositions nombreuses depuis 2001, dont Vesoul, Belfort, Colmar, Besançon, Paris, Allemagne, Prague, Wuhan (Chine), proposent au public des grands formats d'où jaillit l'émotion. Il ne s'agit pas de se demander ce que cela représente. Ce n'est pas un sujet qui anime l'artiste, mais une libre recherche sur les effets de lumière obtenus par une manipulation inspirée du matériau pictural. L'émotion est au centre de tout, soutenue par une sensibilité de la couleur, une imagination qui devient lumière. Choc lyrique, cette peinture dépasse le réel pour tendre vers l'originel : rage de vivre avec ses excès de jouissance et de souffrance. Ruissellement, palpitations, respirations, illuminations.

Joseph Ginet

Dole (39) joseph.ginet@wanadoo.fr

Né en Savoie en 1942, Joseph Ginet travaille à Goux, dans le Jura. Ses « métallisations » sont réalisées en technique raku. Il s'agit de sculptures d'argile cuites au-delà de 1000 degrés. L'aspect métal - or, argent, cuivre rouge, fer, bronze - est obtenu par des mélanges d'oxydes bastiques posés sur terre crue. Il a exposé à Besançon, Poligny, Mulhouse, Lyon, Fribourg (Suisse), Kagawa (Japon), etc. « Par un vocabulaire personnel, je poursuis un travail de surface et de volume où l'asymétrie domine. Dans l'espace, je ne mesure pas. Seule, la manipulation de l'outil tranche le contour avec vigueur, geste arbitraire, fragile, intuitif... Une ligne droite, verticale, rétablit la cohérence de la forme, lui donne une harmonie subtile et vivante, indispensable pour qu'affleure l'émotion. »

Gaby Kretz

Sermersheim (67) gaby.kretz@wanadoo.fr

« Sur le chemin de vie, j'ai appris la terre, l'argile, un matériau issu du chaos et qui fait appel à l'humilité, la patience et à la persévérance. Le compagnon pourrait être un moine, un chantant, un méditant, un détenteur de secrets, un voyageur intérieur... ce compagnon, dans sa verticalité, en trait d'union entre ciel et terre, avec sa tête rasée pour plus d'anonymat, avec sa couleur foncée pour une certaine uniformité représente, pour moi, le raffinement, l'harmonie, la tolérance, la non-peur, la sagesse, le calme, le silence... tout ce que je cherche et tout ce dont le monde actuel a tant besoin. Que l'on se prête au jeu de la conversation mystérieuse avec l'objet sculpté, s'ouvre alors un nouveau dialogue avec soi-même, le monde extérieur non pas absent, mais apaisé, fait surgir la bienveillance envers autrui, loin du bruit et de la furie matérielle du monde contemporain, je propose une communion, une invitation à la méditation. Il est question de sentir et d'élever, de croire en l'humain. »

Aurélien Lepage

Meistratzheim (67) aurelepage@hotmail.fr

Né en 1982, il est titulaire d'une maîtrise en arts plastiques (mention très bien) et d'un master recherche en arts plastiques (mention très bien) intitulé « Éphémérides : bruissements de geste, bruissements de peintures ». Inscrit à la maison des artistes depuis 2007, il a illustré plusieurs livres et en a écrit lui-même : les gestes clos, saisons des eaux. Son travail est patient, lent, chaque peinture nécessitant plusieurs semaines. « Il me semble en effet que le peintre travaille toujours plusieurs présents à la fois, présent de la toile, présents multiples dans l'espace et le temps : pensée indienne, philosophies antiques, croyances médiévales, arts premiers, art brut.

Peindre consisterait pour moi à élaborer un vaste chemin d'errance avec ses aléas, ses chevauchements de mémoire, un cheminement fonctionnant tel un labyrinthe en boucles, détours et retours perpétuels, en bricolage de matières et de savoirs divers. »

Pascal Lombard

Besançon (25)

Né en 1959 à Besançon où il fait des études à l'école des Beaux-Arts, Pascal Lombard a participé à de nombreuses expositions collectives (Berne, Lille, Paris...). Il utilise une technique picturale plus ancienne que l'huile : la peinture a tempera, où les pigments liés à l’œuf sont appliqués sur une préparation crayeuse ; il choisit souvent de l'étendre sur des toiles de jute à trame épaisse. Au moyen d'une superposition de voiles poudreux, il invente une atmosphère étrange, une poésie minérale et légère. La force de cette peinture tient à ce que la rigueur de l'ordonnance n'exclut nullement le mystère.

Sylvain Prédaligny

Besançon (25) myphotospace@orange.fr

Sylvain Prégaldiny, né en 1964 à Lons le Saunier, vit à Besançon. Il découvre la photographie à l'âge de quinze ans et intègre une école de photographie à Paris puis devient infographiste. Le lien entre les deux est aussitôt fait. « L'appareil photo a une vision "technique" qui ne correspond pas à notre regard très humanisé, très subjectif et personnel, car nous sommes en permanence dans l'interprétation visuelle, au contraire de l'appareil qui se contente de reproduire.

Je me sers de la photographie non pas pour montrer une soi-disante réalité imposée par l'appareil photo, mais pour exprimer un sentiment, une sensation intime.

Ce sont ces sentiments que j'essaie de retransmettre, sans concessions, à travers ma photographie, loin des canons habituels et normatifs formatés par la photographie traditionnelle. »

Guy Sternisa

Mirecourt (88) guysternisa@yahoo.fr

Après une formation initiale qui le verra toucher autant au domaine littéraire qu'à la gestion de PME, il commence sa carrière dans l'industrie du meuble. En 1998, il se lance dans l'aventure de la création de ses meubles, notamment de son mobilier métal. Une formation aux métiers d'art à Hayange ajoute à sa maîtrise de la conception et de la fabrication. Ses créations illustrent sa capacité à jouer du plein et du vide, sa volonté de mettre de la fantaisie et de la couleur dans un monde du mobilier souvent triste et conformiste.

« Laissez-moi vous faire le plaisir des formes pures, fonctionnelles dans un matériau caméléon aussi beau en inox que galvanisé ou recouvert d'une laque colorée. »

Les habitants de Grand-Charmont s'en souviennent : c'est en 1987 que l'énorme bâtiment construit dans les années 1960-1970 et appelé « le Paquebot » fut détruit après avoir été jugé incommode. Patrick Zanoli alors s'engage à filmer les lieux avant destruction, dans un ultime travail de mémoire. Son regard ne se limite pas à un simple constat.

Il cherche à transcrire l'émotion qu suscite un tel événement. Il met en scène deux acteurs-chorégraphes dans les lieux désaffectés. Tantôt en phase, tantôt en opposition, ils incarnent tout le malaise et les tensions que peuvent ressentir les anciens habitants du « Paquebot ». L'implosion du bâtiment signe la fin de l’œuvre vidéo. « Trois p'tits tours et puis s'en vont ! ». La musique composée par Patricia Dallia participe pleinement à ce regard d'une actualité éprouvée et vécue en profondeur.


Paquebot (vidéo)