ITE en paille
L'objet de cette page est de recenser les techniques qui ont été testées à ce jour pour l'Isolation Thermique par l'Extérieur en Paille (ITE), et dont nous avons eu connaissance. Ou que nous avons testé nous-mêmes.
Nous ferons des focus plus précis sur les techniques qui nous semblent intéressantes.
Table des matières:
La plupart des bâtiments en paille sont des bâtiments neufs. Et pourtant l'isolation des bâtiments existants est un enjeux majeur en terme de réchauffement climatique. Il est bien plus écologique de rénover le bâtiments existant que d'en construire un nouveau.
L'isolation thermique par l'extérieur est le moyen le plus efficace pour rendre un bâtiment performant. Et pourtant ça n'est pas encore la solution majoritairement utilisée, surtout en botte de paille.
La raison principale vient du fait qu'il faut qu'un certain nombre de conditions soient réunis pour que ce soit possible :
Il faut avoir la place de le faire. Si vous mordez trop sur l'espace publique ou chez le voisin, ça ne sera pas possible.
Il faut avoir le droit de le faire. Ça peut être impossible si vous avez un bâtiment en ville ou dans un village. Cela va faire décrocher votre façade du reste de la rue. Les services de l'urbanisme peuvent vous le refuser. Certaines villes comme Paris, commence à autoriser un décrochement de la façade à partir du 1er étage.
Il faut un débord de toit suffisant. Particulièrement avec la botte de paille de 36cm , où l'isolation fera 40cm, et pour bien il faut un débord de 30 à 50 cm. Si vous devez refaire le toit, il faudra le rallonger. Ou sinon, on peut aussi ajouter une couvertine sur votre isolation.
Il faut des façades adaptées, c'est-à-dire qui ne comportent pas trop de détails compliqués qui ressortent du mur. Pas trop d'équipements , ni de fenêtre. Car c'est sur ces détails que l'on va perdre du temps et donc qui feront monter le budget.
Pour les isolants sensibles à l'eau liquide comme la paille, il ne doit pas y avoir de remontés d'humidité dans le mur à l'endroit où vous la poser. On devra parfois démarrer l'ITE à partir de 50 cm voir 1m du sol. En dessous, on mettra un matériau résistant à l'humidité et si possible respirant : Béton cellulaire, verre cellulaire, liège etc...
Si ces conditions sont réunies vous pouvez vous lancer dans l'ITE.
Vous pouvez aussi utiliser une des nombreuses autres techniques d'isolation que nous vous présentons sur notre site: terre-paille, coffrage perdu, béton végétaux etc...
Rappel:
La pose de bottes de paille comme isolant est une technique encadrée par des règles professionnelles. Il vous est fortement conseillé de faire une formation propaille pour vous assurer de poser la botte de paille dans les règles de l'art et/ou de vous faire accompagner par un professionnel.
Nous proposons régulièrement ces formation. Vous trouverez la liste de toutes les formations au niveau national sur le site du RFCP.
Consultez aussi notre page sur le sujet.
Des règles propaille Rénovation et ITE sont en cours de rédaction, à laquelle nous contribuons, sortie prévu en 2025/2026.
Format de la paille:
On peut distinguer 3 formats de matériaux à base de paille:
Les botte de 36 cm:
C'est le format qui sera le plus simple à trouver, et celui qui offrira la meilleure performance. Mais pour pouvoir l'utiliser, il faudra veiller à plusieurs points :
Que votre façade puisse recevoir ces 36cm de paille + 4cm d'enduit. Il faudra un débord de toit suffisant, et ne pas déstabiliser le mur en y apportant tout ce poids.
Les bottes devront être particulièrement bien denses , au risque de les voir s'affaisser sous le poids de l'enduit. On cherche plutôt du 90 à 100 kg par m3.
Les bottes devront être bien régulières. Sinon, vous aurez beaucoup de trous à reboucher dans les angles.
Attention à la hauteur. Une botte entière, c'est lourd , autours de 20kg. Ce n'est pas si facile que ça à manipuler sur un échafaudage. Prévoyez un moyen de levage adapté. Et du monde si la façade est grande.
Les bottes de 22 à 23 cm:
C'est un format plus récent, il y'a plusieurs fabricants dont vous retrouverez les contacts sur cette page.
Ce format à 2 avantages :
Sa moindre épaisseur le rend compatible avec plus de projets.
Il est plus léger et donc plus facile à manipuler et à fixer. C'est un gros avantage quand on doit travailler sur échafaudage et avec de la hauteur.
Par contre, il y'a moins de fabricant, il est parfois plus difficile à trouver localement. Et le m2 d'isolant est plus cher, mais la pose est moins chère.
Les matelas de paille
Il s'agit des tatamis de paille qui font environ 11 cm d'épaisseur.
Ce format est très intéressant, car il est adapté la ou l'on a peu d'épaisseur disponible.
Mais il n'y a qu'un fabricant pour le moment: COPANO,
Les techniques de pose:
La pose dans une ossature bois:
Il s'agit ici de refaire une ossature telle qu'on pourrait le faire pour un bâtiment paille en ossature bois/paille.
Vous pouvez utiliser l'une des nombreuses techniques présentées dans notre page sur la construction en paille.
Dans la mesure ou l'on s'adosse à un bâtiment existant, et que l'ossature n'a pour fonction que de tenir les bottes de paille, on pourra réduire la section de cette ossature. Comme avec la technique "epine".
Ces techniques sont plus adaptés au bottes de 36cm.
C'est la seule qui permet de poser un bardage en finition.
Cette technique est plus chère à cause du coût de l'ossature. C'est la seule possible si le mur existant n'est pas assez solide pour reprendre le poids de l'ITE. On transfert les charges vers le bas.
La technique Epine
Une ossature légère suffit.
La pose chevillée :
Il s'agit ici d'utiliser des chevilles à ITE provenant d'un autre système d'ITE plus conventionnel.
Pour le moment, nous avons pu tester des chevilles de ches FISHER et HILTI qui fonctionnent très bien. Si vous avez des retours d'autres fabricants , nous sommes preneurs d'information.
Attention, la cheville doit être adaptée au support et il est conseillé de vérifier par un test à l'arrachement que la cheville est suffisamment résistante pour le mur.
Les prochaines Règles Professionnelles Rénovation Paille décriront plus précisément les critères à respecter.
C'est ce type de pose qui sera plus adapté aux artisans, car elle offre un bon compromis : temps de pose / coût de fixation / assurabilité.
Il existe des chevilles , même pour les bottes de 36cm.
Le nombre de chevilles et leur emplacement sera décrit dans les prochaines Règles propaille rénovation. Pour le moment, nous conseillons au moins 2 par bottes.
Voici quelques exemples de chevilles qui ont été testés.
(Je précise que nous n'avons aucun lien commercial avec l'un ou l'autre des entreprises présentées sur cette page et sur notre site en général. Si nous vous présentons un produit , c'est qu'on l'a testé et que ça marche, c'est tout).
Test avec des chevilles Fisher et Hilti. Les chevilles sont particulièrement bien adaptées aux bottes de 22/23 cm.
Des chevilles sur les COPANOS. Les COPANOS ont ici étaient doublés pour atteindre une résistance thermique suffisante.
La pose clouée :
Il existe désormais des cloueurs à ITE.
Ils ne sont faits que pour les supports pleins type béton.
Ils ont l'avantage de rendre la pose très rapide et silencieuse.
Ils existent en maximum 22cm chez Hiliti et 23cm chez Alsafix. Donc non adapté à la botte de 36 cm.
Le prix des fixations et du cloueur sont assez élevés, il est donc plus adapté a des artisans qui s'y retrouve sur l'économie en main d'œuvre.
Cloeur HILITI sur botte de 22cm
Test sur un COPANO
Les techniques bretelles :
Il s'agit de techniques ou un fil ou une sangle vont venir reprendre chaque botte individuellement.
On va trouver des techniques qui permettent d'utiliser des moyens de fixation très économiques en fixation, avec de la récup de ficelle de bottes par exemple.
On peut surtout choisir le type de fixation ou de cheville adaptée à tous les supports. (Une description des résistances à l'arrachement des différents type de chevilles, en fonction du support.)
Mais, elles demandent en général plus de temps de pose. Elles sont bien adaptées aux autoconstructeurs ou a des artisans efficaces qui la maitrise bien.
Nous essaierons de décrire plus précisément ces techniques au fur et à mesure que nous les testons.
La technique de l'APTE en botte de 36cm avec agrafes et fil de fer.
La technique de l'APTE en botte de 23 cm avec du fil de fer.
Ici des taquets en bois viennent coller les bottes contre le mur.
Les taquets sont serrés grâce à un clou qui vient reprendre une ficelle à bottes fixée sur le mur.
Cette technique utilise du feuillard polypropylène et un tendeur soudeur.
elle a été utilisé pour l'ITE de cette immeuble en plein Paris.
Ici, on va simplement fixer une cheville adaptée dans le mur.
On ne fixe pas la cheville jusqu'au bout.
Puis on viendra serrer une ficelle au fur et à mesure de la pose.
On essaye de prendre 2 bottes à la fois et en quinconce, ce qui permet bien les serrer dans le sens vertical.
Et on finira de serrer la cheville entre chaque botte, pour tendre la ficelle.
Un des avantages, c'est que l'on peut bien choisir où l'on perce le mur.
Dans les joints par exemple pour le parpaing, ou au contraire dans la pierre pour un mur en pierre.
Et que l'on peut trouver la fixation adaptée à chaque type de mur.
C'est cette technique qui semble avoir le bon compromis temps de pose/coût/solidité.
On essaiera de la décrire plus en détail quand on aura fait un chantier complet.
La pose collée
Il s'agit de coller directement la botte sur le mur.
L'idée et de se passer de cheville, ou d'en mettre moins.
Et aussi d'assurer une meilleure transmission de l'humidité du mur vers l'extérieur du mur, au travers la botte.
Cette technique est encore très expérimentale , nous ne pouvons pas encore vous faire de recommandation fiable sur la manière d'opérer ou le type de colle à utiliser.
Si vous souhaitez l'essayer, nous sommes preneurs de retour.
Nous vous recommandons de vous limiter à des bâtiments de plein pied. Et d'être posé sur une lisse bien dimensionner.
Colle de botte de 23cm en paille de riz avec de l'argile.
Divers essais de collage de plusieurs format de bottes, avec différents types de colles.
Bien serrer les bottes :
La difficulté quand on réalise une ITE en paille sans ossature bois et de réussir à bien serrer les bottes entre elles. Plus les bottes sont rentrées en force, moins il y'aura de trous à reboucher entre les bottes, dans les angles. C'est du temps de gagner pour la suite.
Pour commencer, il faut redresser les abouts des bottes.
Soit à la main comme ici.
Soit à l'aide d'une scie crocodile, en venant frôler la ficelle de la botte, sans la couper !
On va ensuite, utiliser la technique du "portefeuille".
C'est à dire que l'on va rentrer en force les 2 dernières bottes, en les appuyant les une contre les autres.
Dans l'idéale, on pose 1 ou 2 bottes de chaque côté et entre ces 2 paquets de bottes on laisse un peu moins que ce qu'il faut pour 2 autres bottes que l'on rentre en force.
Les bottes qui servent d'appuis sur le côté doivent :
Soit s'appuyer sur un bois en périphérie (comme sur la photo). Ce sont des bois que l'on met dans les angles du mur ou contre les ouvertures par exemple.
Soit fixés avec une des méthodes citée ci-dessus.
Ici, la même chose avec des blocpailles de 22cm. Les bottes sur les côtés sont simplement fixées avec des chevilles en 1er, avant d'insérer celles du milieu qui seront fixées aussi ensuite.
Ensuite, on rebouche les trous dans les angles des bottes avec des poupées de paille sèche.
Ici avec un presse poupée et de la paille de riz, qui est celle qui va le mieux pour faire ça. Car elle est longue, rugueuse et fibreuse.
Si les bottes ont été bien posées et compressées , il y'a peu de trous à reboucher.
La lisse de départ :
Tout d'abord, vous ne devrez pas commencer l'ITE en paille en dessous des remontés capillaires, si il y'en a dans le mur.
Des essais sont en cours avec de la pose calée chevillée qui permettrait de se passer de lisse de départ, uniquement pour les bottes de 22/23cm.
Mais pour toutes les autres techniques, il est fortement conseillé de faire reposer la paille sur une lisse de départ qui reprendra les charges verticales.
On ne sait pas encore évaluer la part des descentes de charges verticales reprises par les fixations des bottes. Par précaution, on considère que les fixations des bottes ne reprennent que les charges horizontales (Le vent principalement et une partie du sismique). Et que la lisse basse doit être dimensionner pour reprendre le poids de la paille + de l'enduit, avec un marge de sécurité (1.5 à 2).
Il y'a 2 solutions:
La pose sur un soubassement en maçonnerie. C'est le plus sécurisant, mais ça demande de s'assurer qu'il n'y aura pas de tassement différentiel avec le mur existant.
La lisse suspendue : Les équerres et leurs ancrages devront être dimensionnés pour recevoir toutes les charges verticales.
Des précisions sur le dimensionnement de cette lisse et de ces fixations seront apportés dans les prochaines Régles Propaille ITE (sortie prévu vers 2025/2026)
Une lisse sur de la maçonnerie, reste la solution la plus sécurisante.
Ici en béton cellulaire pour isoler aussi cette partie.
Une équerre pour une ITE de 22cm
Une équerre pour une ITE de 36 cm
Si vous faites une lisse composite, il faudra l'isoler.
Les lisses hautes et lisses intermédiaires :
Pour ne pas apporter trop de poids sur la lisse basse, il est conseillé de reprendre les charges verticales par des lisses intermédiaires. En attente de retours de calculs, nous vous conseillons une lisse au maximum tous les 4 mètres.
Une lisse haute peut être ajouté pour rallonger le toit. Elle ne reprend pas de charge.
Ces lisses intermédiaires et hautes, peuvent être tenu avec des équerres en bois qui se situeront entre les bottes. Évitez les équerres métalliques traversantes dans la paille, qui pourrait créer un point de condensation.
Les points de détails:
Les angles du murs:
C'est le point faible, il faut donc le fixer aussi.
On peut attacher un fil de fer vert pile dans l'angle pour bien le tenir. Ou mettre un chevron pour être bien droit.
On peut aussi fixer un chevron qui ira de bas en haut, et vous donnera l'alignement de l'angle. On fixe ce chevron entre chaque botte avec les même technique du fil de fer tendu.
On peut fixer un pieux dans l'angle entre chaque rang de botte pour les tenir ensemble.
Quand vous croisez les bottes dans les angles mettez les plutôt en retrait, car il vaut mieux avoir à rattraper un manque avec de l'enduit que de faire une bosse.
Les ouvertures:
Il faudra faire un cadre en bois autours des ouvertures et le fixer à l'aide d'équerres.
Ca cadre être assez solide pour ne pas se déformer, surtout si vous avez des grandes ouvertures. Il faudra peut être dimensionner un linteau.
On peut ensuite faire les tableaux à l'aide d'un panneau de 3 plis ou fixer un support d'enduit et faire de l'enduit. Ce sont les même méthodes que pour des ouvertures dans une ossature bois/paille.
Pour des bottes de 23 cm ici, un simple bois d'ossature permet de faire un cadre.
Comme pour le reste, il est important suivre les Règles Propaille.
L'épaisseur du cadre dépend de sa taille. Il ne doit pas se déformer quand on pose les bottes. On utilise souvent des bois d'ossature de 45mm. Ou simplement un cadre en 3 Plis.
Soit il est laissé en bois. Quand c'est du 3 plis par exemple. Mais il faudra bien gérer le raccord/l'étanchéité à l'eau contre la menuiserie et contre l'enduit.
Soit il reçoit un support d'enduit (fibre de bois, fibraglo, nergalto, canisse, paillasson, paillon etc..), puis il est enduit. Il faut tenir compte de cette épaisseur lors de la pose du cadre.
Et pour l'appui de fenêtre, il faut aussi respecter les Règles Pro-paille. A savoir une pente suffisante (10% , voir 20% pour les matériaux hygroscopiques). Un rejingo, des oreilles sur les côtes et un nez avec une goutte d'eau. Vous pouvez suivre les recommandations du guide RAGE spéciale ITE.
Si on ne pose pas de volet, on peut se passer de cadre autours des ouvertures. Il est préférable à minima d'ajouter un fil de fer verticale ou un bois dans l'angle pour tenir la botte. On le tient comme le bois dans l'angle du bâtiment, avec un fil de fer accroché à un oeillet.
Sinon, si la ficelle de la botte casse en cours de chantier, rien ne l'empêche de s'ouvrir à cette endroit la.
Les enduits:
A la fin, il faudra enduire le mur. Ce sont les même règles que pour un mur en botte de paille classique.
Vue que l'on est à l'extérieur, ce sera forcément un enduit à la chaux.
Si on enduit pas tout de suite, on vous conseille de faire rapidement un gobetti à la chaux ou la terre pour protéger le mur de l'eau et du risque incendie. Après un petit débroussaillage.
Débrousaillage
Gobetis à la chaux
Gobetis à la terre
Corps d'enduit
Les bottes de 22/23cm recoupées permettent d'avoir des murs plus réguliers et donc de passer moins d'enduit. C'est un gros gain de temps.
A l'extérieur, il est recommandé d'armer l'enduit avec une trame.
Une façade terminée
Cette même façade passée à la caméra thermique en hiver quand le bâtiment est chauffé.
A gauche le mur isolé est bleu foncée donc très froid, rien ne passe, sauf au niveau de la fenêtre.
A droite, le blanc indique un mur chaud. Il y'a une simple correction thermique en chaux/chanvre à l'intérieur, c'est insuffisant. Le mur est de la même couleur que la fenêtre, preuve qu'il isole autant qu'un double vitrage, donc très peu en comparaison de 36cm de paille!!
(le reste du mur sera fait lors d'une prochaine session de formation).
Dois-je faire les enduits tout de suite?
On est dans le même cas de figure que pour un mur en paille sur une maison ossature bois.
La paille craint surtout l'eau qui viendrait du dessus de la botte et qui rentrerait à l'intérieur. Il faut l'éviter absolument , sinon elle moisit.
Il y'a donc surtout 2 point critiques:
Pendant la phase de montage des bottes, si vous êtes à la moitié du mur et qu'il pleut, de l'eau risque de couler sur le mur existant et de venir derrière la botte. Il faut donc bien bâcher en cours en chantier si il y'a un risque de pluie.
On peut bâcher sur l'échafaudage. Dans la photo ci-contre, le mur a subit une énorme pluie d'orage. Le bas de mur a été mouillé en surface, mais pas en profondeur, il n'y a eu aucun dégât.
Il y'a un risque d'infiltration au droit des appuis de fenêtre. Tant que l'étanchéité n'est pas réalisé.
Ci-contre un pare-pluie a été posé rapidement, en attente d'un futur appui de fenêtre en bac acier.
Une fois la paille posé jusqu'en haut du débord de toit. Que les appuis de fenêtres ont été protégés. Le risque est moindre. Toutefois, si le mur devait rester plusieurs mois avant de faire les enduits, il est recommandé à minima de faire le gobetti sur la paille. Ca protégera mieux d'une éventuelle pluie et d'un départ de feu au pied du mur.
Est ce que ce sera assez solide?
Si vous avez un doute, surtout sur la solidité du matériaux qui constitue le mur. Il est possible de faire des essais d'arrachement sur chevilles chez certains fournisseurs. C'est courant en ITE.
Ou vous pouvez vous fabriquer votre propre extractomètre, nous vous donnons la méthode ici, ainsi que les résultats de nos différents tests
L'ITE fait-elle partie des Règles Propaille:
Ce point est important pour les artisans qui souhaitent obtenir une garantie décennale.
Ce sont les règles professionnelles de la construction en paille qui servent de référence dans ce domaine .
Les règles propailles indiquent entre autres que :
La paille peut être utilisé comme isolant et support d'enduit .
La paille peut être posé sur une structure en maçonnerie.
Les bottes peuvent être fixées à un support plan au moyen d'éléments ponctuels (Rosaces, etc...), ou linéaire (liteaux, etc...) , ou toute disposition adéquate.
Que les règles propaille ne s'applique qu'aux bâtiments dont la hauteur du dernier plancher est à moins de 8 m.
Que la façade d'enduit ininterrompue, n'excède pas 8m.
Qu'on peut réaliser des enduits à la chaux sur bottes de paille en extérieur. Si la durée de mouillage des façades n'excède pas 10 jours par an.
Donc, si votre façade remplie ces caractéristiques , et que vous respectez tous les autres points des règles propaille (Ce qu'il faut faire dans tous les cas!) , vous pouvez défendre auprès de votre assureur le fait que vous êtes en techniques courantes, et obtenir une décennale.
Des Régles Propaille ITE sont en cours de rédaction pour clarifier ce point et s'attaquer aux autres cas de figures, notamment les immeubles de grande hauteur.
Puis je le faire en ITI (Isolation Thermique par l'Intérieur):
Oui , rien ne vous en empêche , vous pourrez dans ce cas utiliser des enduits terre. On sera plutôt sur de la botte de 22/23 cm dans ce cas, on a rarement 40 cm à perdre côté intérieur.
Par contre vous devrez vous assurez que le mur extérieur soit suffisamment respirant pour absorber la vapeur qui passera au travers de la botte. En cas de doute faites faire une simulation d'hygrométrie auprès d'un bureau d'étude.
Une ITI en paille, aux ateliers Luma à Arles.