Exosquelette robotique

Des exosquelettes aident les personnes handicapés à marcher.

On les pensait réservés à la science-fiction : les exosquelettes biomécaniques sont entrain de devenir une réalité. Ces structures robotisée ont pour but d’améliorer les performances physiques des humains en venant se « fixer » à leur organisme. Déjà utilisés par l’armée pour aider les militaires à déplacer des objets lourds, des exosquelettes dotés d’un ordinateur servent aussi à présent à la rééducation et à l’assistance à la marche.

Nous utilisons tout le temps des machines pour nous aider dans notre labeur physique.

Et si nous portions les machines et qu’elles nous assistaient dans nos mouvements quotidiens comme porter des objets lourds ou marcher?


Costume bionique

C’est ce que créent aujourd’hui plusieurs entreprises: des costumes bioniques pouvant, par exemple, aider à éviter les blessures chez les soldats lorsqu’ils soulèvent des objets lourds ou aider à surmonter des handicaps chez des personnes paralysées.

Le coût de ces costumes est en baisse, tandis que leur autonomie s’améliore, si bien que ces visions de science fiction se rapprochent peu à peu de la réalité commerciale et du jour où leur utilisation s’étendra des centres de rééducation aux galeries commerciales ou aux chemins forestiers.


Fonctionnement

Un costume qui aide une personne handicapée à marcher de nouveau est composé d’attelles mécaniques qui se fixent autour des jambes et de muscles électriques qui commandent la marche. Un ordinateur dans le dos du porteur contrôle le costume, tandis que les bras tiennent une paire de béquilles qui ressemblent, d’après le New York Times, à des « bâtons de ski futuristes ».

Lorsque, par exemple, la béquille droite touche le sol, de petits moteurs font avancer la jambe gauche. Pesant 23 kilos, le costume est composé d’aluminium et de titane et est alimenté par des batteries qui durent trois heures. Les personnes handicapées ne peuvent pas encore utiliser seules le costume, si bien qu’un kinésithérapeute doit être présent. Jusqu’à présent, l’entreprise indique que des centaines de personnes ont marché dans son costume sans tomber.

Si la démarche du patient peut paraitre encore très robotisée dans la vidéo, il y a fort à parier que ces équipements vont progresser et devenir plus performants, permettant un jour de marcher sans besoin de béquilles. En attendant, les exosquelettes suscitent de l’espoir chez beaucoup de paralytiques. Il reste encore à connaître le prix d’une telle solution…

Autre application :

Une prothèse de main robotique

Les Italiens comptent parmi les leaders mondiaux en matière de robotique médicale. C’est ainsi qu’en novembre 2008, la Scuola Superiore Sant’Anna de Pise et l’Université Campus Biomedico de Rome (UCBM) avaient réalisé une première mondiale en implantant la première main artificielle contrôlée par les nerfs du receveur. Grâce à ce dispositif, le patient, un jeune homme de 27 ans, parvenait, après une première période d’entraînement, à contrôler avec un taux de réussite de 85 % trois types différents de prise.

La prothèse de main robotique présentée la semaine dernière est plus révolutionnaire encore. Dans le cadre du projet SmartHand, financé par l’Union européenne et qui regroupe cinq autres pays, une nouvelle main robotique aux fonctionnalités incomparables a été présentée. Dotée Cette main permet en effet aux patients amputés chez lesquels elle a été testée d’écrire, de mélanger et même de verser de l’eau. Le fonctionnement de la main repose sur son implantation sur le moignon du patient, tandis que des électrodes sont reliées à ses muscles résiduels. C’est grâce à ces derniers que circulent les signaux électriques interprétés par le dispositif pour déclencher des mouvements. Cinq ans de travaux réalisés par les chercheurs de Pise ont même contribué à mettre au point des doigts artificiels capables de reconnaître différents types de tissus.

Alors que le projet est pratiquement finalisé, sa commercialisation devrait débuter dans les deux années à venir avec à la clé un autre pari fou : celui de vendre cette main artificielle pour moins de 100 dollars, alors que les prothèses actuelles ne sont aujourd’hui pas disponibles à moins de 20 000 dollars.

Sources : http://www.robotiz.com, http://www.smartplanet.fr, http://adriensaumier.fr