Australie Janvier 2010

Imaginez : Nice, ville au climat doux de bord de mer, Lille, ville étudiante et ses activités culturelles, Londres et ses grands parcs, Paris et ses bistrots et restos et bien, Sydney, c’est un peu de toutes ces ambiances réunies à la fois. Le climat y est doux toute l’année, jamais en dessous de 20 degrés et les australiens sont accueillants et très détendus.Vous connaissez mon attachement à Lille et à Dunkerque ma ville natale et bien pourtant, je pourrai volontiers habiter à Sydney !

Je ne sais pas si c’est  l’effet du changement de continent qui alimente notre enthousiasme mais nous sommes tous les 4 conquis ! On se ballade des heures dans le quartier des rocks, sur l’esplanade de l’opéra, dans le jardin botanique, au musée d’art moderne… Inlassablement…

Comme il fait bon se promener sur des trottoirs « aérés » dans une ville sans embouteillage par 24 degrés ! Fini les cohues dans les rues, les nuées de motos aux feus, ici c’est relax !

Les enfants adorent la YHA, auberge de jeunesse où l’on prépare nos repas dans d’énormes cuisines. Ambiance un peu caricaturale lorsque je prends l’ascenseur avec un australien musclé en short, torse nu et le surf à la main dans Sydney!!

A 15 km du centre ville, on passe trois jours bien agréables à Collaroy en bord de mer. Comme la mer est infestée de petites méduses bleues les « bluebottles » on se baigne dans leur fameuse « rock pool », piscines d’eau de mer taillées dans le rock. Les enfants retrouvent des petits jeux aux normes de sécurité et s’éclatent tout simplement sur des balançoires !

Même si avec Cyril on meurt d’envie de randonner sur le chemin côtier, on ménage nos petites jambes pour les randonnées à venir dans le désert aux alentours d’Alice Springs.

Odile, le 10/01/10

 

L'opéra 

Ca y est après six mois nous  entamons un nouveau continent. Un autre monde, surtout au niveau budget (par rapport à l’Asie on multiplie par 3 , 4  voire 10 les prix,  Aïe Aïe Aïe le porte monnaie).

C’est à peu prés comme l’on peut s’y attendre : propre, beau, cher, ensoleillé, avec de très grands espaces, nous sommes surtout surpris par l’absence totale du moindre stress, le métro à 8H à Sydney c’est un rêve ! Tout le monde est détendu, souriant, on se croirait dans une pub ! Pleins de Français, sur les routes, d’Allemands, d’Anglais  le rêve australien se vend bien en Europe !

La ressemblance avec les USA est criante, hormis la pauvreté qui est ici soit inexistante soit bien cachée !

 

Cyril, le 10/01/10

Le centre rouge :

Une semaine à Alice Springs, plein centre de l’Australie : un bled de 20 000 habitants, mais le seul à 2 000 km à la ronde. Il y a 5 rues, écrasées de soleil, qui constituent le centre ville, le long d’une rivière asséchée bordée d’eucalyptus. Odeur forte et omniprésente qui nous accueille dés l’aéroport ( pour ceux qui ne connaissent pas l’eucalyptus, ça sent le suppositoire ! ).

Première rencontre avec les Aborigènes, ils nous inspirent de la pitié et un vrai malaise, ils déambulent tristement, à moitié nus dans les rues, clochardisés, les yeux dans le vague, (Renaud demande s’il s’agit d’homme ou de femme, pas facile à deviner !). En outre, ils ne font pas de concession à une habitude occidentale qui consiste à se laver, ce refus  permet de les « sentir » arriver d’assez loin par contre avec 40 °,  la proximité me donne des hauts le cœur ! Et pourtant dans certains marchés asiatiques on avait expérimenté des odeurs déjà assez terribles !

 Alice Springs n’a pas grand intérêt en elle-même, c’est le point de départ de Ayers Rock et Kings Canyon  facile à trouver : c’est tout droit puis la première à droite (à seulement 380 km ! )en suite c’est au bout de la route (rajoutez encore un bon 300 km !). Le « bush »,désert australien,  est très changeant et peu lassant, la route est parsemé de kangourous écrasés par les autos, on croise de magnifique lézards, des chameaux (on trouve une ferme ou les enfants font un tour )  des vautours qui mangent les dépouilles des kangourous, mais surtout comme faune  il y a des millions de mouches au m², pas moyen d’y échapper !

Nous rencontrerons également un Dingo, espèce de chien/renard sauvage, Renaud est assez peu à l’aise, on se précipite dans la voiture …..ouf !

Nous faisons une marche magnifique et matinale  à Kings Canyon (départ à 5H 45), la chaleur est telle qu’après 8H30 tout devient très très dur ! Les enfants plein d’entrain gravissent les 600 marches sans même râler (ils ne sont peut être pas encore assez réveillés)! En 3H on descend quand même 5 L d’eau comme pour rire !

Sinon, les photos parlent d’elle-même, c’est beau et grandiose ! La chance est avec nous nous arrivons à Ayers Rock après la pluie , climat doux pour la ballade !

Cyril le 18/01/10

 

Vous auriez nos têtes quand l’employée de chez Apollo de Brisbane, désolée, nous a déclaré : « I cannot give you the camper you booked but you’ re lucky because you ‘ll have a 6 places one ! » ; en gros on a eu un beau coup de bol : Cyril avait réservé la location d’un camping car pas cher de 4 places par internet mais par l’effet magique « Cyril Wallaert » (seuls ceux qui ont déjà voyagés avec lui peuvent comprendre !!) et bien non seulement on a le droit à un 6 places mais un Apollo haut de gamme flambant neuf !!! (TV écran plat, auditorium quadriphonique dans la cabine, douche, eau chaude et froide, table de jeux playmobil  et table de déjeuner, même pas obliger de ranger pour dormir… !!). 

Nous avons donc posé nos (trop) lourds sacs et avons pris la direction de « surfer paradise» sur la golden coast.

Les australiens s’y sont tous donnés rendez vous car c’est les grandes vacances et leur endroit préféré. Surfer Paradise c’est un peu le Miami de l’australie : des grands buildings, des magasins de surf, des villas de milliardaires sur des lagunes, c’est « tape à l’œil » mais l’endroit est à voir et, reste beau.

La plage s’étend sur 40 km et reste malgré tout très aérée.  Des aires de pic-nic accueillent des centaines de campeurs qui prennent du bon temps devant les plages aux gros rouleaux.

 

Surfer  Paradise  est un espèce de Miami ou de LA australien : des buildings flambants neufs, des maisons luxueuses et des gazons bordent les mangroves complètement aménagées .De vieux retraités fortunés et ventripotents, promènent leurs 4X4ou  leurs BMW devant des plages envahies de surfeurs, bronzés, tatoués, ou de poupées barbies , fausses blondes décolorées à outrance ! Bref, le paradis,  !

En outre,  c’est ici que se concentrent une multitude de parcs d’attractions « Grand huit », river splash…. C’est d’ailleurs, hormis la plage bien sur, les seules attractions qui semblent dignes d’attirer les australiens !Nous n’aurons pas la chance de faire les quadruples looping de la mort ou de visiter l’ « authentique » maison de Scoubidou, la mine hantée…quitte à rester idiots nous préférons remonter vers la Sunshine coast. Plus sauvage et moins touristique.

Nous faisons un détour par la montagne Tambourine, il y a des vignes et une vue magnifiques sur les environs , expérience magique d’une première nuit de camping sauvage sous les eucalyptus ! Nous remonterons ensuite  la rivière pour voir une cascade et à la joie des enfants profiter du toboggan naturel formé par le torrent !

 La côte  pacifique  est merveilleusement belle, mais assez délicate pour la baignade :  

Il y a des méduses (dont certaines mortelles), des requins à partir de Hervey Bay (justement on s’est arrêté  là et ce n’est pas un hasard!), des crocodiles dans les mangroves et rivières, (là, on a même pas essayé de s’approcher), généralement les vagues propices au surf, sont assez violentes pour la baignade et, accompagnées d’un  courant fort et dangereux !

Brisbane ressemble à Sydney, on y sent une belle qualité de vie, un urbanisme hyper réussi pour le centre : parcs et  rivières sont des poumons ou  beaucoup se promènent ou  naviguent, la banlieue elle est fade, triste et sans intérêt : des centres commerciaux sans âmes qui vous plongent  dans  l’anonymat d’un  « american way of life » qui m’inciterait plus au cauchemar qu’au rêve. Je suis toujours dérangé  par ces pays, ou règne un mélange de discipline consentie et de menaces omniprésentes,  il y a presque autant de panneaux d’interdictions que de publicité !

C’est dur d’être enthousiaste pour chaque pays et comment faire la fine bouche après ces merveilleuse semaines pourtant je dois l’avouer, l’attrait essentiel de l’Australie, pour beaucoup de  est d’offrir du boulot,  d’être « safe » et relax au niveau ambiance avec un climat quasi idéal et de jolis paysages ce n’est pas à mon sens une terre de voyage et de découverte. Pour des vacances familiales en camping car, c’est idéal  et  nous a procuré un immense plaisir, mais à mon sens  ça ne vaut certainement pas le coup d’aller si loin, (ne vaut pas le très long détour !). Nous  avons l’immense chance de passer par là alors  pourquoi ne pas s’arrêter ? 

J’en garderai un souvenir génial comme vacances mais une impression  plus mitigée comme pays visité.

 

Cyril, le 28/01/10

Plus loin nous devenons de vrais campeurs dans l’arrière pays et posons le van comme des « sauvages » loin des campings. Renaud tremble à l’idée de tomber nez à nez avec des kangourous et à l’impression que nous sommes perdus !

Nous cheminons ainsi le long des côtes : golden coast, puis Sunshine coast, beaucoup plus sauvage et familiale. Nous  rencontrons des australiens tous très gentils et aidants : Sue, une charmante surfeuse nous invite à faire du surf , un couple de retraités vient discuter « camping car », un australien nous explique les meilleurs plans pour dormir « sauvage », même les jardiniers et personnels d’entretien des parcs viennent vers nous pour nous indiquer les points d’eau potables ou autres, Renaud découvre le cricket sur une aire de jeux …

La faune est omni présente des dauphins que l’on caresse la matin, à Tincan Bay , des perroquets par centaines qui hurlent surtout le soir et le matin au mont Tamborine (Comme je porte des boules quies je reste sous le charme de ces bêtes criardes qui dérangent Cyril et les enfants !) , des ibis blancs qui tentent de piquer nos sandwichs.

On se rassasie de viandes grillées l’Australie c’est « barbeculand » électrique ou au gaz il y en a tout les km ou presque !  les enfants s’épuisent sur  des aires de« petits jeux » divers et variés, cage à poule , tyrolienne , bateaux trains à pédales etc….. et moi je me refais une santé en arpentant les sentiers côtiers en jogging et nageant dans les piscines d’eau de mer sur les plages.

Notre expérience australienne en camping-car est plutôt concluante, nous allons probablement en louer un autre pour découvrir la Nouvelle Zélande.

 

Odile, le 28/01/10