Carlène 7

Morceaux de dessins collés bout à bout

Sans titre, acrylique, mine de plomb et pastel sur plaque de polypropylène découpée, 120 cm x 80 cm, 2012

Morceaux de dessins collés bout à bout. Partie visible obscure, abaissée, alourdie. Aspérités. Et à bras-le-corps un ralentissement en expansion. Trop blanc en dernier plan clair rococo blanc cru mord sur le fond fendu. Avec raideur. Le côté duveteux dessiné flou d’un seul bloc pour enserrer une couleur morte. Aucune couleur, uniquement la ligne maigre de l’encadrement. Eclats ratés, une série tant bien que mal, sans plan préconçu ; interminables. Pour la plupart à peine moins inclinés contrastent au passage. Sporadiques. Fusent d’entre eux leurs oves tailladés. Un trop-plein flexueux apparemment. Quel vert sombre filonien, dessin fibreux ? Feuille enduite, forme dans la même position, la main s’applique à répartir, forme en cerne réduite saillante ramenée en avant recouverte d’un crépi grisâtre. Aucune couleur. La noire. L’eau. La limpide. La vaporeuse. Peu marquée. Par mélange. Moins mêlée. Teintante par petites doses. Le trait s’infléchit. Pointillé. Courbe remplacée, un pis-aller, un ça n’en finit pas. Remettre en acte. Broyée. Détruite avant le cintrage. Surtout un face-à-culbute. Se dérobe. Alors que dans la voussure… Doublement, l’enfilade en pièces ; c’est déjà l’intruse ; mais quoi sinon… Tétanie. Celle du charivari, celle de la déperdition ; forme engourdie par ses rognures graphiques et ce qui échappe au regard mais maintient en peinture. S’arrondit. Aucune incidence. Bolduc et barbouillage. Comme des bouffettes, comme du gros-grain peint à la va-comme-je-te-pousse. Tellement exhibés. On voit mal pour décrire. A perte de vue. Hors du temps. Allant s’amincissant ombres mouvantes d’abord peu à peu puis les froissements et un rapide coup d’œil dans une nuit d’encre. Chaque nuit, ou peu s’en faut. Et remettre indéfiniment le moment de peindre à tort ou à raison. Souvent des tâtonnements infructueux. C’est du presque. A côté. Sans cible.