Le Requin - André Drouadaine

Histoire :

Le Requin navire de guerre est l’un des Chébecs construits à Toulon en 1750 avec l’Indiscret, le Serpent et le Rusé. C’est un navire typique du 18° siècle des flottes barbaresques. La marine de Louis XV a dû s’en équiper pour lutter à armes égales avec les navires rapides qui opéraient des raids meurtriers sur les cotes de Provence.

Armé de 24 canons de 8 et de 55 espingoles il était gréé de voiles latines supportées par trois antennes (40 mètres pour la plus grande). L’équipage est de 200 marins environ. Il était rapide, élégant, manoeuvrant et remontant bien au vent. Il a été construit par des charpentiers originaires de Majorque.

Description du modèle :

Le Requin est réalisé au 1/48° d’après les plans de J.Boudriot. Construit en modèle d’arsenal suivant les règles de l’époque.

Les dimensions du modèle sont :

Longueur 126cm,

Hauteur 95cm,

Largeur 25 cm.

Le Requin est mon premier navire en modèle d’arsenal. Il a été choisi pour un travail de longue haleine présentant certaines difficultés et aussi pour sa ligne élégante différente des navires de l’époque.

La réalisation est identique au bateau réel. Le coté bâbord n’est pas bordé pour faire apparaître la charpente.

Les matériaux utilisés sont le poirier, l’ébène, le buis et le laiton pour les canons traités à la tourmaline. Le bois a été passé au fondur puis ciré. Le temps a fait la patine.

Après avoir constaté la précision des plans de la monographie de J.Boudriot, toutes les cotes relevées ont permis de réaliser les couples aux dimensions finales. Une fois l’assemblage fait dans le chantier, la charpente a été retirée. Aucune retouche n’a été nécessaire ni intérieure ni extérieure.

Chaque canon est équipé de tous les éléments nécessaires au poste de combat : le boutefeu avec sa mèche, la baille de combat, le faubert, le baril cache mèche (sous le gaillard), l’anspect, une pince en fer, le refouloir, l’écouvillon en peau de mouton, la cuillère ou lanterne en cuivre et le baril porte mèche. La bringuebale de la pompe s'actionne à l'aide d'un martinet pouvant être utilisé par jusqu'à quatorze hommes. Les caillebotis ont une maille carrée de 1 mm. Ils sont assemblés avec des chevilles de 0,2 mm. Les cordages sont commis avec une machine à corder verticale manuelle. Ils vont de 1/10 en 1/10 de 0,1 à 1,4. Les poulies sont en ébène avec réas pour les plus grosses.

Le modèle non terminé a été présenté aux championnats du monde de St Gall en Suisse en 1997, à Mons en Belgique en 2000, aux championnats de Chateaulin en 2000, à 4 expositions au salon mondial de la maquette à la porte de Versailles, aux Franciliades de 2010 ainsi qu’au Musée de la Marine lors des journées du patrimone en 2011.