Art en Mai 2013

7 c'est le nombre d'artistes que nous avons invités aux Halles de Pont-de-Roide cette année, du 27 avril au 20 mai 2013. Une fois encore, nous avons rassemblé des personnalités, des talents, des créateurs qui n'ont jamais présenté leur travail chez nous. Une découverte pour tous.

Pour les artistes ce sera un "voyage en terre inconnue" parce que la rencontre avec le public, un public nouveau est toujours une aventure avec ses doutes, ses incertitudes, ses surprises. C'est aussi la rencontre avec des pairs venus d'autres horizons, avec d'autres univers, d'autres conceptions de leur art et la nécessaire envie d'échanger et de s'interroger.

Pour les visiteurs, habitués ou non, cela reste un moment particulier, différent, décalé, un peu hors du temps, une sorte de "parenthèse inattendue" dans le quotidien.

Pour les organisateurs nous sommes, c'est que un pari, une gageure et un grand plaisir chaque année renouvelés. Ce sont surtout des moments magiques, des rencontres improbables, du sens donné à l'art, des valeurs partagées et un profond respect de l'humain. Avant d'être une exposition de l'art d'aujourd'hui, Art en Mai est d'abord une exposition de passion, d'amour et de partage et donc un formidable cadeau.

Les artistes

Brigitte Bourdon

Fellering (68) – Tél. 03 89 38 99 72 – brigitte-bourdon@orange.fr

Bourdon

Brigitte Bourdon, plasticienne, utilise le textile, le papier, l'écriture à la machine à coudre ; elle assemble des tissus qui, "latexés", cimentés, pressés, gaufrés, laissant leur trace dans la terre cuite, sont devenus des racines, des veines, des corps écorchés, des faisceaux, des noeuds...

"J'ai abouti à une sorte de raccourci entre : l'Ecriture, la Mémoire, le Temps. Avec peu de moyens, je mets en forme ma page blanche.Je me suis piquée au jeu de l'écriture. Piqué, transpercé de part en part, ce papier. Peau fragile surface déjà vivante et vibrante, va souffrir dans cette attaque qui lui est imposée mille maux/mots. Le fil, support du mot, va être à l'origine de la renaissance du papier/support : singulier combat !

Ces réalisations laissent notre imagination y puiser librement, jeter des ponts ça et là, reliant ou bon lui semble les sensations. L'écriture est l'architecture de notre corps, elle relie l'Espace, le Temps et l'Esprit qui l'animent.

Guy Dallevet

Lyon (69) – Tél. 06 73 96 20 08 – guy.dallevet@wanadoo.fr

Dallevet

Un bref passage aux Beaux-Arts et de nombreuses années auprès d'un plasticien.

Puis le vent du large. Ce qui signifie que Guy Dallevet n'accorde que peu d'importance à sa formation artistique. Il cite volontiers les propos de Dubuffet : "il m'a fallu 40 ans pour oublier ce qu'on m'avait appris".Le passé n'est rien, c'est l'a-venir qui compte, dans une démarche atypique, sil en est, sur le registre de la discontinuité , du changement, de l'interrogation. Le mot, de rien, devient couleur.

Et cette couleur ouvre la dimension plastique. Sa palette se fait histoire sans fin avec les petits personnages qui peuplent ses rêves. L'artiste est seul à maîtriser le fil de son travail.

Le pérenne s'interroge au point d'aboutir aux "sculptures de feu" Expositions récentes en France, au Maroc, au Brésil. Actuellement à Megève, Tarare et Saint-Etienne...

Gesa Emde

Sainte-Marie-en-Chanois (70) – Tél. 03 84 49 38 31 – gesa.emde@gem-design.de

Emde

Gesa Emde est née à Ennepetal, ville de Rhénanie du Nord, Westphalie (Allemagne)

Polyglotte et ayant voyagé dans de nombreux pays, elle a suivi une formation à la traduction et interprétation de l'anglais et l'espagnol. Depuis 1996, elle a une activité "freelance" dans le champ de la PAO (publication assistée par ordinateur) et de l'art. Elle s'exprime dans la peinture, l'aquarelle et la gravure. Elle a exposé en Allemagne, en Argentine et en France.

Avec son mari Mirko Krizanovic, photographe professionnel, elle a crée la galerie "Pas de Deux" dans leur maison de St Colomban (Vosges Saônoises), lieu isolé, calme, avec une volonté d'artistes d'ouverture sur le monde.

L'inspiration de Gesa se traduit dans la couleur et l'abstraction de ses aquarelles, et le noir et blanc de ses fusains et gravures. Elle est sensible à son environnement mais se nourrit aussi des clichés de Mirko.

"Je ne suis pas naturaliste. Les traits, les signes de mes gravures ou de mes tableaux expriment ce que je ressens..."Sa démarche artistique révèle une expression sensible, douce et grave à la fois.

Jacques Guiot

Willer-sur-Thur (68) – Tél. 03 89 82 51 09 / 06 32 15 35 94 – guiotjacques@orange.fr

Né à Paris en 1942, Jacques Guiot a exercé le métier de professeur d'arts plastiques durant de nombreuses années, tout en présentant ses oeuvres lors d'expositions personnelles et collectives en Suisse, en Alsace et dans les départements voisins...

Après s'être fait connaître essentiellement par ses talents d'aquarelliste, Jacques Guiot a évolué vers des compositions abstraites sur des formats plus importants. Il utilise aujourd'hui des techniques mixtes (acrylique, craies grasses, collage...) et conjugue volontiers abstraction et figuration.

Les oeuvres de Jacques Guiot évoquent l'humain, la solitude et l'espace. Ses compositions s'équilibrent entre le plein et le vide, la matière et la transparence.Il a exposé notamment à Saint-Louis, Mulhouse, Murbach et dans le cadre des chemins d'art sacré.

Myriam Kachour

Bienne (Suisse) – Tél. 00 41 77 44 02885 – myriamkachour@mc.com

Kachour

"Depuis son origine, l'humanité n'a cessé de vouloir comprendre tout ce qui l'entoure, ce qu'elle en ressent, enfin ce qu'elle cherche à laisser comme message de ses joies ou de ses douleurs. La vie, l'amour, la beauté, le mystère, l'inconnu ont rythmé la quête éternelle des hommes."

Exprimer l'intérêt profond qu'elle porte à l'humanité est la clé de voûte de la motivation artistique de Myriam Kachour.

Artiste née en France en 1969, elle trace son parcours en s'installant au Canada en 1989 où elle poursuit ses études à la faculté des Beaux-Arts de l'université de Montréal.

Elle expose et laisse sa trace dans plusieurs lieux parmi lesquels la Bibliothèque Nationale du Québec, le Musée du bas St Laurent...Elle s'inscrit dans des projets tels que "Visages d'Avenir" (Assemblée Nationale du Québec), "Océan Subversif" (Conseil des Arts et des Lettres du Québec)...Elle a quitté le Québec en 2006 et vit maintenant à Bienne en Suisse.

Elle compose sa vie surtout à travers la sculpture et nourrit ses recherches aussi bien en Amérique du Nord qu'en Afrique ou en Europe. "Ce que j'ai à exprimer passe par la manipulation de la matière, vers un rêve inconscient, d'une existence silencieuse qui se rappelle..."

Mirko Krizanovic

Sainte-Marie-en-Chanois (70) – Tél. 03 84 49 38 31 – info@krizanovic.com

Krizanovic

Natif de Yougoslavie, il s'installe en Allemagne en 1969. Photographe depuis 1983, il collabore à plusieurs organes de presse dont le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Photographe indépendant depuis bientôt 20 ans, il a parcouru le monde entier s'arrêtant le plus souvent dans des pays en guerre (l'Afghanistan, la Tchétchénie, la Roumanie, Israël, le Liban, Le Rwanda etc.).

Il a eu l'occasion de montrer la qualité de son travail lors d'expositions soit personnelles (Darmstadt, Francfort, Wiesbaden, Berlin) soit collectives (Francfort, Rosario en Argentine etc.).

Et bien qu'il ait plusieurs cordes à son arc avec, entre autres, la photo d'entreprise, c'est son regard sur "la misère du monde" qui nous a intéressés, la souffrance des "gens de peu", des populations contraintes à l'exode, cette insécurité permanente face au despotisme, à l'arbitraire, la peur dans les regards...

"La photo doit être vraie. C'est la condition pour que le regard s'attarde sur elle".

Avec Mirko Krizanovic, c'est bien de cela dont il s'agit. Il a comme tous les grands, ce troisième oeil qui le fait déclencher au juste moment, celui où l'émotion transperce l'objectif, magnifiée par l'utilisation du noir et blanc. Ses arrêts sur image nous dévoilent, bien mieux que le mouvement, l'intensité des sentiments, des émotions.

Henri Cartier-Bresson disait : "Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur, c'est une façon de vivre". Il est évident que Mirko Krizanovic a fait de cette phrase sa raison de vivre.

Marie-Christine Tschiember

Wittelsheim (68) – Tél. 03 89 55 24 44 / 06 98 10 44 95 – christine.tschiem@live.fr

Tschiember

Marie-Christine Tschiember, sculptrice céramiste, anime en Alsace un atelier de poterie : "l'Art à la portée de tous".

Elle explore l'être humain par le modelage de la terre, à travers le prisme de son ressenti, de sa vision intérieure pour transmettre une émotion, un mouvement, une expression...

Elle sculpte la femme "tabernacle de vie", protectrice d'êtres blottis attendant l'instant précis de leur ouverture au monde".

Un travail de mémoire s'est imposé à elle après des moments de vie douloureux ; elle a donc crée "de grandes barques souveraines qui sillonnent des mers imaginaires avec à leur bord des pêcheurs chargés de recueillir et de guider les âmes vers les rives d'une terre-Cour, en quête de repos et de bonheur" ; ce sont ses "Pêcheurs d'âmes".