Art en Mai 2008

Du 26 avril au 18 mai 2008.

Onze artistes de Franche-Comté et d'Alsace ont participé à la 13ème édition d'Art en Mai, rendez-vous culturel désormais solidement établi dans notre cité de Pont-de-Roide.


Antoine Aranda

Besançon (25) - aranda.antoine827@orange.fr


Une rencontre, une discussion, un hasard et tout commence : un céramiste d'art fait visiter son atelier à Antoine Aranda... « Trente ans de création, de recherche... pour le partage d'un univers de l'art qui vous touche en plein cœur, vous transporte dans l'imaginaire, vous lie à la matière et sublime votre ordinaire... »

« Des formes animées,

Ici, m'invectivent

Dans ce coin d'atelier

Se bousculent, s'activent,

Pour se faire très vives,

S'estomper à jamais

Si les mains créatives

Ne sont pas à sculpter

Cette matière passive

Qui se laisse déflorer. »

A. Aranda


Michel Chapuis

Besançon (25)

Né en 1941 à Roche-lez-Beaupré, Michel Chapuis découvre la photographie grâce à son grand-père maternel, dans le noir de la salle de bain. Il apprend ensuite la photographie avec Roger Perrin, dans une association ayant pour objectif la promotion de l’Éducation Populaire.

Il publie à des fins d'illustration, de nombreuses photos par l'intermédiaire d'agences, dans le domaine de l'enfance, de la jeunesse, du sport et du tourisme.

Il enseigne et anime depuis 1978 le club photos de la MJC de Palente.

« Attiré par l'image et désireux de partager cette passion en transmettant mon expérience, j'ai eu le plaisir de participer à de nombreux projets collectifs et me risque maintenant, de temps en temps, à une production plus personnelle.

Le travail que je présente aujourd'hui est le fruit de l'observation de la "signalisation horizontale" dans la ville comme étant un élément décoratif qu'il s'agit de révélé alors qu'il est foulé du pied au quotidien sans être observé. »

Pierre Chevrier

Munchhouse (68) - pierrechevrier@orange.fr

Depuis plusieurs années, Pierre Chevrier utilise l'outil informatique et modélise des objets virtuels: des coupes.

Cette série d'objets fictifs nous questionne sur notre rapport au réel. L'image de synthèse restitue avec élégance et précision les formes, les couleurs, les matières et les ambiances lumineuses. Avec un raffinement extraordinaire, l'artiste matérialise une présence d'objet. Chaque coupe est ainsi exposée en suspension dans un espace immatériel, hors du temps. Une certaine mise en scène anime les objets: la lumière provenant de l'intérieur caressent subtilement telle matière. Une perfection visuelle émane de cette création et nous invite à toucher l'intouchable... De plus, au-delà de l'aspect esthétique et décoratif, la coupe renvoie à une symbolique spirituelle forte : c'est l'objet par excellence de la réception (le réceptacle) et du partage.

Andrée Conrad

Munchhouse (68)

Née en 1957 au Luxembourg, Andrée Conrad vit et travaille en Alsace. Elle est diplômée des Arts décoratifs et des Arts Plastiques de Strasbourg en 1984 et 1986.

« Après une formation classique de tapisserie de basse lisse, le papier comme matériau s'est imposé d'emblée en tant que texture, car celle-ci fixe plus fortement la lumière que les fibres textiles. » « Tisser ligne après ligne et tracer sillon après sillon forment au fur et à mesure mes tapisseries. »

Emilie Demaimay

Strasbourg (67)

Originaire de Pont-de-Roide, Émilie Demaimay développe son envie de peindre et de créer à l'atelier de la Maison pour Tous, choisit l'option Arts Plastiques au baccalauréat puis poursuit ses études à Strasbourg, décidée à enseigner dans ce domaine. Elle est devenue professeur en collège et lycée. « Mes réalisations sont marquées par un intérêt pour les personnes publiques, politiques, emblématiques. On peut remarquer une nette influence Pop-Art, par le fait de représenter ces personnalités. (...) Face à un raz-de-marée de communication visuelle de masse (images publicitaires, télévisions, magazines...), ma pratique tente de se réapproprier ce flux d'images médiatiques. »

Claude Giorgi

Toulon (83)

Artiste, peintre et sculpteur, né en 1952. Une immobilisation prolongée l'amène à la peinture. « Je suis un passionné du monde marin... j'ai besoin de voir la mer tous les jours, elle me rassure et me calme, aujourd'hui j'y puise mon inspiration et les idées pour mes toiles futures. » Claude Giorgi travaille les ferrailles en mettant des poissons et de la poésie partout. « Pêcheur sans chaloupe, il préfère le bleu de la spiritualité, les poissons christiques et ses ferrailles arachnéennes. » (Monique Merlo, L'Est Républicain)

Ayeh Howaizi

Besançon (25)

Née le 29 janvier 1960 à Téhéran, Ayeh Howaizi fréquente l'école des Beaux-Arts à Besançon où elle obtient un diplôme national supérieur d'expression plastique mentions originalité et approche plastique. Elle poursuit ses études à l'Université Paris 8. Parallèlement, elle reçoit des récompenses dont le Premier prix national du meilleur dessin « contre la pollution » en 1976. Son travail s'oriente vers de nombreux thèmes : l'évocation du verbe, un message sans nom ou sans mots, la puissance de la lettre par les arabesques, le geste, la stylisation des formes... l'impalpable, le non-dit pour une vérité...


Denis Lach

Huningue (68)

Née le 28 septembre 1952 à Mulhouse, Denise Lach est calligraphe et enseigne la sérigraphie et la conception scripturale à l’École de Design de Bâle en Suisse. Les possibilités ludiques ainsi que l'aspect textural de l'écriture font partie des éléments majeurs de sa recherche. Elle expose et enseigne régulièrement en France et à l'étranger.

Elle a participé au livre Experiments with Letterform and Calligraphy d'André Gürtler. Aux éditions Alternatives, elle a publié Libres et égaux dans la collection Calligraphie et Préfaces et Préambules dans la collection Grand Pollen. Elle n'illustre pas les textes. Elle y cherche l'émergence d'une émotion, d'une couleur, d'une parole qu'elle traduit avec son vocabulaire graphique. Le travail sur de multiples supports lui permet d'évoluer dans l'expérimentation et de partager ses compétences avec d'autres artistes.

« J'ai quitté les chemins de la calligraphie soignée et bien lisible. Mais je reste tributaire de sa discipline et de sa rigueur. L'opportunité des lieux d'échanges, et l'émulation en milieu de formation artistique ont considérablement stimulé ma curiosité. Le tissage des mots et les textures qui en émanent me fascinent. Ce jeu inépuisable d'écriture sur les supports les plus variés permet d'élargir le vocabulaire graphique et d'enrichir l'expression personnelle. »


Mylène Peyreton

Autrey lès Gray (70)

Vit et travaille en Haute-Saône. « Aujourd'hui suppose hier et présume demain » (Mylène Peyreton)

« J'ai commencé par le travail de la terre, simplement en réalisant des objets en raku qui allient utilité et esthétique, puis petit à petit ces objets muent, mutent pour accéder au statut de choses, de formes inutiles qui deviennent cellules, éléments d'un organisme plus complexe construit par accumulation. Je réalise ou m'approprie une forme et je la multiplie.

L'idée de répétition n'est pas une contrainte mais devient le moteur de ma création. Le processus sériel utilisé suivant une disposition scénographique dépasse la réalisation artisanale, les accumulations, les installations spatiales éveillent l'émotion artistique. Le sentiment qu'évoque chacun des objets n'est pas primordial, ce qui est important c'est ce qui se passe entre eux.

L'exploration de nouvelles dimensions, m'oblige à changer de matière, j'explore alors textile, acier, béton... »

Joël Schmitt

Besançon (25)

Pris dans un dialogue intuitif avec la terre, Joël Schmitt ressent son travail de la matière comme un engagement physique conduisant plus à des « rêveries » qu'à des concepts. Inspiré par la lecture des ouvrages du philosophe Gaston Bachelard, l'artiste se laisse porter par une « incantation à l'énergie ». Il utilise une faïence rouge plus ou moins enfumée et diverses patines. Depuis 1983, de nombreuses expositions en Franche-Comté, Bourgogne, Suisse et au-delà.


Frédéric Wioland

Isle sur la Sorgue (84) - frederic.wioland0450@orange.fr

Né en 1966 à l'Isle sur la Sorgue, Frédéric Wioland a étudié aux Arts Décoratifs de Strasbourg de 1958 à 1990. Peintre nomade, il vit et travaille en Provence et en Corse. « Je peins pour aller à la rencontre des Hommes. Qu'est-ce que je vois ? Telle est ma quête de la perception, et croire à ce que je vois, telle est la liberté de mon expression. Je cherche la singularité de chaque paysage pour qu'il devienne symbole d'un tout. Je crois qu'il est encore possible de peindre pour partager la beauté de la nature. » Frédéric Wioland est certes un coloriste mais aussi un homme du trait, dessinateur de masses, un équilibreur de la folie végétale. Ambiance laiteuse ou flamboyante de couleurs, l'oeuvre d'art murmure, chuchote, parle, écoutez-la, elle se raconte avec les yeux.