Art en Mai 2016

Charles Blockey

Munschenstein (Suisse) - Tél.++41(0)788716245

Blockey

Charles Blockey est né en 1960 à Dunfirmline en Écosse. En 1982, après 3 ans d'études au « Edinburgh College of Art », il poursuit sa formation au cours d'un périple de 2 ans : France, Autriche et Suisse. Formation qui se poursuivra à la Assenza Malschule de 1985 à 1989 à Bâle.

Depuis 1986, il vit et travaille à Münchenstein. Au début de l'année 2016, il nous reçoit dans son atelier à Münchenstein, atelier situé dans un quartier uniquement dédié à l'art.

Mais laissons Adrien Jutard parler de sa découverte de l'atelier de Charles Blockey."De retour sur la région bâloise, je passe voir Charles à Münchenstein. Un vaste atelier, un vaste choix.

On regarde, on hésite, on regarde à nouveau. Il me faut tout d'abord le calme nécessaire pour laisser ses formes prendre doucement leurs corps et habiter l'espace, jusqu'à ce que l'apesanteur des compositions m'invite à y rentrer. Un son coloré, un motif graphique en légèreté. L'équilibre.

Je perçois chez lui ce respect absolu pour la métamorphose qu'opère la forme devant ses yeux, ce respect absolu pour accueillir le courant qui donne son corps au tableau. Ces gestes au lyrisme conscient s'ouvrent parfois jusqu'à la figure qui devient "image de l'âme" et que l'on peut concevoir comme un imaginaire mythologique."


Marie-Cécile Chevalley

Dole - Tél. 06 77 13 84 10

Chevalley

Ma démarche librement ancrée dans l'imaginaire puise ses racines dans les niveaux plus ou moins lointains de la mémoire. Plusieurs séries viennent matérialiser cette démarche parmi lesquelles les séries "mémoire d'enfance" et "mémoire de Beaux-Arts". La série "mémoire d'enfance" met en oeuvre des formes issues de l'imagerie des diverses pré-écritures et des signes créés ou choisis pour leur portée symbolique. La série "mémoire de Beaux-Arts" est l'occasion d'un salutaire retour aux sources culturelles. Parmi les artistes choisis pour cette série: Michel Ange, Henri Matisse, Gustave Courbet...Ces deux séries distinctes s'alimentent et s'enrichissent l'une l'autre pour construire mon propre cheminement.

Pour l'exposition "Art en Mai" de Pont-de-Roide en 2016, je présente un ensemble de cubes faits de feuilles transparentes dessinées de formes et de signes. le titre de ces volumes : "transparence première", clin d'oeil aux "arts premiers" et aux origines de la création.


Denis Lucaselli

Abbévillers - Tél. 06 65 51 84 51

Lucaselli

Denis LUCASELLI est né en 1975 à Montbéliard. A l'âge de 20 ans, dans le cadre d'un emploi vocationnel à la compagnie des Bains Douches, il se confronte à la matière en participant à la construction d'accessoires, de décors de théâtre, et de machines à feu pour le regretté Réveillon des Boulons de la Cité des Princes.

Le métal devient très vite un de ses matériaux de prédilection, parce qu'il traverse le temps durablement. Comme il aime à le confier "J'ai appris à souder seul, dans un atelier où il y avait du matériel et des outils.

Ne pas oser, c'est déjà perdre, alors j'ai osé."

Quelques mois plus tard, il osera quitter sans filet ce lieu pour monter le sien et se consacrer à ses nouvelles passions : la sculpture à partir de récupération et le détournement d'objets en usurpant leurs fonctions dans ses oeuvres. Très vite, l'atelier deviendra un laboratoire, un lieu d'expérimentation pluridisciplinaire où l'imaginaire défie l'imagination. A force de travail, les Friches des anciennes Filatures Japy et les bâtiments des Forges à Audincourt deviendront des écrins à la dimension de ses nouvelles créations, monumentales.

Depuis près de 20 ans, Denis s'affaire à rendre hommage à l'empreinte laissée par l'Homme à travers l'activité industrielle de notre région : en 2005, avec l'implantation d'une sculpture monumentale "Mécanique Vivante" à l'entrée de la déchetterie de Valentigney, en 2009 avec l'implantation du "Coq de Beaucourt", monument en hommage aux ouvriers des Fonteneilles ou encore en 2012 à Raon L'Étape avec "le Oualou", monument en hommage à l'activité du flottage de bois dans les Vosges.

Il se définit comme plasticien sculpteur, déprogrammeur d'obsolescence. Quand on lui parle de création "La vie est partout, il suffit juste de la reconnaître et je m'y emploie tous les jours. Je suis un travailleur indépendant et mon patron, c'est la poésie. Même si elle vous empêche parfois d'entrer dans une zone de confort, elle est stimulante. Bien plus qu'un travail, c'est une philosophie de vie. Sculpter est aussi essentiel que de manger, c'est un éveil ; parce que j'apprends tous les jours à l'établi et que chaque ouvrage est un nouveau voyage. C'est une manière de réenchanter le monde. Parfois l'exercice est périlleux, mais la grâce naît du talent et la seule chose qui détermine le talent, c'est le travail. J'aime qu'une construction dérive, parfois les ratages existent, et plutôt que de chercher à les éviter, s'en servir et les exploiter enrichissent l'oeuvre et nous apprennent à recycler nos erreurs en réussites. Tout ce que vous vivez sculpte ce que vous êtes."

Denis Pérez

Pesmes (70) - Tél. 03 84 31 27 17


Perez

Formation à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Dijon. Sa création tisse un lien étroit avec le vivant. Denis Pérez réalise des formes organiques. Il développe par cette approche, une recherche sur l’esthétique de la forme et puise son langage dans le jeu des surfaces, les lignes de tension.

Puis, il sculpte le visage, les expressions, la fragilité de l’être, l’humain va devenir son thème de travail. C’est durant ces années qu’il commence à travailler sur la peau de l’arbre : entre apparition et disparition, les silhouettes, de grandes herbes folles, une ombre de l’humain. Il évoque ce qui reste.

L’enveloppe emplie de mystère, qu’elle soit abstraite comme ses séries : Cocon, Enroulement ou évocatrice comme : Empreinte, Drapé, Silhouette, Croissance.

La matière, il l’explore, la découvre, la reconnait et l’emmène vers de nouvelles voies, comme une alchimie des formes, du mouvement, de la vie. Pour Denis Pérez, c’est dans le dialogue avec la matière qu’il trouve son inspiration.

Au fil... de l’espace, il découvre les lignes, les traits, les dessins qui l’intéressent.

Les traces du vivant laissées dans et par la nature sont empruntées, détournées pour donner vie aux sculptures.

Publications : Matière sensible - Denis Pérez

Poésie et sculpture “ Silhouettes – siluetas “ Denis Pérez et Modesta Suàrez.

Jean-Charles Taillandier

Frouard (54) - Tél. 06 80 50 38 10

taillandier.jc@orange.fr

http://taillandier-art.com

Taillandier

Jean-Charles Taillandier a longtemps exploré les ressources de la gravure en creux et de la xylographie, privilégiant dans un premier temps l'édition de ses œuvres en tirage multiple.

Sous forme de séries et portfolios, il s'est ouvert à diverses collaborations artistiques (photographie, littérature, poésie).

Mais bientôt, il entremêle gravure et dessin sur fond de papiers orientaux, jouant sur la transparence des supports, les plis, les superpositions d’image.

L’élément primordial de son langage plastique est un imaginaire qui se déploie à la lisière de l’histoire de l’art. Privilégiant la thématique du portrait, il s'interroge sur la perception des images par notre conscience. Le temps opère un processus de décantation naturelle de l'image qui ne subsistera bientôt que sous forme de trace. Ce qui l'intéresse dans l’acte du dessin est dans la recherche d’un nouveau regard.

Son plaisir naît de l’invention d’une forme nouvelle au-delà du reconnaissable.

Plusieurs suites de dessins ou gravures sont nées dans son atelier, près de Nancy, précédées de recherches et connivence avec les collections de peinture et gravure des musées de Lorraine.

Les portraits sur papier japon qu'il présente à cette exposition sont issus d'un regard porté à quelques œuvres de la Renaissance lorraine. Le grand mystère du portrait se nourrit ici d'un anonymat des figures qui nous questionnent et nous renvoie à notre propre fragilité.

Quant aux gravures sur bois de la série Rouge est la couleur du mystère, elles sont nées, en 2015, d'une proposition du Musée Georges de la Tour de Vic-sur-Seille de solliciter l'artiste sur le regard contemporain qu'il porte à ce grand peintre du XVIIe siècle dont on vient de célébrer le centenaire de sa redécouverte.

Giorgio Veralli

Develier (Suisse) - Tél. ++41 32 423 42 06

Artiste jurassien d’origine italienne, Giorgio Veralli exerce ses talents dans la peinture et la sculpture.

Dans sa jeunesse, il fréquente le lycée artistique de Rome puis l’Académie des Beaux-Arts de Gênes.

Ateliers, enseignement, concours, expositions…enrichiront ses recherches vers sa représentation de l’Art ! « Chez moi, il y a l’Art : la peinture et la sculpture. Et tout le reste, ce n’est que de la comédie ! »

En 1973, il s’établit à Délémont puis dans ses environs où il poursuit son œuvre.

« Plus on tape sur un clou, plus il s’enfonce. Au départ, il peut se tordre facilement. Après plus ! »

Un de ses amis, Georges Pélégry analyse sa démarche en décrivant de nombreuses « années d’apprentissage, de recherches patientes, de travail acharné, d’obstination, d’expériences à creuser dans les tripes imaginaires de l’âme, à explorer le labyrinthe organique de la complexe tuyauterie du corps, à sa perdre dans un vertige esthétique de correspondances, de transparences, d’équilibres sans cesse déstabilisés des lignes, des formes, des couleurs « entre l’Agonie et l’Extase ».

Ainsi au cours de son long parcours artistique, ses œuvres évoluent, se métamorphosent…

Les tableaux exposés aujourd’hui révèlent une nouvelle facette de son cheminement vers une abstraction de plus en plus épurée, minimaliste, où les couleurs explosent, illustrées parfois de messages suggérés, de signes sous-jacents, propres à exciter la sensibilité du spectateur.

Ses créations sont sans cesse retravaillées, réinventées. Selon ses dires : « …une œuvre d’art n’est jamais finie, c’est comme la vie, elle peut évoluer sans arrêt. Lorsqu’elle est terminée, cela devient un objet.

Et cela m’ennuie. Il faudrait que cela reste quelque chose de vivant…

Dans l’apparente simplicité de mes toiles, on sent que j’ai vécu le tableau dans la durée.

C’est important…Il faut sublimer l’état de départ. L’énergie est toujours la même, celle de vouloir vivre intensément, essayer d’être artiste quoi ! C’est incroyablement difficile… »