Art en Mai 2006

Du 29 avril au 21 mai 2006.

En 2006, dix artistes nous ont dévoilé leurs talents en investissant les Halles de Pont de Roide.

Jo Bardoux

Aumont (39)


Diplômée des Beaux-Arts de Besançon, elle fréquente l'atelier de la Grande Chaumière à Paris puis enseigne le dessin à Besançon et à Montbéliard.

Sa vie s'oriente ensuite vers d'autres horizons et d'autres expériences qui vont l'enrichir personnellement.

Vers 1980, elle renoue avec les arts plastiques en commençant par l'aquarelle avant de s'orienter vers la gravure puis la sculpture. Quelque soit le support, on retrouve des thèmes sans cesse explorés: la nature et l'humain.

« Je voudrais laisser s'extérioriser les énergies qui me traversent, en être le premier spectateur, les accepter comme telles, me confondre à elles. Sans doute sont-elles l'effet, le reflet, la marque indélébile des confrontations à la matière, de l'écoute et du regard attentif aux êtres, aux choses. »

Kaki Baudiquey

Besançon (25)

Née en 1926, Kaki est professeur agrégée au lycée Pasteur (Besançon). En parallèle, elle étudie aux Beaux-Arts de Besançon où elle rencontre Pillot et Robert, puis à Paris.

Son goût pour l'Art lui a été transmis par son père, artisan-sculpteur sur bois à Sancey.

Aimant la couleur avant tout, cette artiste travaille au couteau sur toile de lin et se caractérise par son expression non-figurative: musique et lumière constitue ses sources d'inspiration.

Evelyne Galley

Onoz (39)

« Enfant, je voulais être reporter photographe, pour parcourir le monde en montrant le beau.

La vie a cassé mon rêve. Jusqu'au jour où, à cinquante-quatre ans, une personne a su croire en moi.

J'ai remis l'imaginaire en marche. L'espoir de montrer le beau déborde à nouveau.

J'utilise l'encre de Chine et l'eau (...).

Souvenir estompé, message furtif, presque invisible. »

Claude Journu

Pérouse (70)

Des Etudes scientifiques, parcours en histoire de l'art et métier de photographe constituent la base de plus de 30 ans de passion pour l'image. Après des recherches d’œuvres en volume à partir de pellicules "travaillées" en laboratoire, il cherche avant tout à sortir l'image photographique de son carcan afin de l'intégrer dans les éléments des arts visuels.

1977, un déclic se produit lors de la rencontre avec deux troupes de danse: il lu vient l'envie de traduire à sa manière la chorégraphie, l'énergie des danseurs, les lumières de la scénographie en mariant photos et matières. Il travaille sur des supports variés (papier chiffon, papier porcelaine) pour retranscrire l'image à l'aide de pigments, de reliefs ou de gaufrages. Sa réflexion porte aussi sur des supports de métal ou de grès.

Sa démarche créative est celle d'un "plasticien de l'image".

Régina Le Moigne

Bourg de Sirod (39)

Née en 1944 à Zwolle aux Pays-Bas, Régina Le Moigne est diplômée de l'Académie d'Arts Plastiques d'Amersfoort (Pays-Bas). Elle s'installe dans le Jura français en 1975 pour y créer "l'atelier des Pertes de l'Ain" puis sa "Maison d'Artistes".

Orientée, dès ses débuts vers l'art sculptural, en général non-figuratif et suggestif d'autres mondes possibles, elle exploite les possibilités offertes par les différentes terres : argile, grès, raku, porcelaine et "porcelaine-papier". S'y ajoute la composition d'émaux.

Plasticienne et sculpteuse de formes et d'objets, elle réalise aussi des installations intégrant parfois le béton et le métal. Elle est dans la recherche constante d'une pleine libération du champ de son expression plastique et symbolique.

Anita Perez

Thann (68)

Nous connaissions les œuvres sculpturales qu'Anita Perez nous avait proposées lors d'une exposition passée. Elle est revenue en 2006 avec des œuvres nouvelles qui s'inscrivent fidèlement dans l'esprit de ses recherches sur le corps féminin.

Il semble que le hiératisme des personnages se plie désormais quelque peu au mouvement, à l'asymétrie des attitudes et à une vie plus extériorisée. Des réseaux de courbes sillonnent le corps modelé et l'habillent de rythmes élégants.

Anita revendique une recherche d'harmonie et de beauté. Elle pare ses déesses d'incrustations de porcelaine qui rehaussent la sobriété rustique de la terre patinée.

Elle a acquis un savoir-faire au cours des années de pratique, de stages à la Maison de la Céramique (Mulhouse) et lors de son passage à l'école des Beaux-Arts de Mulhouse.

Dominique Pourchet

Besançon (25)

« Diplômée de l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg, section création textile, je vis et travaille à Besançon, partageant mon temps entre mon activité professionnelle de conseillère en décoration d'intérieur et mon activité artistique. Mes matériaux de prédilection : le papier... haché, mâché, plissé, découpé, déchiré, recyclé ; le textile : tissus récupérés et soies peintes, cousues, détissées... auxquels viennent se mêler des objets ramassés au gré d'errances et de matériaux familiers tels que fils de broderie, fils de soie, perles, cailloux, laiton...

Naissent alors des compositions instinctives, fragiles et colorées, des œuvres créées dans l'instant, des tentures, des manteaux de chamane. Peut-être y lirez-vous l'empreinte d'une civilisation, d'une mythologie personnelle ?

D'étranges demoiselles un peu déglinguées ont fait leur apparition dans cet univers : "Les Causeuses". »


Marie-Pierre Moyses-Strack

Kaisersberg (68)

Architecte d'intérieur à l'origine, Marie-Pierre Moyses-Strack se forme aux Arts Plastiques de Colmar. Elle apprend la céramique chez Andreas Edzard. En 2001, elle crée et anime l'atelier "Baz'Art" au sein de l'association ESPOIR à Colmar.

« Quand j'observe les hommes se croiser, s'aimer, se chercher, se heurter, tous identiques et si différents, je vibre de toutes les émotions reçues. Drôle de langage que celui des sentiments, difficile parfois d'y mettre les mots justes, si tant est qu'ils existent.

Devrais-je alors me résigner à ne laisser s'échapper que des soupirs ? Certainement pas !

Le face-à-face avec la toile immaculée est arrivé à point nommé pour faire de ce cri sourd une image colorée qui s'est mise à parler de ces êtres de chair et d'esprit, de sang et d'amour, se sachant en vie mais à la recherche du vivant.

Dans leurs mains pleines de désirs, dans leurs gestes en suspens, vous y trouverez des souvenirs, des odeurs, des couleurs, des cris, des jamais, des toujours, des pourquoi, des pleurs, des joies, des envies, des peurs, des bonheurs. »

Philippe Tatre

Rye (39)


« Mon travail de plasticien se situe autour de l'émotion intemporelle ... au final autour de l'homme. Il consiste à aller recueillir au cœur de la matière, son essence pour révéler l'être. »

Cet artiste étudie à l'école des Beaux-Arts de Beaune et de Bourges. Diplômé de l’École Nationale Supérieure, il crée un atelier où il agit : - sur le minéral en gravant des empreintes sur des galets qui pourraient évoquer celles de l'art azilien trouvées sur le site préhistorique de Rochedane à Villars-sous-Dampjoux. - sur le verre, avec la réalisation de vitraux d' églises et de chapelles de Franche-Comté. Il sait montrer le lien de parenté évident entre les galets, cailloux usés véhiculant l'énergie tourbillonnante des eaux et le verre rivalisant de transparence avec elles.« Par l'emploi de différents matériaux issus d'une mémoire collective, je tente... de faire naître l'émotion. Émotion primitive ou émotion découlant du souvenir. »

Pascal Viennet

Montécheroux (25)

Né en 1975, Pascal Viennet suit des cours de dessin et de peinture à l'huile. Artiste bisontin, résidant actuellement à Montécheroux, il pratique la peinture et s'adonne à la recherche sculpturale avec des ustensiles usuels.

« L'abstraction et le figuratif s'approchent, se croisent, se touchent, se tournent le dos, s'éloignent et s'opposent puis de nouveau se mélangent, se déforment et s'accrochent. »