art en mai 2012
17 ans… Pas encore la majorité mais déjà une belle maturité pour Art en Mai qui s’installe à nouveau aux Halles de Pont de Roide du 28 Avril au 20 Mai, et ce malgré la fragilité de telles manifestations. Autour de nous, d’autres expériences pourtant bien enracinées n’existent plus.
Une palette d’artistes, tous talentueux, animera le lieu durant trois semaines avec, à chaque fois, un regard original sur l’humain, solitaire parfois, ou rouage d’une société qui le dépasse et l’ignore.
Une particularité cette année : la présentation des oeuvres de trois vidéastes grâce au concours de l’Espace Gantner de Bourgogne, trois vidéo interactives ou le visiteur peut intervenir et modifier l’œuvre à sa guise.
Certains dadaïstes pensaient que le regardeur faisait le tableau. Celui qui s’arrête et médite devant l’œuvre la fabrique autant que son concepteur. D’où le rôle essentiel du spectateur, VOUS.
Visitez et fabriquez votre exposition Art en Mai, c’est tout le bonheur que nous vous souhaitons.
Bienvenue chez vous !
Les artistes
Françoise Chamagne
Laxou (54) – Tél. 03 83 28 52 96 – françoise.chamagne@orange.fr
Peintre et plasticienne, cette artiste est diplômée des Beaux-Arts de Nancy. Elle vit à travaille à Laxou et intervient depuis plus de 40 ans dans de multiples dimensions des arts plastiques.
Elle s’est exprimée successivement dans la peinture, la gravure, le travail de la matière (linges plissés, noués, cordes et laines mêlées bas-reliefs...), l’art mural, l’installation, nourrie de ses rencontres avec la poésie, l'écriture, le signe.
Sa démarche est orientée par le regard sensible qu'elle pose sur le monde et les choses et par les questions essentielles de la condition humaine.
Depuis 2000, le lin à l’état de feutre est le support privilégié de son travail, c’est le plus vieux textile du monde témoin de la mémoire des hommes. Elle s'est approprié ce matériau en mettant au point une technique originale lui permettant de créer aussi bien des oeuvres murales de grand format, des volumes d'inspiration végétale que des objets insolites.
L'imaginaire prend le relais d'une réalité perdue faisant ressurgir une sorte d'archélologie réinventée dont elle puise l'inspiration dans les déserts africains qu'elle sillonne régulièrement.
L’œuvre de Françoise Chamagne s’inscrit dans l’Espace et le temps. C’est un cheminement spirituel et quasi rituel entre le présent et les réminiscences d’un passé. Aussi bien réinventées, qu’ancrées dans nos racines, ses œuvres nous plongent dans le paradoxe de l’inédit familier.
Christian Charras
Saint Alban Leysse (73) – Tél. 04 79 85 29 71 - chcharras@yahoo.fr
Depuis 1948 où il découvre ses premières empreintes dans le sable et 1951 où il excelle dans la réalisation de châteaux de sable, il a participé à ds nombreuses expositions (Chambéry, Le Bourget, Aix les Bains etc.). Aquarelliste à ses débuts, il devient sculpteur céramiste avec la découverte du raku :
"Après 20 ans de passion pour la sculpture elle est devenue mon activité principale. Je nage dans la boue, le plâtre, la résine mais je me bats aussi avec la pierre quand je ne croule pas sous les matériaux de récupération. Je choisis la technique selon le sujet, sa forme, ses dimensions et en tenant compte de l'environnement de son installation pour que la greffe puisse prendre. Mes œuvres sont inspirées par tout ce qui bouge, tout ce qui respire, par ce qui me séduit ou m’énerve, par ce qui me met en joie ou en peine. J'aime aussi l'arête qui accroche la lumière, les courbes ou les rondeurs qui sortent de l'ombre quand les sentiments ne sont pas avoués, lorsque les bavardages cessent.
Quand cela vous tombe dessus, alors, tout peut arriver...le sculpteur et la sculpture ne sont plus qu'un."
Loïc Connanski
Art numérique
Adoptant l’attitude du touriste occidental équipé de sa caméra numérique qui se déplace en filmant presque tout, l’artiste enregistre ce qui se présente à lui. « Exotica » c’est une interrogation sur la médiatisation des souvenirs de voyages organisés par l’industrie du tourisme dans les mémoires individuelles.
L’occidental équipé de sa technologie de pointe exhibe un niveau de vie largement supérieur à celui de la population visitée et participe à véhiculer de nouvelles formes de colonialisme économique et culturel.
http://www.espacemultimediagantner.cg90.net
Née en 1960, elle décide en 2002 après 8 ans d'apprentissage auprès du peintre Issao Takahashi de se consacrer uniquement à son art.
On a pu voir son travail déjà dans de nombreuses expositions et salons : à Besançon, Pontarlier, Lausanne, Troyes, et Kiev en Ukraine. Elle est présente dans plusieurs publications autour de l'art contemporain.
Elle dit, à propos de son dernier travail sur le rire : « Peindre pour observer, pour mieux creuser les apparences. Se rapprocher du monde réel par le rire, mettre de la vibration dans cet ébranlement du corps qui passe à travers le visage jusqu’à ce que la gestuelle devienne pure matière picturale»
Benoit Delescluse
Mersuay (70) – Tél. 03 84 92 96 30 – benoit.delescluse@wanadoo.fr
Il entre dans la tradition des paysages par des peintures monochromes. Il semble regarder à travers un hublot ou le pare-brise d’une voiture ce paysage qu’il épure afin d’apporter une légèreté, une transparence en supprimant les détails.
«Le peintre doit se payer le luxe de proposer un chemin, un itinéraire silencieux pour chuchoter dans l’œil de l’autre le vacarme du monde. L’image ayant tué l’image, le tableau peut retrouver son rideau car il est obscène. Il se découvrira alors à la demande du regardeur attentif parce qu’il montre à voir l’intime, le caché de celui qui l’a fait. »
Betty Hanns
Bourg-Bruche (67) – Tél. 03 88 97 76 39 – betty.hanns@wanadoo.fr
Disséquer le langage du corps ; ausculter, examiner la vie, puis raconter, accoucher les impressions, les dépressions…Voilà semble-t-il, le fil conducteur des créations de Betty Hanns. Les personnages, seuls ou en groupe, s’élancent, graciles et longilignes, à la découverte de l’espace. L’homme est sujet unique et, par sa nudité, c’est l’âme humaine et ses mouvements que l’artiste nous révèle.
Martin Le Chevallier
Art numérique
Martin Le Chevallier a d’abord exercé comme graphiste avant d’entreprendre des recherches autour des questions sociales et politiques.
« Gageure 1.0 » est un simulateur d’existence qui propose à l’utilisateur de se réaliser grâce à la « valeur travail ».
« Gageure 1.0 » va donc offrir à l’utilisateur la possibilité de simuler le fait d’être au travail et de jouer avec un employeur anonyme imprévisible et inflexible : l’ordinateur.
Confronté à un simulacre d’entretien d’embauche, ignorant de ce que réserve la machine, l’utilisateur va peu à peu découvrir le caractère labyrinthique de « Gageure1.0 ».
http://www.espacemultimediagantner.cg90.net
Depuis 2003, de nombreuses façades, fenêtres et objets occupent l’espace pictural des œuvres de Françoise Maillet.
«Dans mes peintures, tout n’est qu’équilibre précaire, instabilité permanente…je m’interroge sur notre mémoire, nos actions, notre devenir…Se raconter, raconter les autres et agir comme un papier buvard puis avoir le courage d’exprimer sur papier ou autre support le résultat de cette alchimie.»
Yves Marrocchi est un de ces « explorateurs urbains » dont la curiosité est attirée par tout lieu délaissé ou abandonné. Il qualifie aussi sa démarche « d’archéologie urbaine ».
« Je cherche à réaliser, outre un inventaire de ces lieux, une étude photographique sur leur histoire, leur devenir et leur signification dans notre société actuelle. Les photos que je prends révèlent des vies, des histoires et des métiers insoupçonnés qui se cachent dans ces interstices. »
Laurent Mougin
Vermondans (25) – Tél. 03 81 96 49 92 – laurentmougin@sfr.fr
«Je recycle des images. Je choisis, déchire, associe, colle et montre des images…Comment peindre un corps sans se sentir écrasé par Schiele, Picasso, Bacon !? Comment sculpter sans plagier Giacometti, Calder ou Henri Moore !? Il n’y a jamais eu autant d’artistes dans notre pays et dans le monde. Face à cette réalité, on peut faire le candide ou dire qu’il ne faut pas y penser, je préfère utiliser, peut être par paresse ou par déférence des images toutes faites. Marcel Duchamp se définissait comme étant un respirateur.
Je veux bien être cela : un respirateur-aspirateur d’images. Du fond de mon sac rétinien, où s’accumulent des poussières iconiques, naissent des images que je donne à voir et à penser »
Milutin Mratinkovic
Saint Mihiel (55) – Tél. 03 29 89 18 74 - milutin.mratinkovic@wanadoo.fr – http://milutin.mratinkovic.free.fr
Artiste plasticien, né à Belgrade en 1950, ce sculpteur yougoslave (comme il aime à la dire) travaille différents matériaux : bois, verre, bronze ou pierre
Il perçoit l’art comme une écriture poétique, une manière de rendre hommage à l’Homme, à sa mémoire, à son mystère, une interrogation sur la marche du temps.
Ce qui l’intéresse également dans l’histoire de l’homme, c’est l’émergence de la conscience. Grâce à elle, on peut s’envoler. Les bras de ses personnages se transforment en livres ouverts, en ailes déployées.
Du Zhenjun
Art numérique
D’origine chinoise, Du Zhenjun explore les médias numériques en mêlant des références culturelles occidentales aux siennes pour questionner la nature de l’homme, ses rapports au monde et aux autres. « Une semaine du monde » est une installation interactive qui diffuse une mosaïque d’images de journaux télévisés français. http://www.espacemultimediagantner.cg90.net