L'estomac est un organe musculaire en forme de J qui est situé dans la partie supérieure de l'abdomen.
Il fait suite à l'Oesophage et s'abouche dans le duodénum après le Pylore.
On distingue deux courbures :
la petite courbure (à droite)
la grande courbure (à gauche)
Il est composé de trois parties :
le fundus (La grosse tubérosité)
le corps
l’antre pylorique
En cas de cancer, l’intervention a pour objectif :
1° de retirer la totalité de la tumeur, et dans certaines conditions cela nécessite de retirer l'estomac tout entier
2° réaliser un curage : ainsi qu’une bande de tissu entourant la tumeur et les ganglions lymphatiques situés à proximité de l’estomac.
3° établir la continuité du tube digestif. Il s'agit d'une chirurgie de reconstruction réalisée avec le petit intestin (intestin grêle).
Le patient est hospitalisé le plus souvent la veille de l'intervention. La préparation est standard en vérifiant que le dossier est bien complet avec en particulier une carte de groupe et un bilan sanguin récent. L'intervention est parfois longue (jusqu’à 4/5 heures) et la surveillance initiale est assurée par l'équipe de salle de réveil ou par les soins intensifs.
La gastrectomie partielle se fait par une seule voie d’abord : abdominale.
La voie d’abord abdominale peut se faire par ouverture de la cavité abdominale (laparotomie) ou par vidéo chirurgie nécessitant des petites incisions sur l’abdomen (cœlioscopie).
Elle permet de retirer les ganglions lymphatiques dans l’abdomen (curage ganglionnaire abdominal) autour de l’estomac et la totalité de l’estomac, puis de rétablir la continuité digestive en remontant l’intestin grêle et en le connectant à la partie basse de l’œsophage (anastomose oeso-jéjunale).
Le chirurgien peut selon les circonstances mettre en place en fin d’opération des drains dans l’abdomen. Ceux-ci seront retirés dans les jours post-opératoires lorsqu’ils ne seront plus utiles (en tirant dessus).
Après l’intervention, la surveillance médicale peut s’effectuer initialement dans un service de soins intensifs ou de réanimation, permettant de contrôler 24h / 24 les fonctions cardiaque, respiratoire et rénale.
Des douleurs peuvent apparaitre au niveau de la zone opérée et notamment au niveau du thorax. Une péridurale est souvent mise en place le jour de l’intervention pour diminuer les douleurs. Des médicaments contre la douleur sont également administrés.
Une sonde naso gastrique est laissée en place pendant les premiers jours post opératoires. La sonde naso gastrique est retirée vers le cinquième jour après l’intervention.
L’alimentation orale peut alors être reprise progressivement, puis en régime fractionné initialement. Des compléments alimentaires sont prescrits en post opératoires.
Une sonde de jéjunostomie posée à travers l’abdomen, au niveau de l’intestin grêle, peut être mise en place également pour assurer un soutien nutritionnel supplémentaire en cas de dénutrition pré opératoire. Des poches d’alimentation peuvent donc être administrées par cette sonde dès le premier jour post opératoire.
Si elles sont maintenant rares, elles demeurent potentiellement très graves et parfois même hélas létales.
Blessure des organes de voisinage
Les organes voisins du colon sont digestifs (autres portions de l’intestin), urinaires (uretère, vessie) vasculaires (cf. hémorragie) et le pancréas. Leur blessure accidentelle peut-être favorisée par la complexité de l’intervention ou des circonstances anatomiques imprévues. Leur reconnaissance immédiate quand elle est possible facilite leur réparation mais cette reconnaissance peut être difficile.
Les réparations digestives peuvent nécessiter une dérivation intestinale temporaire qui a déjà été exposée ci-dessus. Les réparations urinaires peuvent nécessiter la mise en place d’une prothèse dans l’uretère. Cette prothèse (sonde JJ) lui sert de guide pour cicatriser.
Hémorragie
Une hémorragie peut intervenir pendant l’intervention. La maitrise de cette hémorragie peut amener le chirurgien à modifier le déroulement de l’opération pour réparer le vaisseau endommagé. Une transfusion peut être nécessaire.
Compression nerveuse
L’équipe chirurgicale et anesthésique est attentive au bon positionnement des membres pour éviter toute compression des nerfs ou des parties molles pendant l’intervention et l’anesthésie. Lorsqu’un nerf a été comprimé pendant un temps limité apparaissent des sensations d’engourdissements ou de fourmillements dans la zone correspondante. Les lésions disparaissent en général, en quelques semaines, sans séquelle et il est rare qu’elles persistent.
Occlusion intestinale
Une réalimentation progressive mais précoce va être, la plupart du temps, pratiquée, avant même les premiers signes de transit (gaz). Elle doit être associée à une mobilisation la plus précoce possible (lever). L’équipe hospitalière qui vous prend en charge vous y aidera.
Même en l’absence de cause, le transit intestinal peut toutefois avoir du mal à reprendre après l’opération. Dans ce cas il peut être nécessaire de suspendre l’alimentation, voire d’aspirer le contenu de l’estomac et de l’intestin par une sonde qui passe du nez vers l’estomac et appelée sonde naso-gastrique. Cette aspiration peut durer jusqu’au redémarrage de l’intestin. L’intestin peut aussi être « coincé » dans une adhérence ou une bride à l’intérieur de l’abdomen et contraindre à une opération pour le libérer.
Fistule anastomotique
Il s’agit d’un défaut de cicatrisation au niveau de l'anastomose, du raccord réalisé entre les deux parties de tube digestif.
Elle survient dans les jours post-opératoires. Le risque est l’apparition d’abcès et de péritonite car des matières risquent de passer dans l’abdomen au lieu de rester enfermées dans le tube digestif.
Le traitement de cette fistule peut consister en un drainage, une antibiothérapie, un arrêt de l’alimentation.
Dans certain cas il peut aussi être nécessaire de réopérer pour effectuer un nettoyage un drainage et une dérivation des matières se traduisant par une poche temporaire
Infection
Malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques administrés préventivement au début de l’opération, une infection du site opératoire (cicatrice, intérieur de l’abdomen) peut survenir.
Suivant son type superficiel ou profond et sa sévérité elle fait l’objet d’un traitement adapté : antibiotiques, évacuation, ponction radiologique, chirurgie de drainage.
Hémorragie
Malgré l’absence de saignement pendant l’opération des saignements peuvent apparaitre dans les jours post-opératoires. Ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou imposer une transfusion, une ré-intervention ou un geste sous contrôle radiologique pour les stopper.
Infection pulmonaire (pneumopathie)
C'est une conséquence de cette chirurgie qui nécessite d'opérer à proximité du diaphragme (muscle respiratoire principal). Il peut y avoir un peu d’eau dans la plèvre (épanchement) qui peut se transformer infection. Il peut être nécessaire de faire des séances de kinésithérapie.
Retard à la reprise du transit :
le plus souvent il s’agit d’un blocage de l’intestin grêle réactionnelle à la chirurgie. La situation se débloque en quelques jours. Si ce blocage persiste, il faut vérifier l’absence de complication chirugicale.
Phlébite, embolie
Malgré les précautions prises : bas de contention, piqures d’anti-coagulants... une phlébite peut survenir car l’immobilisation et certaines chirurgies et maladies favorisent leur apparition.
Fatigue : elle est due à l’anesthésie générale, à la perte de sang et à l’anxiété générée par l’intervention.
Perte de poids : elle quasi constante et d'environ 5 à 10 kg
Sténose de l’anastomose oesojéjunale : il s’agit d’un rétrécissement au niveau de la zone de suture entre l'oesophage et l’intestin grêle, se révélant par des blocages lors de l’alimentation. Le traitement est endoscopique par dilatation.
Diarrhées : elles sont générées par la section des nerfs entourant l’estomac et traitées par médicaments anti diarrhéiques.
Syndrome du petit estomac : après l’opération, même des repas peu copieux peuvent donner la sensation d’être vite rassasié. Le traitement repose sur le fractionnement de l’alimentation au cours de la journée.
La sortie du patient est prévue entre le 5 et 8 jours après l’intervention avec un arrêt de travail habituellement d'un 1 mois. Le traitement anticoagulant est poursuivi pendant 4 semaines.
Après le retour à domicile qui peut être envisagé précocement en présence de signes de favorables souvenez-vous que l’usage de certains antalgiques contre indique la conduite de véhicules.
Après votre retour au domicile la survenue de certains signes doivent vous conduire à contacter votre chirurgien sans attendre la consultation postopératoire et la SAMU (le 15) si vous n'êtes pas arrivé à le joindre.
fièvre
essoufflement
douleurs abdominales aigues ou intenses
douleurs des épaules en particulier à droite
jaunisse.
tous signes vous semblant alarmant