Service de Chirurgie Référent de l'APHP en Oncologie Digestive Robotique et Mini-Invasive
L’intestin grêle est le « petit intestin » car il est de plus petit calibre que le colon.
Il sert à assimiler les aliments.
Il est indispensable mais on en est pourvu d’une grande longueur (environ 4/5 mètres) et donc on peut en retirer une partie sans mettre en jeu la vie du patient.
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Le patient est hospitalisé le plus souvent la veille de l'intervention. La préparation est standard en vérifiant que le dossier est bien complet avec en particulier une carte de groupe et un bilan sanguin récent. L'intervention est parfois longue (jusqu’à 4/5 heures) et la surveillance initiale est assurée par l'équipe de salle de réveil ou par les soins intensifs.
Une check-list obligatoire, réalisée immédiatement avant l’intervention, participe à votre sécurité. En particulier lors de cette check-list, est vérifiée votre identité et l’installation sur la table d’opération.
Le but de l’intervention est de vous retirer une partie de cet intestin car il est atteint d’une maladie bénigne (polype, rétrécissement, maladie inflammatoire) ou maligne que seule la chirurgie peut traiter à ce moment-là de l’évolution. L’intervention peut se dérouler par cœlioscopie (opération sous anesthésie générale et avec l’aide d’une caméra avec des petites incisions allant de 5 à 20 mm) ou en ouvrant l’abdomen (laparotomie).
Après avoir retiré le morceau d’intestin il faut rétablir la continuité de celui-ci en cousant ou en agrafant les deux extrémités (anastomose). Parfois dans de rares cas souvent en cas de difficultés opératoires le chirurgien décidera de ne pas rétablir la continuité et de dériver les selles par un anus artificiel pendant quelques semaines.
Un séjour en réanimation peut-être nécessaire et ce fonction de la lourdeur de l'intervention mais également en fonction des antécédants du patient (cardiaque-pulmonaire-cirrhose, ...)
Un examen clinique quotidien est fondamental
Les prises de sang permettent de contrôler l'hémoglobine pour démasquer un saignement à bas bruit qui peut entrainer un hématome dans le ventre et de vérifier la fonction du foie restant. En cas d'anomalie importante, un scanner abdominal sera demandé.
Après l’intervention vous pourrez progressivement reprendre l’alimentation. Une fois que vous pouvez manger, que le transit est présent et que vous pouvez déambuler vous pourrez sortir de l’hôpital. . Un régime pourra vous être donné en fonction de l’opération que vous aurez subit.
Si elles sont maintenant rares, elles demeurent potentiellement très graves et parfois même hélas létales.
Blessure des organes de voisinage
Les organes voisins du colon sont digestifs (autres portions de l’intestin), urinaires (uretère, vessie) vasculaires (cf. hémorragie) et le pancréas. Leur blessure accidentelle peut-être favorisée par la complexité de l’intervention ou des circonstances anatomiques imprévues. Leur reconnaissance immédiate quand elle est possible facilite leur réparation mais cette reconnaissance peut être difficile.
Les réparations digestives peuvent nécessiter une dérivation intestinale temporaire qui a déjà été exposée ci-dessus. Les réparations urinaires peuvent nécessiter la mise en place d’une prothèse dans l’uretère. Cette prothèse (sonde JJ) lui sert de guide pour cicatriser.
Hémorragie
Une hémorragie peut intervenir pendant l’intervention. La maitrise de cette hémorragie peut amener le chirurgien à modifier le déroulement de l’opération pour réparer le vaisseau endommagé. Une transfusion peut être nécessaire.
Compression nerveuse
L’équipe chirurgicale et anesthésique est attentive au bon positionnement des membres pour éviter toute compression des nerfs ou des parties molles pendant l’intervention et l’anesthésie. Lorsqu’un nerf a été comprimé pendant un temps limité apparaissent des sensations d’engourdissements ou de fourmillements dans la zone correspondante. Les lésions disparaissent en général, en quelques semaines, sans séquelle et il est rare qu’elles persistent.
Occlusion intestinale
Une réalimentation progressive mais précoce va être, la plupart du temps, pratiquée, avant même les premiers signes de transit (gaz). Elle doit être associée à une mobilisation la plus précoce possible (lever). L’équipe hospitalière qui vous prend en charge vous y aidera.
Même en l’absence de cause, le transit intestinal peut toutefois avoir du mal à reprendre après l’opération. Dans ce cas il peut être nécessaire de suspendre l’alimentation, voire d’aspirer le contenu de l’estomac et de l’intestin par une sonde qui passe du nez vers l’estomac et appelée sonde naso-gastrique. Cette aspiration peut durer jusqu’au redémarrage de l’intestin. L’intestin peut aussi être « coincé » dans une adhérence ou une bride à l’intérieur de l’abdomen et contraindre à une opération pour le libérer.
Fistule anastomotique
Il s’agit d’un défaut de cicatrisation au niveau de l'anastomose, du raccord réalisé entre les deux parties de tube digestif.
Elle survient dans les jours post-opératoires. Le risque est l’apparition d’abcès et de péritonite car des matières risquent de passer dans l’abdomen au lieu de rester enfermées dans le tube digestif.
Le traitement de cette fistule peut consister en un drainage, une antibiothérapie, un arrêt de l’alimentation.
Dans certain cas il peut aussi être nécessaire de réopérer pour effectuer un nettoyage un drainage et une dérivation des matières se traduisant par une stomie, une poche temporaire
Infection
Malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques administrés préventivement au début de l’opération, une infection du site opératoire (cicatrice, intérieur de l’abdomen) peut survenir.
Suivant son type superficiel ou profond et sa sévérité elle fait l’objet d’un traitement adapté : antibiotiques, évacuation, ponction radiologique, chirurgie de drainage.
Hémorragie
Malgré l’absence de saignement pendant l’opération des saignements peuvent apparaitre dans les jours post-opératoires. Ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou imposer une transfusion, une ré-intervention ou un geste sous contrôle radiologique pour les stopper.
Phlébite, embolie
Malgré les précautions prises : bas de contention, piqures d’anti-coagulants... une phlébite peut survenir car l’immobilisation et certaines chirurgies et maladies favorisent leur apparition.
La sortie du patient est prévue entre le lendemain ("One day surgery") et 8 jours après l’intervention avec un arrêt de travail habituellement d'un 1 mois. Le traitement anticoagulant est poursuivi pendant 4 semaines.
Après le retour à domicile qui peut être envisagé précocement en présence de signes de favorables souvenez-vous que l’usage de certains antalgiques contre indique la conduite de véhicules.
Après votre retour au domicile la survenue de certains signes doivent vous conduire à contacter votre chirurgien sans attendre la consultation postopératoire et la SAMU (le 15) si vous n'êtes pas arrivé à le joindre.
fièvre
essoufflement
douleurs abdominales aigues ou intenses
douleurs des épaules en particulier à droite
jaunisse.
tous signes vous semblant alarmant