surréalisme Bordeaux et international
Notons parmi les multiples réalisations graphiques du groupe Parapluycha , toujours plus ou moins ludiques et expérimentales , les "digigrammes" :
Rythmiquement et "automatiquement" obtenus par le rapide cumul de tirets; des trait secs, brefs, mais aussi bien de petites courbes les premiers digigrammes collectifs sont semble-t-il de 1964 ou 65 et proposés alors sous le nom de "DIGITALINE-VITAE" , appellation faisant écho aux empreintes digitales ( car l'on dit qu'il n'y a pas deux empreintes digitales semblables ) et à la digitaline, poison extrait de la digitale ( fleur des sous-bois, dite aussi " doigt des sous-bois " ) et utilisé dans le traitement de maladies cardiaques ; et pourquoi "vitae" ? On pense forcément à "curriculum vitae" ! Le C.V ? ... disons que cela évoque le cours , le courant, le mouvement de vie, cela naissant et se ramifiant comme dans ces accélérés cinématographiques de croissances ...
La CALLIGRAFIL ou FILIGRAMME,
n'est qu'une façon de tester l'humeur du moment , en traçant rapidement une ligne noueuse ( = comme un FIL tombé sur la feuille ) puis de jouer avec ça, voir ce que cela inspire, "laisser rêver la plume" ...
CE qui donc se trace fil, ce qui file sous la pointe traçante, ce qui librement se faufile, ce qui s'improvise, du fil à retordre par jeu, ironie, plaisir de laisser filer, Qu'est-ce qui se trame , se noue, ou vagabonde ce matin ? Du cheminement hésitant ? du fébrile ? du court-circuitant ? du cartographique ? de l'insectiforme ? cela s'affole , fuit, s'effiloche ?
"La ligne rêve ,,, avant Klee on n'avait jamais laissé rêver une ligne. " Henri Michaux.
Tout une période de la peinture de Georges est traversée par des FLUX :
Extrait d'un texte de Jacques Abeille. FLUX n°6 / 1969 ( toile; 146 x 144 cm )
= faire se rencontrer, divers petits fragments, mini esquisses, taches, traces, empreintes, observer, rêver avec des bouts de la banalité ------>>> voir " SUBVISIBLE " (au chapitre " HAÏCOULEURS" ).