PARAPLUYCHA 

PARAPLUYCHA ?  Kézako ? qu'es aquo  ? que es eso ?  what is this ?  zer da hau ?  quid  parapluycha ?  c'est ce que nous allons ici essayer de raconter ... 

LE GROUPE  PARAPLUYCHA

" Groupe surréaliste de Bordeaux " dit-on le plus souvent 

Parfois on en parle comme d'un mouvement underground .

Dans le journal littéraire "JOUR DE LETTRES" n° 16 d'octobre 1996 , Didier Périz confirme que "Parapluycha ne comportait  aucune des astreintes d'un groupe surréaliste" et que ce collectif cultivait " l'anonymat  et le secret ".


De fait: " Mon rêve actuel est d'être membre d'une société chinoise et secrète en Australie . "  cette citation de Jacques Vaché  ( lettre de 1916 à André Breton ) peut passer pour le MANIFESTE READY MADE du Parapluycha, ce qui dénote une volonté de vivre l'art et la poésie hors du spectacle de la société marchande... Goût du hasard, de l'insolite, de l'expérimental, du jeu, de l'humour, voire du nonsense... Parapluycha affirmait faire de la publicité là où personne ne passe...


NAISSANCE du PARAPLUYCHA :


Les enquêteurs précisent son jour de naissance:

le 24 février 1966;

et le lieu: une arrière salle du café surnommé " Chez Auguste " ( en fait le Café de la Faculté, Place de la Victoire à Bordeaux).


Sa période héroïque va semble-t-il de 1966 à 1980 ( ou à partir de 1964 si l'on prend en compte le proto-parapluycha , autrement dit sa période de gestation)...

INVENTEURS APPARENTS : Pierre Chaveau, André Mimiague, Alain Tartas.

Complices immédiats: Michèle Bigué, Madeleine Peyrouset, Danièle Mayeur, Jacques Abeille, Jean-Louis Desayes,  Georges Mimiague, mais avec les jours, avec les ans,  le halo alla s'agrandissant... et il n'est pas aisé de définir les contours d'une nébuleuse...

parapluycha.pdf

<<<< CLIQUER  ici  ( à l'angle du rectangle )

pour consulter ce n° spécial  PARAPLUYCHA 

du journal littéraire " JOUR DE LETTRES "

PARCOURS 

Le mouvement se manifesta en expositions, conférences, installations, improvisations scéniques, distributions de textes poétiques et de productions graphiques collectives   (parfois  avec la mention: "ceci est à vous, le hasard  est objectif " )

Dans le numéro spécial que la revue littéraire  "JOUR DE LETTRES"  lui consacra en 1996 ( Le surréalisme à Bordeaux: " PARAPLUYCHA poison noir et étoile vivante" )  une chronologie est proposée qui va de 1965 à 1979, cette dernière date correspondant  à  une participation  parapluycha  à l'exposition " Le collage surréaliste  en 1978 ", organisée par Vincent  Bounoure, galerie  Le  Triskèle  à  Paris.

Mais peut-on  affirmer que le  Parapluycha  s'évapora en ce temps là ?  Ce mouvement n'aimait-il pas faire usage du verbe  " INFINIR "  ??? ...

L' histoire du Parapluycha est racontée dans " Mémoires d'un Parapluycha " ( André Mimiague, Pleine Page 2018 ).

On peut consulter à ce propos:

Le site de la Librairie bordelaise de littérature et poésie de  Paul Brussac /  

INFOSURR (Actualités du surréalisme et ses alentours ) n° 139 octobre 2018, n° 140 décembre 2018. / 

SURREALISMO INTERNACIONAL: = Blog SURRINT de José Miguel Pérez Corrales /

Le site  Albert Marencin /

Ou encore le blog Danielle Chevalier : 

On trouvera des documents photographiques  du parapluycha des années 1960 sur ce blog de Danielle Chevalier :www.danielle-chevalier-blog.fr/category/historique 

CLIQUER  SUR LES "BOUTONS"  ci-dessous :

Gérard DUROZOI ( historien du surréalisme ) à propos des " mémoires d'un PARAPLUYCHA >>

LANGOCHA

LE LEXIQUE PARAPLUYCHA

DRAMIMAGE, BAMBOASIE, GRAPHICHA, MURMUSIQUE, MUSICZAGUE, DIGIGRAMME, ARASAR, EXPOSYCHA, GEOCHA, BROUBOOK, CALLIGRAFIL, MIMAR,  ZAM   ETC.   sont  des  mots de la "LANGOCHA", c'est à dire du vocabulaire parapluycha.


 Chacun de ces mots , est à considérer comme une fenêtre s'ouvrant sur un des aspects de l'univers parapluycha: pratique graphique ou picturale, sens d'une ligne poétique de vie, petit sourire en coin, jeu, regard de chat en exploration, façons de faire et de  toujours humer l'air du large,  manière rêveuse de suivre une piste, ou de considérer le banal comme un ailleurs, expérimentations diverses ...

 Nous allons donc essayer de définir quelques unes de ces expressions de "langocha" , un peu au hasard, sans respecter l'ordre alphabétique ; notre premier mot sera : " dramimage ".

DRAMIMAGE 

                                Un simple rapprochement d'images semble souvent nous raconter quelque chose = c'est un  DRAMIMAGE .




   Ci-contre, kakémono-dramimage  (au pinceau ) 



    Parfois on parle aussi de DRAMOBJET quand c'est l'assemblage de certains objets qui intrigue..

     Souvent c'est en testant les rencontres d'images que se combinent les dramimages, parfois c'est le hasard qui nous les compose, parfois ils nous viennent en tête comme les rêves, et il faut abandonner colle et ciseaux pour le pinceau.

LA RUE SURREALISTE  du  Parapluycha:


Pour  le promeneur au regard chat, la rue improvise souvent des dramimages et des dramobjets :

RÊVENQUÊTE

      = Enquête en "regard chat", plus rêveuse que sérieuse, souvent menée sans trop y penser, avec indolence, désinvolture...


 Mais surtout , déclenchée par une rencontre plus ou moins insolite : quelques mots sous une image, une plaque de rue, une réflexion dans un livre, un bout de papier trouvé,  un objet vu dans une brocante ou un musée, une photographie, une parole entendue à la radio alors que l'on songeait à tout autre chose...


GRIFFADES

ART SAUVAGE du Parapluycha



MUSICZAGUE

U n MUSICZAGUE est une improvisation graphique, en solo ou duo, voire en trio, quartet ou quintet... oui, c'est un jazz du crayon, du stylo ou du pinceau...

 ce peut être aussi, une façon de se promener, de voyager, d'aller selon une ligne rythmique à surprises...

Oui, Parapluycha a l'humour Jazz...


  Peu à peu la pratique du musiczague a donné naissance à  des idéogrammes; tout d'abord des signes amusants, incongrus, ou rêveurs, on les a nommés "onigrammes" (= signes oniriques ) ou parfois " grafolocos " ( pour les plus fous ).

Mais avec le temps c'est une véritable écriture qui s'est dégagée de tout cela :

LA GRAPHICHA !


Ci-contre l'idéogramme du songe >>>>>>

( au milieu d'une fresque ).

<<<< cliquer ici pour consulter le site MUSICZAGUES 

RIEN OU QUOI ?

Voici un extrait de la réponse que fit Jacques ABEILLE, à l'enquête que lança Vincent Bounoure au moment de la dissolution du groupe surréaliste de Paris ( message daté du 9 février 1970, à Bordeaux ):

<<<< à propos du PARAPLUYCHA

<<<<  Retrouvez Jacques Abeille en cliquant ci-contre ( page : " Quel temps fait-il " )


<<<  et  aussi  sur  ce site qui lui est dédié .