CHIFF'ART : tissages ficelages, nouages, personnages etc.

  Madeleine confectionne des personnages : des "ninettes de chiffes et dentelles"  des "fanfrounettes" mais aussi des goyesques,  des inquiétants, des "poussifons" et autres créatures, telle cette " Maja desnuda " au serpent cache-col , et au mini bicycliste de broderie cutanée...

 oui une étrange population...

Tissages

  " 

" Le tissage-brousse était  l'affaire de Jean-Louis Desayes et de Danièle Mayeur (la Petite Dada ).

  Leurs imposantes réalisations étaient au tissage ce que le collage est à la peinture. Avec une grande sensualité ils tissaient de tout, de la laine bien sûr, mais aussi bien des bas de femmes et des lambeaux de vêtements. Une oeuvre un peu dans la lignée de l'art barbare d'un Bissière ou d'un Grau Garriga aux frontières floues de la peinture, de la sculpture et de la haute lisse... Zone où Miro fit un peu plus tard une incursion avec ses  Sobreteixims ."

      (  Brousse-Brousse

"Mémoires d'un Parapluycha") .

  Madeleine à l'exposition des surréalites, galerie du TRISKELE, à Paris en 1978:

"... y présente dans une mallette une singulière panoplie de poupée... la poupée, nonne en bas-résille, est entourée d'objets miniaturisés comme le couvert en fourrure de Méret Oppenhein, suspendue à son mini cintre une robe ayant des seins, visiblement échappée d'une toile de Magritte ("La philosophie dans le Boudoir" peinture de 1947 ) une paire de chaussures assorties ( même référence) un fer à repasser suivant le modèle de Man Ray ..."  ( Mémoires d'un Parapluycha ) et autres emprunts à Maurice Henry et Max Ernst, par exemple, autrement dit une oeuvre du Musée IMaginaire d'Art Rectifié (MIMAR) du Parapluycha ( voir notice à ce sujet ).

FICELAGES


 Lors des "exposychas " ( expositions du Parapluycha )  tout un travail de géante araignée emberlificotait le plus souvent peintures, collages, dessins et autres objets exposés. Manière de faire , en écho à l'exposition surréaliste de 1942 à New York si singulièrement mise en scène par Marcel Duchamp , mais pour les parapluychas façon collective d'improviser un " MUSICZAGUE "  ( voir ce mot ) brindezingue dans l'espace à investir : caverne ( à Cessac en 1967), salles d'exposition ( à La Roche Chalais, la même année ) ou cloître de château ( à Bergerac en 1970 ).

 Des kilomètres de ficelles remplaçaient ainsi le fil fou tracé par la plume sur le papier lors des joyeuses réunions , chez l'un ou chez l'autre ou au café ( "Chez Auguste" à Bordeaux >>> voir notre châpitre "musiczague").



FICELAGE de l'exposition au château de Mounet Sully à Bergerac ( en 1970 ), en cours d'installation:

 On peut aussi considérer les "calligrafils" ( voir ce mot au chapitre "GRIFFADES") comme un prélude aux ficelages d'exposichas.