Sainte Philomène

Parmi les martyrs des catacombes romaines qui sont devenus célèbres, sainte Philomène occupe une place de choix et cela seulement depuis le début du XIXe siècle ; avant cette période, elle était tout à fait inconnue. C’est le 25 mai 1802 que ses ossements furent découverts dans la catacombe de Sainte-Priscille. Le 3 juin 1805, son corps fut offert à Dom François De Lucia, curé de Mugnano del Cardinale, non loin de Naples. Lors de la translation, des miracles se produisirent et ce prêtre, qui comptait installer ces reliques dans sa chapelle privée, fut obligé de les placer dans son église tellement les chrétiens se pressaient nombreux pour les vénérer. Les ossements furent placés dans un gisant richement vêtu. Ce fut une suite importante de miracles, grâces et faveurs et rapidement son culte se répandit dans le monde entier. On retrouve d’ailleurs aujourd’hui de nombreux sites, dans toutes les langues, qui nous parlent de cette grande sainte que le pape de l’époque appela la « Thaumaturge du XIXe siècle ».

Deux personnes ont joué un grand rôle dans la diffusion du culte de sainte Philomène en France et ensuite en Belgique ; il s’agit de Pauline Jaricot de Lyon, qui va être béatifiée, et de saint Jean Marie Vianney, Curé d’Ars. Condamnée par son médecin et pratiquement mourante, la première fut guérie miraculeusement à Mugnano, devant la châsse de sainte Philomène, le. Le pape Grégoire XVI, qui l’avait vue mourante lors de son passage à Rome, la revit en pleine forme. Il étendit alors le culte de la chère martyre à l’Eglise Universelle. De retour à Lyon, Pauline aménagea un sanctuaire dédié à la sainte, dans sa propriété ; elle donna une précieuse relique au saint Curé d’Ars qui installa une statue de la martyre dans son église ; sainte Philomène y eut sa propre chapelle et saint Jean Marie Vianney en fit sa sainte préférée qui le combla de grâces et le guérit miraculeusement. La basilique actuelle d’Ars, décidée du vivant du saint curé, a été construite à la gloire de sainte Philomène.

Dès 1836, le culte de la petite martyre se répandit dans les différents coins de Belgique. Des églises possèdent sa statue, un vitrail, une relique, une peinture, et sont parfois le siège d’un pèlerinage ; des chapelles lui sont dédiées. Parmi ces nombreux lieux de dévotion, on retrouve notre sainte à : Aische-en-Refail, Aiseau, Ambresin, Audenaerde, Blandain, Bruges, Chapelle-Saint-Laurent, Chimay, Cortil-Wodon, Cras-Avernat, Diest, Eggewaartskappel, Ermeton, Flône, Folx-les-Caves, Franc-Waret, Franière, Gand, Genappe, Grand-Rosière, Hannut, Harlue, Haut-Ittre, Hodeige, Hozémont, Huy, Jodoigne-Souveraine, Kortessem, Liège, Maredsous, Mollem, Monstreux, Opprebais, Pépinster, Rongy, Roux-Miroir, Saint-Ghislain, Sorinnes, Thisnes, Tongres, Tournai, Wavre, etc, etc, etc...

Sainte Philomène dans le diocèse de Liège

Sainte Philomène dans le diocèse de Bruges