La Libération de Génelard
Depuis l’instauration du STO (Service du Travail Obligatoire) en 1943, des milliers de jeunes réfractaires se regroupent pour former des maquis. A Sylla, près de Génelard, cachés dans les bois, les résistants harcèlent les forces allemandes. Ils forment le maquis de Sylla, qui se joindra en 1944 à d’autres combattants pour devenir des FFI (forces française de l’intérieur).
Les combats à Génelard commencent le mardi 22 août 1944. A sept heures du matin le poste allemand à l’école primaire est attaqué par un groupe de résistants FFI La bataille dure jusqu’au soir, les Allemands sont bien retranchés. Vers 22h30, les Allemands se rendent. Plusieurs victimes françaises sont à déplorer.
Le mercredi 23 août tout est calme jusqu’au moment où, vers 17h, les Allemands reviennent avec des tanks, prennent des otages qui heureusement seront rapidement libérés, et mettent le feu aux maisons d’où sont partis les tirs des résistants. Ils partent et reviennent le lendemain, provoquant la panique de la population en pillant les maisons et mettent le feu à la mairie. Ils reviennent ensuite jusqu’au dimanche 27 août, poursuivant leurs pillages.
Hôtel de la gare incendié
Les combats cessent alors, des trains de troupes allemandes se succèdent en direction de l’Allemagne, une colonne motorisée sème la panique dans le village, mettent le feu à certaines demeures et prennent des otages.
Du 28 août au 2 septembre, les trains de soldats allemands ne cessent de passer et des colonnes du 19ème corps d’armée allemande qui s’enfuit vers Belfort.
Dimanche 3 septembre : 7 h du matin, nouveau défilé de la colonne. Celle-ci comprend des soldats à bicyclette, à cheval, des voitures. Ils sont précédés par des otages, pour éviter les attaques des résistants.
Mardi 5 septembre, des trains de soldats allemands sont repérés et mitraillés par des avions alliés. Le train blindé qui a fait tant de victimes à Paray-Le-Monial traverse Génelard. Il ne sera détruit que le 7 septembre.
Mercredi 6 septembre, des blindés alliés du 9ème RCA de la 1ere DB entrent à Génelard. C’est la libération.