Apprendre quelque chose que l'on ne sait pas faire, c'est échouer...
Encore et et encore et encore, sans se décourager avant de réussir... ou pas ! Et parfois c'est difficile.
Plutôt que d'être fier d'avoir réussi, jusqu'à quel point peut-on être fier d'avoir essayé ?
En France, on parle souvent d'éducation méritocratique.
On a parfois tendance à regarder ceux qui réussissent avec envie.
La méritocratie, c’est l’idée que si on a du talent et qu’on fait des efforts, on mérite sa réussite.
Talent + Effort = Réussite
Sur le papier, c’est une idée juste et positive : elle veut que chacun réussisse grâce à son travail, et non parce qu’il est né dans une famille riche ou privilégiée.
Mais si on regarde de plus près, les choses se compliquent.
Si mon talent est inné, c’est-à-dire que je suis né avec, est-ce que je le mérite vraiment ?
Et si mon effort vient de l’éducation que j’ai reçue, des gens qui m’ont encouragé ou des chances que j’ai eues, est-ce que je peux dire que je mérite plus qu’un autre ?
En fait, que le talent ou l’effort viennent de la nature ou de l’éducation, rien n’est entièrement “mérité”.
C’est souvent un mélange de ce que l'on a fait et de ce que la vie, la famille ou la société nous ont donné.
La réussite repose sur de nombreux facteurs :
Le travail (oui, c'est sûr)
Le talent (éventuellement)
L'éducation (heureusement)
La chance, les opportunités (inévitablement)
Les autres ! (la famille, les amis, les rencontres, ...)
Même ceux qui ont réussi sont capable de reconnaitre qu'ils ne l'ont pas fait seuls.
Arnold Schwarzenegger - "University of Houston Commencement Speech"
Vidéo complète
Afin d'évaluer une compétence, il n'y a d'autre choix que d'évaluer une réussite.
Je sais faire : Très bien, Bien, Moyennement, Pas du tout.
C'est ce que je sais faire seul, à un instant donné, sur un sujet donné.
Comment valoriser un manque de réussite, malgré les efforts effectués ?
- Ode à la bravoure - de Charles Masset
"Je ne suis pas bon, mais je suis brave"
"Etre brave c'est une simple décision"
"Vous pouvez ne pas avoir été brave hier et le devenir demain.
Vous pouvez ne pas avoir été brave à l'instant et le devenir à l'instant."
Il y a aussi ceux qui travaillent dur, qui se battent, mais qui n’obtiennent pas toujours les meilleurs résultats. Est-ce qu’ils méritent moins ?
Pas forcément. Peut-être qu’ils manquent de moyens, de chance, ou simplement que certaines choses leur demandent plus de temps.
C’est là qu’interviennent d'autres idées : l'effort, le courage, la persévérance.
La persévérance, c’est le courage de continuer, même quand c’est difficile, même quand on n’a pas de récompense au bout. C’est ce qui fait qu’on ne baisse pas les bras, qu’on essaie encore.
La note regarde la réussite
L'appréciation, le commentaire, l'accompagnement quotidien reconnaissent l'effort
L'avantage de l'effort, c'est qu'il peut être fait à chaque instant, sans tenir compte de ce qui s'est fait avant et sans garantie sur ce qui se passera après.
Il est donc important de valoriser les efforts.
Parfois, quand on est profondément déçu, fatigué de faire des efforts. Il est alors plus difficile encore faire face à l'échec.
Parfois, on en vient à se demander "Pourquoi je fais ça ?".
Alors, il est nécessaire de prendre du recul et d'évaluer ou de réévaluer les raisons de sa motivation (ou de son absence de motivation).
Frederick Herzberg (1923 – 2000) était un psychologue américain spécialisé dans la motivation au travail et la gestion des ressources humaines.
Il est surtout connu pour sa théorie des deux facteurs de la motivation.
La théorie de Herzberg émet l'hypothèse que toute motivation repose sur une satisfaction optimale repose sur deux facteurs principaux :
Les facteurs d'hygiène (ou facteurs externes) :
Salaire
Conditions de travail
Sécurité de l'emploi
Relations avec les collègues et la hiérarchie
S'ils manquent, on est insatisfait.
Mais s'ils sont présents, ils ne rendent pas forcément plus motivés.
Leur absence, ne peut engendrer la démotivation.
Les facteurs de motivation (ou facteurs internes) :
Propres à chacun, très personnels, ils se réfèrent à l'épanouissement personnel.
Ils sont source de motivation si tant est que l'individu n'éprouve aucune insatisfaction en parallèle.
La responsabilité
La reconnaissance
Les réussites
L'intéret et le sens du travail
La possibilité de progresser ou d'apprendre
Ce sont eux qui apportent une vraie motivation et une satisfaction durable.
Selon cette théorie, la motivation nait de l'absence d'insatisfaction tout autant que de la présence de facteurs de motivation.
Motivation = Absence d'insatisfaction + Satisfaction
Ces deux facteurs principaux sont à mettre en lien avec la pyramide des besoins de Maslow.
Prendre conscience de ce qui est important pour soi en s'imposant de se donner des priorités.
Prendre conscience de l'existant (ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins)
Avoir un regard réaliste sur l'objectif visé (en terme d'apports et de pertes)
L'objectif visé, améliore-t-il objectivement la motivation déjà présente ?