La post-édition est un travail qui intervient après l’utilisation d’un outil de traduction automatique (DeepL, Google Translate, etc.). Un traducteur, en chair et en os, corrige et améliore le texte produit par les algorithmes. On distingue deux types de post-édition : la post-édition complète ou full-MTPE (Machine Translation Post Editing) et la post-édition légère ou light-MTPE.
F-MTPE, L-MTPE, PE, autant d’acronymes et de services qui sont venus rejoindre les offres de service linguistique avec le perfectionnement des technologies de traduction automatique neuronales.
Qu’elle soit légère ou complète, la post-édition intervient sur la sortie brute de la traduction automatique. C’est l’utilisation prévue pour le document, vos besoins en la matière qui doivent déterminer le choix d’une post-édition complète ou légère, voire d’une traduction humaine.
La post-édition légère vise à s’assurer que la traduction est compréhensible et sans erreurs de sens vis-à-vis du texte d’origine. Autrement dit, c’est moche, mais c’est pratique. En post-édition légère ou L-MTPE, je corrige les contresens, les phrases sans queue ni tête, les noms de marques ou de produits célèbres. Je réintègre les omissions et supprime les ajouts ou hallucinations de la machine. J’adapte les références culturelles essentielles. Je vérifie la grammaire, l’orthographe et la typographie. Et c’est tout. Je ne vérifie pas si la machine utilise la bonne terminologie et si elle utilise toujours le même terme pour le même concept (harmonisation). Je n’améliore pas le style, le résultat n’est pas fluide, mais compréhensible et correct. Je n’accepte pas de guide de style.
La post-édition légère est une retouche minimale pour permettre au lecteur de comprendre le fond du message. Elle est principalement utilisée en interne. Son tarif est inférieur à la traduction et à la post-édition complète.
Si ce niveau de correction de la traduction automatique est insuffisant pour atteindre vos objectifs, il faut passer par une post-édition complète ou full-MTPE. L’objectif est alors d’intervenir sur la traduction machine de manière à la rapprocher d’une traduction humaine. Je reformule les phrases pour que le texte soit naturel et fluide, je vérifie la terminologie, son adéquation avec vos glossaires et sa cohérence à travers le document. Je corrige l’orthographe, la grammaire, la typographie et la ponctuation. Le travail sur les omissions ou les ajouts potentiels réalisés par la machine reste le même avec un accent mis sur des corrections qui améliorent la lisibilité. Toutes les références culturelles sont localisées avec précision. Enfin, j’applique votre guide de style, le cas échéant.
La post-édition complète produit un texte publiable et de bonne qualité, proche d’une vraie traduction humaine.
✔️ Comparaison du texte source et de la traduction automatique pour pallier le manque de précision et les infidélités de la machine : ajout/omission, erreur de terminologie, approximation… ;
✔️ Première relecture en français pour optimiser le style et la fluidité (F-MTPE) ;
✔️ Vérification de l’orthographe, de la typographie et de la mise en page ;
✔️ Livraison dans les délais.
La traduction automatique peut donner de très bons résultats. La qualité des tournures de phrase qu’elle peut générer arrive à m’impressionner. Mais ses échecs vont aussi de l’omission, au contresens, en passant par l’ajout et l’invention, l’indifférence vis-à-vis du contexte ou la traduction littérale.
Tous les outils actuellement disponibles ne se valent pas et, parmi eux, les outils grand public gratuits sont nettement inférieurs à leur version professionnelle payante. Il faut toujours s’interroger sur la gratuité… et, dans notre cas, demandez-vous ce que devient votre texte une fois entré dans un outil de traduction automatique. Est-il réutilisé, est-il conservé, bref, de quelle confidentialité bénéficie-t-il ?
Les outils de traduction automatique ou traduction automatique neuronales (NMT en anglais) ne lisent pas, ne comprennent pas, ne rédigent pas. Ils sont nourris d’une quantité gigantesque de texte et réussissent à l’aide de modèles et de probabilité.
Plus le texte est bien rédigé, plus le rendu a des chances d’être fluide.
Plus le texte, la formulation et le sujet sont communs, plus le nombre d’exemples présent dans le moteur de la traduction automatique est élève, optimisant les chances d’un bon résultat.
Et donc, plus le texte est pointu, spécialisé, rare et plus les contresens et les hallucinations sont nombreux, drôles ou graves.
Si vous aggravez votre cas avec une mauvaise mise en page, comme des retours à la ligne en milieu de phrase, une mauvaise ponctuation (coupures de mots malheureuses), des fautes… Un appareil dentaire devient un brochet, des solutions de fortune* sont proposées à vos clients premiums, tout ça avec une rhétorique qui vous restera sur l’estomac : « Convainquez-vous des avantages ! ».
La machine n’a pas d’émotion. Elle convient mal aux textes marketing ou rédactionnels, dont elle ne restitue pas la saveur. Elle ne saura pas réorganiser la phrase pour qu’elle soit facile à comprendre si elle est alambiquée au départ. Elle ne sait pas que si l’allemand accepte les phrases à rallonge, la langue française les supporte mal.
Si votre texte est basique, vous serez enchanté. Sinon, prudence !
*De fortune, improvisé, réalisé rapidement pour parer au plus pressé : Installation de fortune. (Larousse en ligne)
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