no 101 à 120

101.    20 avril 1905 — L'humanité est comme un os disloqué. Comment savoir si on domine ses passions. Audio

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni est venu. Il était sur le point de châtier le monde et m'a dit: «Ma fille, les créatures déchirent ma chair et piétinent mon sang continuellement. Je permettrai que leur chair soit déchirée et que leur sang soit dispersé. En ces temps, l'humanité se trouve comme un os disloqué et, pour le remettre en place, il est nécessaire que je le déboîte complètement.»

Ensuite, se calmant un peu, il ajouta: «Ma fille, l'âme peut savoir si elle domine ses passions si, quand elle est touchée par des tentations ou des personnes, elle n'en tient aucunement compte. Par exemple, s'il lui vient une tentation d'impureté et qu'elle domine cette passion, elle n'y porte aucune attention et sa nature demeure toujours à sa place. Si, au contraire, l'âme ne domine pas cette passion, elle s'énerve, s'afflige, et sent couler dans son corps un ruisseau de pourriture.

«Autre exemple, supposons une personne injuriée par une autre. Si elle domine son orgueil, elle garde la paix. Si elle ne domine pas son orgueil, elle sent couler en elle un ruisseau de feu, d'indignation et d'orgueil qui la met sens dessus dessous. Ainsi, quand une passion n'est pas dominée et qu'une occasion se présente, la personne déraille. Il en est ainsi pour tout le reste.»

102.    2 mai 1905 — La souffrance amène trois sortes de résurrections. Audio

Mes souffrances étaient un peu plus intenses que d'habitude. Mon bon Jésus est venu et m'a dit: «Ma fille, la souffrance amène trois sortes de résurrections. D'abord, elle éveille l'âme à la grâce. Ensuite, en augmentant, elle [la souffrance] unit les vertus et fait grandir l'âme en sainteté. Finalement, en se poursuivant, elle [la souffrance] perfectionne les vertus, les rend splendides et en forme une belle couronne dont l'âme est glorifiée sur la terre et dans le Ciel.» Cela dit, il disparut.

102b.   5 mai 1905 [Extrait manquant du tome6] — Effets de la grâce.  Audio

Me trouvant dans mon état habituel, alors que Jésus béni venait de venir, il me sembla qu'une autre image sortit de son intérieur, toute semblable à lui-même, seulement plus petite. J'ai été étonné de voir cela, et il m'a dit:

« Ma fille, tout ce qui peut sortir de l'intérieur d'une personne s'appelle naissance, et cette naissance devient l'enfant de celui qui la met au monde. Or cette fille à moi est la grâce qui, sortant de moi, se communique à toutes les âmes qui veulent la recevoir et les transmute en tant d'autres enfants à moi; non seulement cela, mais tout ce qui peut sortir du bien, de la vertu de ces seconds enfants, devenus enfants de la grâce. Vous voyez comment la grâce se forme sur une longue génération d'enfants, seulement s'ils la reçoivent; mais combien la rejettent! Et ma fille revient dans mon sein seule et sans enfant.

Pendant qu'il disait cela, cette image s'est refermée en moi, me remplissant complètement d'elle-même.

103.     9 mai 1905 — Aidée de la grâce, l'âme peut vivre par anticipation ce que la mort fera à la nature humaine. Audio

Pendant que je poursuivais dans mon état habituel, il me semble que mon adorable Jésus est sorti de mon intérieur et m'a dit d'une voix douce et aimable: «Ma fille, tout ce que la mort fera à la nature humaine, pourquoi la grâce ne [le] ferait-elle pas à l'âme par anticipation, c'est-à-dire la faire mourir d'avance par amour pour Dieu à tout ce à quoi elle devra mourir un jour?

«Mais, ne peuvent parvenir à cette bienheureuse mort que ceux qui demeurent continuellement dans ma grâce, car, en vivant avec Dieu, il devient plus facile de mourir à tout ce qui est éphémère. En vivant avec Dieu et en mourant à tout le reste, l'âme en vient à anticiper les privilèges qui l'enrichiront à la résurrection, c'est-à-dire se sentir spiritualisée, déifiée et incorruptible, en plus de participer à tous les privilèges de la vie divine. De plus, il y a la distinction de gloire que ces âmes connaîtront dans le Ciel; leur gloire différera de la gloire des autres autant que le Ciel diffère de la terre.» Cela dit, il disparut.

104.    12 mai 1905 — Le moyen de ne pas perdre l'amour de Jésus. Audio

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni est venu. En le voyant, je ne sais trop pourquoi, je lui ai dit: «Seigneur, la pensée que je puisse perdre ton amour lacère toujours mon âme.»

Il me répondit: «Ma fille, qui t'a dit cela? Ma paternelle bonté fournit toujours à la créature les moyens dont elle a besoin, pourvu qu'elle ne les rejette pas. Le moyen pour ne pas perdre mon amour, c'est de considérer mon amour et tout ce qui me regarde comme quelque chose qui vous appartient. Peut-on perdre ce qui est sien? Certainement pas. Au plus, si on n'a pas d'estime pour une chose qui nous appartient, on n'aura pas le souci de la garder en lieu sûr. Si l'âme n'a pas d'estime pour une chose et ne la garde pas en lieu sûr, c'est signe qu'elle ne l'aime pas; par conséquent, cette chose n'a plus de vie d'amour pour elle et elle ne peut la compter parmi ses choses personnelles. Mais celui qui fait de mon amour une chose personnelle, il l'estime, le protège et le garde toujours à l'œil. Et on ne peut perdre ce qui est sien, ni durant sa vie, ni après sa mort

105.    15 mai 1905 — Le chemin de la vertu est facile à suivre. Audio

Alors que je poursuivais dans mon état habituel, Jésus béni est venu brièvement et m'a dit: «Ma fille, on dit que le chemin de la vertu est difficile à suivre. C'est faux. Ce chemin est difficile à suivre pour l'âme qui ne s'y engage pas, parce que, ne connaissant ni les grâces ni les consolations qu'elle pourrait recevoir de Dieu, pas plus que son aide pour cheminer, ce chemin lui semble difficile et, n'avançant pas, elle ressent tout le poids du voyage. Cependant, pour l'âme qui s'engage, cela est très facile, parce que la grâce qui l'inonde la fortifie, la beauté de la vertu l'attire et le divin Époux des âmes la porte appuyée sur son bras tout au long du chemin. Au lieu de sentir le poids et les difficultés du chemin, l'âme s'active pour arriver plus vite au but.»

106.    18 mai 1905 — L'amour mérite la préférence sur tout. Audio

Je poursuivais dans mon état habituel quand Jésus béni est venu. Il m'a dit: «Ma fille, la crainte diminue l'amour dans l'âme. Pareillement, les vertus qui n'ont pas leur principe dans l'amour diminuent l'amour dans l'âme. En toute chose, l'amour mérite la préférence parce que l'amour rend tout facile. Les vertus qui n'ont pas leur principe dans l'amour sont comme des victimes sur le chemin de l'abattoir, elles vont vers leur destruction.»

107.   20 mai 1905 — La manière de souffrir de Jésus. Audio

Ce matin, je pensais à Jésus béni tout disloqué sur la Croix. Je disais: «Ah! Seigneur, comme tu as été torturé et comme ton âme a été affligée!» À ce moment, Jésus vint comme une ombre et me dit: «Ma fille, je ne m'occupais pas de mes souffrances, mais du but de mes souffrances; et comme je voyais la Volonté de mon Père accomplie par mes souffrances, je trouvais en elles mon plus doux repos. En fait, accomplir la Volonté de Dieu comporte ce bien: pendant qu'on souffre, on trouve le plus beau repos. Mais si on se réjouit et que cette réjouissance n'est pas voulue par Dieu, dans cette réjouissance même on trouve le plus cruel tourment.

«Plus je m'approchais du terme de mes souffrances — tout en désirant ardemment accomplir la Volonté de mon Père —, plus je me sentais soulagé et mon repos se faisait plus beau. Oh! combien diffère la manière de faire des âmes! Si elles souffrent ou si elles oeuvrent, leur attention ne porte ni sur le fruit qu'elles peuvent obtenir, ni sur la réalisation de la Volonté divine. Elles se concentrent entièrement sur ce qu'elles font en ne voyant pas les bienfaits qu'elles peuvent obtenir ni le doux repos qu'apporte la Volonté de Dieu. Elles vivent ennuyées et tourmentées, et elles fuient le plus possible les souffrances et les oeuvres dans le but de trouver le repos, mais elles n'en sont que plus tourmentées.»

108.    23 mai 1905 — Pour ne pas être troublée, l'âme doit se trouver bien en Dieu. Audio

Ce matin, je me trouvais hors de mon corps et je sentais qu'il y avait quelqu'un dans mes bras avec sa tête appuyée sur mon épaule. Je n'arrivais pas à voir qui il était et je l'ai éloigné de force en lui disant: «Dis-moi au moins qui tu es.» Il répondit: «Je suis le Tout.» En entendant dire qu'il était le Tout, j'ai dit: «Et moi, je suis le rien. Tu vois, Seigneur, à quel point j'ai raison de dire que ce rien doit être uni au Tout, autrement il sera comme une poignée de poussière que le vent dispersera.»

À ce moment, je vis quelqu'un qui paraissait troublé et qui disait: «Comment se fait-il que pour chaque petite chose on se sente si troublé?» Et moi, dans une lumière me venant de Jésus béni, je dis: «Pour ne pas être troublée, l'âme doit se trouver bien en Dieu, elle doit tendre totalement vers lui comme vers un point unique et elle doit regarder toute autre chose d'un oeil indifférent. Si elle fait autrement, dans chaque chose qu'elle fait, voit ou entend, elle est investie d'une inquiétude comme une fièvre lente qui la rend épuisée et troublée, incapable de se comprendre.»

109.    25 mai 1905 — L'image de Jésus dans l'âme. Audio

Me trouvant dans mon état habituel, je voyais Jésus béni simultanément à l'extérieur et à l'intérieur de moi. Si je le voyais à l'extérieur comme un enfant, je le voyais à l'intérieur comme un enfant; si je le voyais à l'extérieur comme le Crucifié, je le voyais à l'intérieur comme le Crucifié. J'étais émerveillée de cela et Jésus me dit: «Ma fille, quand mon image est formée à l'intérieur de l'âme, si je veux me montrer à l'extérieur pour qu'on me contemple, je m'y montre sous la même forme. Qu'y a-t-il de merveilleux en cela?»

110.    26 mai 1905 — Quand l'âme est totalement à Jésus, Jésus l'entend continuellement murmurer en lui. Audio

J'étais hors de mon corps avec l'Enfant Jésus dans les bras. Je lui ai dit: «Mon petit Chéri, je suis complètement et toujours à toi; de grâce, ne permets pas que coule en moi même l'ombre de quoi que ce soit qui ne soit pas tien.» Il me répondit: «Ma fille, quand l'âme est totalement à moi, j'entends continuellement murmurer son être en moi. Je sens continuellement couler son murmure dans ma voix, dans mon coeur, dans mon esprit, dans mes mains, dans mes pas et jusque dans mon sang. Oh! que ce murmure m'est doux! À mesure que je l'entends, je ne cesse de répéter: "Tout, tout, tout de cette âme est mien; je l'aime, je l'aime tellement!" Je scelle en cette âme le murmure de mon amour de sorte qu'à mesure que j'entends son murmure, elle entend le mien dans tout son être. Ainsi, si l'âme entend couler mon murmure dans tout son être, c'est signe qu'elle est totalement mienne.»

111.   29 mai 1905 — Celui qui s'abandonne entre les bras de l'obéissance reçoit toutes les couleurs divines. Audio

Ce matin, quand Jésus béni est venu, il s'est jeté dans mes bras comme s'il voulait se reposer et il m'a dit: «L'âme doit s'abandonner entre les bras de l'obéissance comme un enfant s'abandonne en toute sécurité entre les bras de sa mère. Celui qui s'abandonne entre les bras de l'obéissance reçoit toutes les couleurs divines parce qu'on peut faire ce qu'on veut de celui qui dort. On peut dire de celui qui s'abandonne vraiment entre les bras de l'obéissance qu'il dort, et Dieu peut faire de lui ce qu'il veut.»

112.    30 mai 1905 — La "troisième vie" de Jésus. Audio

Poursuivant dans mon état habituel, je dis au Seigneur: «Seigneur, que veux-tu de moi? Manifeste-moi ta sainte Volonté.» Il me répondit: «Ma fille, je te veux totalement en moi afin que je puisse tout trouver en toi. En étant totalement en moi, tu me feras trouver en toi toutes les créatures, tu me feras trouver en toi la réparation, la satisfaction, l'action de grâce, la louange, ainsi que tout ce que les créatures me doivent.

«En plus de la vie divine et de la vie humaine, l'Amour me donna une troisième vie qui fit germer en mon Humanité les vies de toutes les créatures. L'Amour me donna des morts continuelles, me battit et me fortifia, m'humilia et m'éleva, me donna de l'amertume et me combla de douceurs, me tourmenta et fit mes délices. Que ne comporte pas cet Amour infatigable et prêt à tout? Tout, tout peut être trouvé en lui. Sa vie est éternelle et toujours nouvelle. Oh! comme je voudrais trouver en toi cet Amour pour t'avoir toujours en moi et tout trouver en toi!»

113.   2 juin 1905 — La patience nourrit la persévérance. Audio

Ce matin, quand il est venu, Jésus béni m'a dit: «Ma fille, la patience nourrit la persévérance parce qu'elle tient en place les passions et fortifie les vertus. Par la patience, la vertu n'éprouve pas la lassitude que produit l'inconstance si répandue chez les créatures.

«L'âme patiente ne perd pas courage si elle est mortifiée ou humiliée, parce que sa patience alimente sa persévérance. Si l'âme est consolée ou favorisée, elle ne s'emballe pas trop non plus, parce que sa persévérance la maintient dans la modération.

114.   5 juin 1905 — La pensée de la Passion de Jésus est comme les fonts baptismaux. Audio

Ce matin, en venant, Jésus béni m'a dit: «Ma fille, la pensée de ma Passion est comme les fonts baptismaux. Quand une croix est accompagnée de la pensée de ma Passion, son amertume et son poids diminuent de moitié.» Puis, il disparut comme un éclair et je poursuivis en adorant et en réparant intérieurement.

Il revint par la suite et ajouta: «Quelle n'est pas ma consolation de retrouver en toi ce que fit mon Humanité il y a tant de siècles. En fait, les choses que j'ai prévues pour être réalisées par les âmes ont d'abord été réalisées par moi dans mon Humanité, et si l'âme correspond, elle refait en elle ce que j'ai fait. Mais, si elle ne correspond pas, ces choses restent faites en moi uniquement et j'en éprouve une amertume inexprimable.»

115.    23 juin 1905 — Celui qui s'unit à l'humanité de Jésus se trouve à la porte de sa Divinité. Audio

Poursuivant dans mon état habituel, je pensais à la façon dont Jésus-Christ est mort et je me disais qu'il ne pouvait craindre la mort parce que son Humanité, étant unie à sa Divinité et transformée en elle, était en parfaite sécurité comme une personne dans son propre palais. Et je me disais : «Comme c'est différent pour l'âme!»

Pendant que j'avais cette sotte pensée ainsi que d'autres du genre, Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, celui qui s'unit à mon Humanité se trouve à la porte de ma Divinité, car mon Humanité est le miroir à travers lequel l'âme voit ma Divinité. Si quelqu'un se tient dans les reflets de ce miroir, il est naturel que tout son être soit transformé en amour. Ma fille, tout ce qui provient de la créature, le clignotement de ses yeux, le mouvement de ses lèvres, ses pensées, et tout le reste, devrait être amour. Mon Être étant totalement amour, là où je trouve de l'amour, j'absorbe tout en moi et l'âme habite en moi en toute sécurité comme dans son propre palais. Par conséquent, quelle crainte pourrait avoir une âme de venir à moi à travers sa mort, si déjà elle se trouve en moi?»

116.    3 juillet 1905 — Déclarations de Jésus sur l'état de Luisa. Audio

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps et j'ai vu la Maman Reine avec l'Enfant Jésus dans les bras. Elle était en train de lui donner son lait très doux. En voyant que l'Enfant buvait le lait du sein de notre Mère, je l'ai doucement retiré et je me suis mise à boire. Tous les deux ont souri et m'ont laissé faire.

Après, la Reine Mère me dit: «Prends ton petit Chéri et réjouis-toi.» Je pris donc l'Enfant dans mes bras. Pendant ce temps, on entendait des bruits d'armes à l'extérieur, et Jésus me dit: «Ce gouvernement tombera.» Je lui demandai: «Quand?» En touchant le bout de son doigt, il répondit: «Juste un autre bout de doigt.» Je lui dis: «Qui peut savoir quelle est la longueur de ce bout de doigt pour toi.» Il n'ajouta rien.

Quant à moi, je n'étais pas intéressée à poursuivre sur cette question et je me disais plutôt: «Comme je voudrais connaître la Volonté de Dieu en ce qui me concerne!» Jésus me dit: «As-tu un bout de papier? Je vais y écrire quelle est ma Volonté en ce qui te concerne.» N'ayant pas de bout de papier, je suis allée en chercher un et Jésus y écrivit: «Je déclare devant le Ciel et la terre que c'est ma Volonté qu'elle soit victime. Je déclare qu'elle m'a fait le don de son corps et de son âme et que moi, étant son propriétaire absolu, je la fais participer aux souffrances de ma Passion quand il me plaît. En échange, je lui donne accès à ma Divinité et, par cet accès, elle me prie continuellement pour les pécheurs et puise un continuel flot de vie pour eux.» Il écrivit tellement d'autres choses que je ne m'en souviens pas très bien. Par conséquent, je laisse tomber.

Me sentant toute confuse à la suite de ce que Jésus venait de me dire, je lui dis: «Seigneur, pardonne-moi si je deviens impertinente: ce que tu as écrit, je ne voulais pas le savoir, il me suffit que toi seul le saches. Quant à moi, je voudrais savoir si c'est ta Volonté que je reste dans cet état.» Et, intérieurement, je me demandais si c'est sa Volonté que mon confesseur ait à venir pour m'appeler à l'obéissance et si le temps que je passe avec lui ne serait pas une pure fantaisie de ma part. Mais je ne voulais pas lui dire cela de peur d'en savoir trop et que, si c'était sa Volonté pour une chose, ce le serait pour l'autre.

L'Enfant Jésus continua à écrire: «Je déclare que c'est ma Volonté que tu continues dans cet état, que ton confesseur vienne t'appeler à l'obéissance et que tu perdes du temps avec lui. C'est également ma Volonté que tu craignes que ton état ne soit pas selon ma Volonté; cette crainte te purifie des moindres défauts.» La Reine Mère et Jésus me bénirent et j'embrassai la main de Jésus. Ensuite, je revins dans mon corps.

117.   5 juillet 1905 — L'humanité de Jésus est musique pour la Divinité. Audio

J'étais dans mon état habituel et je vaquais à mes actes intérieurs coutumiers quand Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, mon Humanité est musique pour la Divinité parce que toutes mes oeuvres étaient des notes formant la musique la plus parfaite et la plus harmonieuse pour l'oreille divine. Et l'âme qui se conforme à mes actes intérieurs et extérieurs continue de produire cette musique de mon Humanité pour ma Divinité.»

118.   18 juillet 1905 — L'âme ne doit pas ouvrir son intérieur aux autres, seulement à son confesseur. Audio

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, quand un confesseur manifeste à l'âme sa façon d'opérer en elle¹, il perd son goût de poursuivre, et l'âme, en connaissant ce que le confesseur poursuit en elle, devient négligente et nerveuse. D'autre part, si l'âme manifeste son intérieur à d'autres, son enthousiasme diminuera et elle s'en trouvera affaiblie. Si cela n'arrive pas quand l'âme s'ouvre à son confesseur, c'est que la force du sacrement maintient la vapeur, augmente la force et y appose son sceau.»
____________

¹ [comment le confesseur travaille dans une âme]
🤯 Faut-il conclure que le confesseur ne doit pas manifester à l'âme sa façon d'opérer en elle???

 119.    20 juillet 1905 — Quand l'âme n'est pas fidèle à la Volonté de Dieu, Dieu oublie ses desseins sur elle. Audio

Ce matin, je priais pour un prêtre malade qui avait été mon directeur spirituel, et je me posais cette question: «S'il avait continué d'être mon directeur spirituel, serait-il infirme ou non?» Jésus béni se présenta et me dit: «Ma fille, qui jouit des biens qui se trouvent à l'intérieur d'une maison? Ceux qui y vivent, n'est-ce pas? Même si d'autres y ont déjà habité, c'est seulement ceux qui y vivent actuellement qui en jouissent. Par exemple, aussi longtemps qu'un serviteur demeure avec son maître,  celui-ci le paie et lui permet de jouir des biens qui sont dans la maison. Mais, si ce serviteur s'en va, le propriétaire en appelle un autre, le paie et le laisse jouir de ses biens.

«C'est ainsi que je fais. Si une chose est voulue par moi, mais est mise de côté par une personne, je la transmets à une autre en lui donnant tout ce qui était destiné à la première. Ainsi, s'il [ancien confesseur] avait continué ta direction dans ton état de victime, il aurait joui des biens rattachés à l'état de celui qui te guide actuellement. Par conséquent, il n'aurait pas été infirme. Si ton guide actuel, malgré sa santé, n'obtient pas tout ce qu'il veut, c'est qu'il ne fait pas pleinement ce que je veux et, bien qu'il jouisse de certains biens, il est privé de certains de mes charismes.»

120.    22 juillet 1905 — Dieu ne regarde pas l'œuvre, mais l'intensité de l'amour dans l'œuvre. Audio

J'étais irritée de ne pas pouvoir faire certaines mortifications. Il me semblait que le Seigneur ne permettait pas que je puisse les faire parce qu'il m'avait en horreur. Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, celui qui m'aime vraiment n'est jamais irrité par quoi que ce soit et il cherche à tout transformer en amour. Pour quel motif voulais-tu te mortifier? Certainement par amour pour moi. Eh bien, moi je te dis: "Mortifie-toi par amour pour moi ou sois soulagée par amour pour moi, l'un et l'autre ont le même poids à mes yeux."

«La valeur d'une action, fût-elle indifférente, augmente selon le degré d'amour qui l'accompagne, car je ne regarde pas l'action, mais l'intensité de l'amour qui l'accompagne. Par conséquent, je ne veux pas d'irritation en toi, mais toujours la paix. Dans le trouble, c'est l'amour-propre qui veut se manifester pour régner ou c'est l'ennemi qui veut nuire.