Ouvrages et articles


L'auteur

Lc Lafargue de Grangeneuve, Docteur en sociologie de l’École Normale Supérieure de Cachan et travaille à l’Université Paris-Est Marne-la- Vallée. Ses recherches portent sur les politiques culturelles et sur les liens entre la dimension festive et contestataire des cultures populaires. 

l' état face aux rave-parties

les enjeux politiques du mouvement techno

Résumé :  En France, les rave-parties - ces fêtes techno souvent clandestines qui ont défrayé la chronique au long des années 2000 - sont dans le collimateur des autorités. De fait, si les raves ont longtemps constitué un espace de liberté, les institutions ont vite tenté de les réprimer et/ou de les encadrer, et plutôt avec succès. Cette musique et ces regroupements a priori apolitiques ont été considérés essentiellement sous l’angle de l’ordre public ; autrement dit, les fêtes techno « non commerciales », qui auraient pu relever des compétences du ministère de la Culture, sont aujourd’hui principalement gérées par le ministère de l’Intérieur. Pourtant, les conflits de normes demeurent nombreux parmi les acteurs publics qui encadrent les raves. Ils hésitent entre une gestion policière et une gestion sanitaire de ces manifestations avant tout festives, mais où la présence de drogues constitue un élément de cristallisation des inquiétudes. Tout l’enjeu de cet ouvrage, tiré d’une enquête de terrain, est de comprendre les mécanismes de transformation de la fête techno en problème public et d’en analyser la gestion par les autorités politiques.

Sommaire

Le mouvement techno comme problème public

Le ministère de l’intérieur, entre répression et dialogue

Les teknivals : problème ou solution ?

Institutionnaliser les petites rave-parties ?

La captation des raves par le ministère de l’intérieur

Drogue, techno et pouvoirs publics

La structuration incertaine du mouvement techno


P.U.F. Editions socio-logiques, 2010, 169p


Le document entier est disponible à la lecture en ligne en suivant le lien : https://books.openedition.org/pumi/7413

COLLETTE Tristan, « Une identité collective : les free parties », Revue du MAUSS, 2002/1 (no 19), p. 349-356. DOI : 10.3917/rdm.019.0349. URL : https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2002-1-page-349.htm 

GICQUEL Christina, "Free party : une aire de Je(u) dans l’air du temps", Revue Temps et temporalités des populations" , https://journals.openedition.org/eps/2226


Résumé

La free party est un regroupement hétérogène d’individus, une manifestation incertaine et éphémère où les statuts et les rôles sociaux s’abolissent. L’important pour les participants est de chercher à vivre un temps privilégié au cours duquel il s’agit pour chacun de s’accomplir en tentant de dépasser ses propres limites.
Malgré la transgression, cette expérience individuelle ne s’inscrit pas dans un programme en rupture avec la société. La free party est plutôt une zone d’autonomie temporaire qui donne aux  « teuffeurs » le sentiment d’exister.

Plan

1. Une communauté émotionnelle ou la virtualité de la free party

1.1. Une communauté insaisissable

1.2. Des populations hétérogènes

1.3. Les modes d’engagement

Les activistes

Les entrepreneurs

Les affectifs

1.4. Le rapport à l’argent

2. Dépassement des limites ou la free party comme expérience

2.1. Free party et discothèque

2.2. Faire la fête

2.3. Prise de risques et quête de performances

2.4. La consommation de drogues

3. Free party et institution

3.1. Être temporairement à l’écart de la société

3.2. La valse-hésitation des politiques

3.3. La réaction des riverains