La presse en parle

WE du 11 au 15 novembre 2022 - Ferrals les Montagnes




https://twitter.com/bleuherault/status/1592935092657262595



https://www.midilibre.fr/2022/11/15/pres-de-1-000-personnes-rassemblees-a-loccasion-dune-rave-party-sur-la-commune-de-ferrals-les-montagnes-10804495.php


"La semaine du Minervois", édition du 24 novembre 2022 : 

Des habitants excédés dénoncent les dégâts et l'inertie des pouvoirs publics :  "Durant les nuits du vendredi 11 au mardi 15 novembre, une rave-party s’est déroulée sans autorisation sur les communaux de Ferrals-les-Montagnes et sur des parcelles de l’ONF. Elle a laissé derrière elle une dévastation de clôtures coupées, passages canadiens endommagés, terres piétinées, végétation broyée et des habitants totalement excédés (l'année dernière des raves avaient lieu tous les mois). Ce sont plus de mille personnes qui se sont installées durant ce long week-end. Des chapelets de voitures, de camionnettes, de vans et de camping-cars ont convergé vers le site, et ce, sans discontinuer par tous les chemins possibles. Tout ce petit monde s’est installé sur le plateau du Plo de Bouzigues et a explosé les oreilles des voisins et habitants durant plus de 3 jours jusque dans le Tarn. La brigade d’Olonzac est montée, puis celles de La Salvetat, d’Olargues, de Saint-Pons-de-Thomières. Les quatre brigades réunies ne représentaient qu'une dizaine de gendarmes destinés au maintien de l’ordre public. Leur intervention a consisté en des contrôles divers et variés sur les véhicules et les participants : permis, assurance, état du véhicule, alcoolémie, stupéfiants. 

Il n’y a personne au numéro que vous avez demandé”

La gendarmerie de l’Hérault, le Préfet et même le Préfet de Région ont été contactés par les habitants pour leur indiquer que nous étions soumis à une rave-party. Nous avons insisté sur le fait que les brigades qui étaient sur les lieux ne disposaient d’aucun moyen efficace pour faire cesser ce rassemblement non autorisé. Nous n’avons eu aucune réponse des diverses préfectures qui ont la responsabilité du maintien de l’ordre et de la “sécurité intérieure”.

La paix sociale :

Tout cela nous confirme que ces représentants de l’Etat ont un point de vue sur le maintien de l’ordre et de la sécurité intérieure qui est diamétralement opposé au nôtre. Car ils considèrent, et ce, depuis des années qu’il est préférable de laisser ces rave-party se dérouler en gardant un œil dessus (la brigade locale), quitte à « gêner momentanément» les quelques habitants de nos régions où la densité démographique est faible. Toutes nos propositions qui auraient permis de faire cesser le son ont été qualifiées d’impossibles car “il faudrait demander l’autorisation du Procureur de la République”, ou car “seul le Préfet de Région est habilité à prendre certaines décisions de renfort”, etc. Seuls le Procureur ou le Préfet de région détiendraient la solution. Pas un échelon en dessous n'a la capacité de faire quoi que ce soit d'efficace. Nous comprenons que ce qui prime alors, c’est de garder groupé en un lieu qui sera le moins gênant possible, cette population qui veut danser, fumer, chanter, s’amuser, oublier le quotidien d’un monde sans lumière et sans avenir. C’est ce qu’un ancien responsable de la gendarmerie avec lequel nous avions échangé, il y a plusieurs années, appelait “La paix sociale”.

Besoin de convivialité et d’adrénaline

Après avoir longuement discuté avec certains participants, il nous est apparu que nous étions en face d'une frange de notre société qui a besoin d’un exutoire, d’un moment de joie, d’oubli car leur vie est sans espoir et sans adrénaline. Ils recréent du lien et du jeu car, encore une fois, notre société a perdu – pour eux – ce qu’ils retrouvent dans ces moments particuliers de la fête. C’est un lieu et un moment festif qui cristallise leurs énergies et leur besoin d’être ensemble.

Pertes et profits

A ce jeu social là, même si on comprend l’origine d’un éventuel besoin de fête et de convivialité, il y a d’autres membres de la société qui – travaillant et vivant sur ce lieu – sont pénalisés et se sentent abandonnés. Les éleveurs qui voient plusieurs jours de leur travail anéanti : comment peuvent-ils admettre de voir leurs clôtures coupées, les passages canadiens abîmés, les terres compactées, les pâturages broyés ? Qui va les aider à remettre tout cela en état ? Le maçon et l’institutrice qui, toute la semaine, travaillent et comptent sur le week-end pour un peu de repos et de paix pour reprendre leur activité en forme le lundi ? Les propriétaires de lieux d’accueil qui offrent à leurs visiteurs des lieux de paix et de nature et se retrouvent à imposer du son et des décibels infernaux. Quid de ces gens là ? Et bien, ces gens là, Madame, Monsieur, sont sacrifiés sur l’autel de la paix sociale."

Collectif de citoyens de Ferrals-les-Montagnes

 


Note de la rédaction

Annie Espel, maire de Ferrals les M. interrogée par nos confrères de France Bleu, minimise et souligne que : “ils avaient endommagé quelques passages canadiens sur des chemins ruraux. Rien de bien grave. Ils avaient ouverts certaines clôtures, mais je dois reconnaître que ce sont des gens très sympathiques et respectueux. J'ai constaté quand j'y suis allée mardi matin, que c'était très propre.”. 

Propos qui suscitent l'émoi et la stupéfaction du collectif d'habitants, qu'ils qualifient d'inconséquents. Ils s'expriment dans une lettre ouverte adressée à Annie Espel, extrait : “Mme le Maire, notre souci est d‘éviter que ce phénomène ne se reproduise. Or, vu vos déclarations publiques nous craignons le pire. (…) Vous minorez les dégâts dus à cette manifestation. Cet endroit de la commune est loué à un couple d’éleveurs bio de bovins. Ils ont procédé, à leurs frais à la mise en place de clôtures et de passages canadiens afin de garantir la sécurité de leur troupeau et celles des habitants, empêchant ainsi la divagation de leurs bêtes. “Rien de bien grave” dites-vous ? Pourtant, l’expertise des dégâts s’élève à 2700 €. Prenez-vous en charge le montant de ces dégradations ?”

Nous avons sollicité la réaction d'Annie Espel qui a répondu ne pas avoir eu connaissance de cette lettre."


Suite à la rave qui s’est déroulée du 5 au 8 mai, le maire, Jim Ronez, laisse éclater sa colère. "Agents et élus, nous avons tout nettoyé vendredi matin. Nous avons attendu car les organisateurs avaient laissé entendre aux gendarmes et riverains que tout serait évacué. Mais cinq jours après la fin de la rave, tout était encore sur place et le vent et les animaux étaient en train de tout disperser", précise le premier magistrat. "Ils ont laissé de tout, sacs-poubelles, verre, canettes, emballages. C’était majoritairement concentré au pied de l’éolienne 4 mais aussi dispersé sur le site, sans parler du papier toilette et des déjections retrouvés partout", ajoute Jim Ronez. 

VID-20230518-WA0005.mp4

REPORTAGE : Le 16 mai, une équipe de France 3 a réalisé, auprès d'habitants et d'élus, un reportage qui a été diffusé lors des journaux régionaux de 13h et 19h le 17 mai (vidéo ci-dessus)

INTERVIEW : Le 17 mai, la présidente de l'association est intervenue dans l'émission "l'invité du 6/9" de France Bleu Hérault, sollicitée par Guillaume  Roulland. "C'est devenu la hantise et l'obsession des habitants de plusieurs communes du centre Hérault ou du parc du Haut Languedoc: les rave partys ! Ces rassemblements techno sauvages qui durent tout un week end et auxquels participent plusieurs centaines de personnes voire plusieurs milliers parfois. Fraisse sur Agout, VIlleveyrac, Verreries-de-Moussans, plusieurs rave-party ou "technival" ont eu lieu ces derniers jours dans notre département à la faveur des week ends prolongés du mois de mai. Et les habitants des communes ou ils s'installent n'en peuvent plus ! Une association de riverains vient tout juste de se créer. Elle s'est baptisée "Le son du silence" et regroupe des habitants de plusieurs communes du parc du Haut Languedoc."


WE du 13 au 16 juillet 2023 : Castanet le Haut

WE du 4 au 6 août 2023 : Castanet le Haut

Dans la nuit de vendredi 4 à samedi 5 août, quelque 600 à 700 véhicules se sont installés dans le massif de l'Espinouse, dans le parc éolien situé sur Castanet-le-Haut. Plus de 2 000 personnes se sont donné rendez-vous pour une nouvelle rave, la troisième sur le site depuis le début de l'été. Max Alliès, maire de la commune, dénonce les risques générés par de tels rassemblements et constate l'impuissance des autorités.   

Rave-party sur le site des éoliennes de Castanet le Haut

7 août 2023

Max Alliès, Maire de Castanet-le-Haut réclame des travaux pour éviter les rave party sur sa commune


https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-maire-de-castanet-le-haut-reclame-des-travaux-pour-eviter-les-raves-party-sur-sa-commune-1298310


Un millier de personnes étaient encore sur le site des éoliennes de Castanet-le-Haut (Hérault) où une rave party est organisée depuis samedi. Le maire demande à EDF Renouvelables de financer des enrochements sur les plateformes pour éviter aux voitures de stationner.

La fête a rassemblé jusqu'à 3 000 personnes samedi. C'est la 3ème rave party sur le site en deux mois et le maire de Castanet-le-Haut dans le massif de l'Espinouse à l'ouest de Lodève dans l'Hérault commence un peu à s'agacer. La fête a commencé ce samedi. Lundi, ils étaient encore un millier de fêtards. "On a bon espoir que tout le monde soit parti mercredi" explique Max Alliès. Cette rave party ne pose pas de soucis majeur en terme de nuisances sonores, les premières habitations sont très loin, ce sont surtout les risques d'incendie et les dégradations qui inquiètent.

"On est quand même responsable de la sécurité des personnes et des biens et en ce moment, nous sommes en risque fort pour les incendies, alors quand on a plusieurs milliers de personnes comme ça, forcément on s'inquiète, d'autant que le site est un cul de sac, il faut sortir par là où on entre. Alors avec les pompiers, nous sommes allés voir les organisateurs pour leur dire de laisser des accès pour les véhicules de secours."


Le maire de Castanet-le-Haut tout comme les maires de Fraisse-sur-Agout, ou Cambon, régulièrement confrontés aux rave parties, écrivent régulièrement au préfet ou aux sénateurs pour les sensibiliser car les habitants sont aussi en colère. "Cela crée une tension avec les populations locales et les jeunes notamment, qui essayaient de faire des animations en respectant les arrêtés, les consignes pour les boissons. 



WE du 11 au 15 août 2023 : Lauroux


https://www.midilibre.fr/2023/08/16/rave-party-a-lauroux-alcoolemie-police-route-stupefiant-une-centaine-de-pv-dresses-11399257.php

Cette rave-party qui a duré 5 jours, du vendredi au mardi 15 août a rassemblé mille teufeurs sur un site champêtre privé. Les derniers participants ont quitté les lieux mercredi en fin d’après-midi. Le bruit était entendu à des kilomètres à la ronde jour et nuit.  

Au vu du risque incendie très élevé sur le secteur, les sapeurs-pompiers du Sdis 34, des techniciens de l’Office national des forêts (ONF) et de leurs homologues de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB), avaient mis en place une campagne de sensibilisation aux risques des feux de forêt. 

Une cinquantaine de gendarmes de la compagnie de Lodève et de l’Escadron départemental de la sécurité routière ont procédé à plusieurs contrôles avec fouille des véhicules. Bilan : une centaine d’infractions et autant de procès-verbaux distribués pour stupéfiants, alcoolémie et police route.

WE du 4-5-6 Août 2023 :   

Ce week-end,  deux autres free/rave-parties se sont déroulées dans le Parc :

Les journalistes de France Bleu Hérault ont pris contact avec la Présidente de l'association  et avec les éleveurs de Fontsèque qui ont été très impactés dans leur activités : impossibilité de pratiquer les randonnées prévues avec les chevaux qui ont peur du bruit, visiteurs quittant les gites avant la fin de leur séjour, temps et km pour vérifier l'état des clôtures et éviter la divagation des troupeaux. L'article de Lisa Villy n'est pas paru en raison d'autres actualités qui se sont imposées.




Et là, on a un commerce qui se pratique de façon illégale, c'est une petite ville pendant trois ou quatre jours, avec possibilité de payer avec la carte bleue, de retirer de l'argent, d'acheter des vêtements, des boissons ou des vélos, tout ce que dénoncent les commerçants locaux. 


Les petits artisans ont des charges, et ont le sentiment que là haut, les autres peuvent faire n'importe quoi. Il y a quand même un certain ras le bol."

Le maire espère maintenant que EDF Renouvelable, gestionnaire des éoliennes, finance des travaux pour éviter que les fêtards ne reviennent. Car ce sont les plateformes qui permettent le stationnement des véhicules.

"On ne peut pas clôturer parce que c'est une forêt en exploitation dont les coupes prévues, et puis on ne se fait pas d'illusions sur la clôture, elle serait vite dégradée. 

La solution, c'est de poser des enrochements pour que les véhicules ne puissent pas stationner de part et d'autre de l'accès sécurisé. Comme sur tous les sites éoliens, il y a des plateformes de manœuvre qui offrent des zones de stationnement pour pour ce genre de manifestation. Après, c'est la volonté d'y mettre les moyens. 

La commune n'a pas les moyens de faire ce genre d'investissement" explique Max Alliès, maire de Castanet-le-Haut.










WE du 18-19-20 août 2023 : Joncels

2000 participants au pied des éoliennes du plateau de Cabalas

https://www.francebleu.fr/infos/societe/rave-party-a-joncels-2805745

WE du 25-26-27 août : Joncels

Un 3ème regroupement sur Joncels en un mois, au pied des éoliennes de Plo de Cambre. Les habitants n'en peuvent plus et organisent une réunion le 3 septembre 2023

Flyers retrouvés par des marcheurs au pied des éoliennes de Cabalas (Joncels) après une rave-partie



REUNION du dimanche 3 septembre 2023 : Joncels

https://www.midilibre.fr/2023/09/04/une-centaine-dhabitants-des-hauts-cantons-reunis-a-joncels-contre-les-rave-partys-et-leurs-consequences-11431384.php


On est vidé, épuisé, écoeuré !

https://www.ladepeche.fr/2023/09/18/on-est-vide-epuise-ecoeure-le-recit-dun-week-end-infernal-apres-la-rave-party-sauvage-dans-le-tarn-11462025.php

"Au-delà des nuisances sonores, la rave party sauvage a engendré plusieurs incidents : maison saccagée ou traversée de terrains privés, c’en est trop pour les habitants voisins. Réunion de crise avec les autorités ce matin pour trouver des solutions. 

Dans ce petit coin de paradis, où le calme règne en maître la semaine, le week-end s’est transformé en enfer pour une poignée d’habitants de Murat-sur-Vèbre. À l’improviste, dès vendredi soir et sans aucune autorisation, 2 500 teufeurs venus de France, d’Italie, d’Espagne et de contrées plus lointaines ont envahi un terrain privé, au pied des éoliennes (750 véhicules, deux murs de son). Le début de deux jours de calvaire pour les trois familles les plus proches du rendez-vous, indiqué par coordonnées GPS."



En leur absence, la maison du couple X a été vandalisée. Les auteurs ont cassé la porte d'entrée avec une hache.

Les éleveurs voisins ont eu les 4 pneus de leur fourgon crevés

https://www.midilibre.fr/2023/11/12/biterrois-courniou-vit-au-rythme-tonitruant-dune-rave-party-depuis-vendredi-soir-11575640.php

WE du 11-13 novembre 2023 : COURNIOU

Ils seraient environ 400 à avoir investi la forêt du Roucan, sur la commune de Courniou, vendredi 10 novembre, dans la soirée, pour une rave party illégale. Depuis, pour la maire du village, Catherine Sonzogni, c'est "l'enfer". 

Depuis vendredi soir, le paisible village de Courniou, dans les Hauts-cantons biterrois, vit "un enfer". C'est le terme employé par la maire, Catherine Sonzogni, pour décrire l'ambiance qui règne sur la commune où environ 400 teufeurs se sont installés pour une rave party qui n'en finit plus.

Car, elle l'affirme ce dimanche après-midi : "La musique n'a pas cessé depuis vendredi soir. Deux jours et deux nuits ininterrompus ! Nous sommes à environ 2 km à vol d'oiseau du lieu de la fête. La musique s'entend très bien. C'est inacceptable ! Le libéralisme des uns viole la liberté des autres". 

La première magistrate indique avoir tout de suite signalé la présence des "teufeurs" sur la plateforme adéquate reliée à la gendarmerie." La gendarmerie m'a indiqué où exactement se trouve ce rassemblement - soit sur la piste forestière de l'Espinouse, en limite du Tarn mais sur ma commune -, qu'il y a 85 véhicules, qu'ils ont relevé les plaques et que des contrôles vont avoir lieu  tout au long du week-end. Et c'est tout." 

Elle ne comprend pas pourquoi les forces de l'ordre ne stoppent pas les nuisances sonores. "Qu'en est-il du droit de chacun et de l'équité face à ce type de manifestation ? Comment expliquer les contraintes demandées à nos comités des fêtes quand on est incapable de faire cesser le bruit insoutenable de ces manifestations ? L'appropriation d'un lieu sans autorisation, sa pollution et la mise en danger de nos forêts et de la population ?"  Et de terminer par une nouvelle question : "Quand va-t-on revoir la loi et modifier le seuil des 500 participants, qui fait basculer ces manifestations en simples rassemblements festifs, et dédouane, de facto, les organisateurs de beaucoup d'obligations ?"

Le procureur de la République, Raphaël Balland, précise : "Je n'ai pas été personnellement informé de cette rave party. Ceci dit, la législation actuelle n'attribue pas au procureur de la République le pouvoir d'ordonner de "déloger" des raveurs. La loi ne prévoit qu'une contravention de 5e classe (amende de 1500 euros maximum et confiscation du matériel) à l'encontre des seuls organisateurs, lesquels sont très rarement identifiés, ne permettant donc aucune mesure de coercition à leur encontre (ni interpellation, ni garde à vue possible), et uniquement lorsque 4 conditions exigeantes sont remplies, dont un rassemblement non déclaré d'au moins 500 personnes."

Le représentant de l'État poursuit : "En revanche, mon parquet délivre systématiquement des réquisitions aux gendarmes pour faire des contrôles en matière de stupéfiants et de conduite alcoolique et de port d'armes notamment."

12 novembre 2023 : Entretien avec François-Xavier LAUCH, Préfet de l'Hérault

https://www.midilibre.fr/2023/12/15/les-associations-opposees-aux-raves-recues-par-le-prefet-11643187.php

Mardi, à leurs demandes, des représentants de l’association Le Son du silence, située à Saint-Pons et du Collectif anti-raves, de Joncels ont été reçus par le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch.

Plus de 40 rave parties ont été décomptées dans l’Hérault en 2023. Tous les impacts économiques qu’ils soient agricoles, touristiques, de sécurité et de salubrité ainsi que ceux liés à la santé, pollution des eaux, soucis cardiaques… ont été abordés. Les participants ont fait remarquer au préfet que les dépôts de plaintes sont systématiquement classés sans suite par le procureur ; les infractions n’étant pas, d’après lui, caractérisées. 

Pour rappel, les habitants de Joncels et des environs avaient déposé collectivement plus de 30 plaintes à la brigade de gendarmerie de Bédarieux le 9 septembre dernier. Aussi, la loi concernant les rassemblements de plus 500 personnes n’est jamais appliquée par manque de moyens des services de l’État. Unanimement, tous ont fait part d’un sentiment d’injustice et d’abandon des services de l’État. Les populations sont excédées et des risques de débordements sont à craindre, certains voulant faire justice eux-mêmes.

Le préfet a tout d’abord affirmé sa volonté de faire des rave parties un dossier prioritaire. Il a précisé qu’il n’a pas les moyens juridiques et humains d’empêcher des rassemblements qui peuvent regrouper plus d’un millier de participants. Une prochaine réunion est prévue : elle devrait rassembler les représentants de l’ONF, du Sdis et des gestionnaires de parcs éoliens sous lesquels les rave partys s’installent pour près de la moitié d’entre elles.

Le préfet a d’ailleurs partagé le courrier qu’il adresse aux ministres de l’Intérieur, de la Culture et de la Justice. Il propose un durcissement de la loi et avance des idées : supprimer le seuil de 500 participants qui obligerait les organisateurs à des déclarations obligatoires systématiques, délictualiser l’organisation et la participation à ces manifestations, mettre à la charge des organisateurs les frais liés aux dégradations et nettoyages des sites. Les membres des collectifs ont accueilli positivement ces propositions qui, néanmoins, ont été rejetées par la commission des lois au sénat en 2019. Toutefois, le contexte a évolué. Enfin, le préfet propose d’aménager des terrains spécifiques pour ces manifestations en respectant la réglementation.

5-7 avril 2024 : RIEUSSEC

https://www.midilibre.fr/2024/04/07/rave-party-une-quarantaine-de-teufeurs-se-sont-installes-sur-la-commune-de-rieussec-11876218.php

Depuis vendredi soir, une quarantaine de personnes participent à une rave party sur la commune de Rieussec. Les nuisances sonores sont très importantes, la musique étant entendue à plusieurs kilomètres à la ronde.

Ce dimanche 7 avril, en fin de matinée, la musique était encore très forte et s’entendait toujours à plusieurs kilomètres à la ronde. Jusqu’à 10 kilomètres dans certains secteurs : depuis vendredi soir, une quarantaine de teufeurs se sont installés sur la commune de Rieussec, au lieu-dit Malpertus. Cette rave party a pris place sur un chemin coupe-feu, à cheval entre une propriété et la forêt domaniale des Avant-Monts.

Les gendarmes se sont rendus sur place

Samedi, les gendarmes des brigades de Saint-Pons et d’Olonzac se sont rendus sur place. Ils ont demandé aux organisateurs de baisser le son. Ce qu’ils ont fait… en attendant leur départ pour le remonter : "Parfois cela se calme un peu mais de 4 à 6 heures du matin cela repart de plus belle, déplore la présidente de l’association Le son du silence qui œuvre contre les nuisances sonores des rave partys. Ce sont surtout les basses qui sont entendues et cela peut être dangereux pour des gens ayant, par exemple, des problèmes cardiaques."

Inquiétude pour les mois à venir

S’il y a de grandes chances pour que les teufeurs lèvent le camp à l’issue de ce dimanche, les membres de l’association se disent inquiets pour les mois à venir : "Nous avons appris que le préfet de l’Aude venait d’interdire les rave partys dans son département jusqu’au 9 juin, assure, déçue, la présidente du Son du silence. Ce n’est pas le cas chez nous donc les organisateurs de rave party vont être plus nombreux à venir s’installer ici."