C'est le Prince Louis-François de Bourbon-Conti qui initialisa, le vendredi, un marché au Temple à Paris où il était Grand Prieur de l’Ordre de Malte.
Il est probable qu'il ait eu la même démarche pour L'Isle-Adam. Ce qui voudrait dire que notre marché pourrait remonterait vers 1775 ? Mais nous n’avons pas de trace pour le moment.
Les marchés de L'Isle-Adam, qui s'étaient tenus depuis 1880 dans la Grande Rue, entre l'église et le Pont du Cabouillet, s'installèrent, vers 1910, avenue des Ecuries, les mardi et vendredi et, ce n'est qu'en 1963, qu'ils furent transférés sur la Place de Verdun à L'Isle-Adam et sur la Place du Tillé à Nogent.
Ces marchés sont très fréquentés par les consommateurs et par les commerçants adamois et des environs : Parmain, Nesles-La-Vallée, Champagne, Mours, Presles et la zone de chalandise s'étend jusqu'à 30 kilomètres de L'Isle-Adam. Il fallait apporter à tous ceux qui participent à cette animation sociale, à la consommation et à la concurrence, un élément favorable à leur développement.
Depuis 60 ans, à L'Isle-Adam, on chuchotait, on parlait, de la création d'un marché couvert qui pût réaliser les souhaits de la population adamoise et des environs limitrophes.
Après enquêtes faites auprès des intéressés, qui se déclaraient favorables à ce projet, une nouvelle étude fut entreprise en 1979/1980, et, au mois d'octobre 1981, toutes les autorisations nécessaires à la construction d'un marché couvert, étaient obtenues. (Sources Hubert Jolivet)
Le marché, avenue des Ecuries de Conti (carte postale ancienne)
La halle à l’ancienne a été conçue par les architectes Guérin, Féral, Giraud et Droit.
Elle est construite par les « Charpentiers de Paris » sur le cours de Verdun (le long du square Balzac), de novembre 1981 à mai 1982. Elle est inaugurée le vendredi 11 juin 1982, sous un soleil brillant, en présence du maire Michel Poniatowski, de M. Fillion, maire de Parmain, des architectes MM. Guérin, Féral, Giraud et Droit, M. Lefèbvre, des Monuments Historiques. Depuis 60 ans on parlait de réaliser un marché couvert !
Le coût de cette réalisation s’élève à 2.700.000 F. Il est financé par le concessionnaire du marché avec lequel la Ville a réalisé un contrat de longue durée. Cette halle représente une surface de 1.500 m2 environ, soit à peu près la moitié de la place de Verdun, pour une longueur de 55 m et une largeur de 27 m.
En octobre 1989, le marché ouvre le dimanche sur la place de Verdun.
En 2001, pour des raisons sanitaires des banques de froid sont installées à demeure et pour protéger ce matériel la halle est clôturée de grilles mobiles de couleur vert foncé, en harmonie avec le bâtiment et l’environnement.
Le 5 juin 1970, à l'occasion du 120ème anniversaire de la mort d'Honoré de Balzac (1799-1850), la ville de L'Isle-Adam a érigé une stèle commémorative dans le jardin de la P.M.I. Sur cette stèle, qui porte le médaillon en bronze représentant le visage de l'écrivain, est gravée dans la pierre « L'Isle-Adam est mon paradis terrestre ». A cette inauguration étaient présents : M Paraf, préfet du Val d'Oise, des membres du Parlement, des personnalités venues de Paris et du Val d'Oise et de nombreux représentants de la population locale.
Le 10 octobre 1981, le maire Michel Poniatowski a baptisé ce jardin sous le nom de « Square Balzac ». A cette occasion, la stèle a été déplacée au milieu du square, nouvellement redessiné, pour une meilleure mise en évidence.
Honoré de Balzac a séjourné épisodiquement chez son ami Philippe de Villers-la-Faye, maire de L'Isle-Adam, qui résidait à l'emplacement de l'actuel N° 11 bis de la rue de Nogent. Ses séjours se sont situés entre août 1817 et le 1er mai 1822, date de la mort de Villers-la-Faye. Il fut fasciné par le domaine de Cassan, qui avait appartenu jusqu'en 1803 à Pierre-Jacques Bergeret. Il évoquera souvent la beauté de ce cadre dans ses œuvres et gardera de L'Isle-Adam un souvenir profond, ce qui lui fera écrire à sa sœur Laure Surville : "L'Isle-Adam, mon paradis terrestre".
En 1829, Balzac viendra au château de Maffliers où l'attirait la présence de Laure Junot, Duchesse d'Abrantès, où elle était l'invitée des Talleyrand-Périgord. Pendant ce séjour, il découvre l'ancien prieuré des Bonshommes.
Stèle à Honoré de Balzac
C’est en 1960 que la municipalité peut enfin acquérir ce grand domaine résultant de la vente de la propriété Manchez. Il y avait urgence car la ville manquait de place pour construire des bâtiments d’habitation collectifs, indispensables pour effacer les séquelles de la guerre : de nombreuses personnes vivaient encore dans des conditions d’hygiène sommaires. Il fallait aussi construire des écoles (école Balzac). Heureusement une grande partie du domaine constitué d’espaces verts sera conservée pour offrir aux Adamois un lieu de détente en plein centre-ville. On reparlera de ce grand domaine dans la rubrique : les grands domaines de L’Isle-Adam.
Le pigeonnier de l'ancienne propriété Dambry
Dans le parc Manchez le platane « Les 3 frères » à cause de ses trois troncs a été labélisé arbre remarquable le 21 octobre 2017.
Des jeux et un manège pour enfants, ainsi qu’une buvette attirent beaucoup de monde le dimanche ou en période estivale.
L’école primaire Balzac est bâtie en 1960 sur une partie de l’ancienne propriété de Georges Manchez .
L’allée Le Nôtre part de l’avenue de l’abbé Breuil et se dirige en direction du lycée on trouve à chacune de ses extrémités la statue SIARAM réalisée par le comédien Jean Marais et le pavillon de musique.
Statue SIARAM
Jean Marais et Michel Poniatowski le jour de l’inauguration de la statue en compagnie d’enfants.
Située à l’entrée de l’allée Le Nôtre (à proximité de la Scène Adamoise), face au Parc Manchez, cette sculpture en bronze est scellée sur un socle en béton habillé de grès placé au milieu d’une vasque. L’eau sortant du pied de la statue s’écoule le long du socle avant de rejoindre la vasque, formant ainsi une fontaine. Cette œuvre mythique, fruit de l’imagination de Jean Marais, incarne les symboles de L’Isle-Adam : l’air, l’eau et la forêt. Son nom SIARAM est l’anagramme de Marais, son auteur. Elle est inaugurée le 8 novembre 1992 par le sénateur-maire Michel Poniatowski, en présence de l’artiste. Elle a été offerte à la ville par le maire.
« Il s’est construit en moi un rêve audacieux : Siaram protecteur de L’Isle-Adam et de la nature, bouscula le libre arbitre et naquit presque contre ma volonté. Je me suis laissé diriger par l’ange du bizarre …. ». Jean Marais.
L’allée Le Nôtre comporte une voie piétonne et une voie pour les cyclistes. Sur une bonne partie de sa longueur on trouve des jardinières de fleurs. Un lieu de promenade reposant.
Prochainement, cette allée sera prolongée jusqu'au Carrefour des Héros de la Résistance.
A l’extrémité de l’allée Le Nôtre, à proximité du lycée Fragonard, on peut admirer le kiosque à musique. Un monument symbolique malheureusement rarement utilisé !