J2 : Lundi 26 juin 2023
Pour cette première randonnée, nous nous sommes mis d’accord sur un parcours en boucle passant par les gorges du Rif en raison de sa durée - environ 2 heures - malgré le manque d’ombre sur l’itinéraire. Le point de départ se situe à seulement dix minutes de notre chalet, un avantage quand on sait que Bébé n’apprécie pas toujours les trajets en voiture. Pour nous prémunir au maximum de la chaleur, nous démarrons tôt, à 9 heures devant l’office de tourisme de Saint-Etienne-en-Dévoluy, 1272 mètres d’altitude.
Nous suivrons à la lettre le circuit préconisé par… l'office de tourisme
Allez, c’est parti, petite grimpette en direction du hameau du Truziaud ! Nous prenons rapidement de la hauteur et ne tardons pas à bénéficier d’une vue complètement dégagée sur les sommets emblématiques du massif. Nous contemplons admiratifs la forme élancée du versant nord du pic de Bure (2708 m) ainsi que l’étendue de son plateau sur lequel nous distinguons les pylônes du téléphérique desservant l’observatoire astronomique.
Plus loin, le sentier croise la route D17 (vers le col du Noyer) une première fois puis continue à s’étirer parallèlement à cette voie au pied de la montagne de Faraut. Au loin le Gicon.
Au fur et à mesure de notre progression, le panorama s’élargit sur les autres plus hauts sommets du massif, tous majestueux. Au milieu de chaîne montagneuse, le Grand Ferrand (2758 m) et, à droite, la Grande Tête de l’Obiou (2789 m).
Quentin en profite pour évoquer les chourums, nom local donné aux cavités naturelles creusées par les effets du vent et de la pluie sur cette roche calcaire typique du Dévoluy, où l'eau s'infiltre en profondeur à défaut de ruisseler en surface. Le plus mythique d’entre eux, appelé Chourum Olympique, se présente comme une galerie ouverte tapissée de neige et de glace permettant de rejoindre le sommet du Grand Ferrand en combinant ski, alpinisme et spéléo.
En dehors des montagnes, notre attention se focalise aussi sur les nombreuses variétés de fleurs qui bordent les chemins parmi lesquelles nous dénichons cette belle orchidée.
Orchis (moucheron ?)
Nous continuons à longer le pied de la montagne de Faraut.
Après avoir croisé une seconde fois la route D17 au point culminant de notre parcours (1501 mètres), nous filons à présent à l’opposé d’abord en légère descente avant de « plonger » plus franchement dans la gorge du Rif. 200 mètres de dénivelé négatif nous séparent de la route en contrebas.
Tout en suivant la rive droite du torrent, nous admirons l’extraordinaire fissure que la rivière a taillé dans le roc : 40 à 60 mètres de profondeur sur 2 mètres de largeur seulement par endroits.
A l’extrémité du canyon, nous débouchons sur la gorge des Etroits et son aire de repos, juste avant l’entrée du village de Saint-Etienne-en-Dévoluy. La tonnelle ombragée est parfaite pour une courte pause pour Bébé avant la dernière ligne droite jusqu’à l’office de tourisme que nous atteignons vers midi après avoir parcouru 7.7 kilomètres et un dénivelé de 330 mètres.
Notre parcours = celui préconisé par l'office du tourisme
Vu l’heure, nous préférerions pouvoir mettre les pieds sous la table. Un lundi ce n’est pas évident car les rares restaurants dans les villages sont fermés en début de semaine. Il faut par conséquent nous rabattre sur un établissement de station et pour le côté pratique ce sera à La Joue du Loup. Un choix pas pertinent pour un sou, nous avons rarement aussi mal mangé. ☹
Malgré cette légère fausse note, le bilan de la journée est positif avec une très belle randonnée et la joie d’être ensemble. 😊