(v. 20/01/2020)
Une "verticale" est un événement où les participantz se tiennent "à la verticale" ; comprendre : ils ne pratiquent pas d'activité sexuelle. Ca désigne donc la quasi-totalité des événements sociaux classiques (réunion, cinéma, danse, pique-nique, etc).
Une "horizontale" est un événement où les participantz se tiennent "à l'horizontale" ; comprendre : ils peuvent y pratiquer des activités sexuelles. Une horizontale est donc à peu près synonyme de partouze, soirée libertine, soirée fine, soirée sexe, play party, orgie, etc.
Une "diagonale" est donc une combinaison des deux ; c'est un espace où l'on peut pratiquer des activités sexuelles, mais proposant aussi des activités différentes, indépendantes de l'aspect sexuel ; par exemple, de la lecture, regarder un film, etc. Ainsi, tout l'intérêt de la soirée ne dépend pas de son aspect sexuel ; ce n'en est qu'une composante parmi d'autres. La "diagonale" représente l'esprit de ce projet : (ré-)intégrer la sexualité comme une composante possible des interactions sociales. Attention, ces définitions me sont propres ; notamment, la nuance entre "horizontale" et "diagonale" peut être très différente pour d'autres personnes.
Je suis susceptible d'organiser les trois types d'événement. Par abus de langage, j'ai tendance à appeler mes événements des "diags" dans les trois cas.
L’une des premières questions posées est généralement : "Si je viens, est-ce que je suis obligæ* de faire du sexe ?" . La réponse est simple : aucun acte physique n’est obligatoire. Jamais. Tu n'es jamais obligæ d'accepter une interaction, même un simple contact de la main. Jamais. Répète après moi : "Je ne suis jamais obligæ* d'interagir avec les autres. Les autres ne sont jamais obligæs* d'interagir avec moi".
Une grande partie du cadre proposé consiste à identifier et lutter contre les injonctions d'interaction, qu'elles te soient internes (tu te sens obligæ* de faire quelque chose), ou imposées (quelqu'an* qui exigerait de toi que tu fasses quelque chose).
Cette question est mieux développée au cours des soirées, à travers les notions et outils de consentement.
Voir Endoconsentement , notamment la partie te permettant d'autoévaluer ton niveau de consentement.
Tout l'environnement des diagonales se veut complètement lgbt-friendly, et inclusif vis à vis de toutes les ethnies, catégories sociales, etc. En pratique, c'est en bonne partie un vœu pieu (notamment, la population actuelle est très blanche, cisgenre et majoritairement hétéro/bi), mais l'intention est là, et je compte faire des efforts d'inclusivité active. Ca veut aussi dire que l'homophobie, la lesbophobie, la transphobie, le racisme, etc, ne sont pas tolérés ; au sens où il n'est pas acceptable d'avoir ouvertement un comportement stigmatisant ou hostile envers quelqu'an* d'autre du fait d'une de ses caractéristiques personnelles. Si tu es susceptible d’avoir des réactions intérieures homophobes, transphobes, intersexophobes, ou autre, cela ne t’interdit pas l’accès aux soirées, tant que tu reconnais qu’elles sont ta propre responsabilité, et que tu n’importunes pas les autres participantz*. Je t’encourage à venir me parler si tu as besoin de soutien pour dépasser tes blocages.
Les événements peuvent être mixtes (ouverts à touz* sans critère particulier), ou non-mixtes (sur un critère d'âge, de genre, etc). La non-mixité a principalement pour but de permettre l'accès aux événements à des personnes qui ne s'en sentiraient pas capable autrement. C'est une méthode qui me pose problème, mais je la considère acceptable s'il existe toujours un équivalent mixte à un événement non-mixte. Donc j'aime bien associer les deux.
(*) cf. Grammaire neutre.