Nadia Lafrenière et Stéphanie Schanck, Cœur des sciences
De la circulation routière à la forme des bouches d’égout, en passant par la façade colorée du Palais des congrès, la ville regorge d’énigmes mathématiques. À vous de les résoudre! De station en station, de problèmes en paradoxes, cette balade vous fera découvrir la ville sous un nouvel angle…et les maths sous une tout autre dimension!
La balade aura lieu à l'extérieur, beau temps, mauvais temps; nous marcherons environ 2 km.
Mots clés : Paradoxe de Braess, fractales, géométrie, ruban de Möbius, théorème des 4 couleurs
Durée : 2 heures
Point de rassemblement : à l'entrée du 201 avenue du Président-Kennedy, Montréal (QC) H2X 2J5
Aude Forcione-Lambert et Eva Knoll
Le fléché est un art textile typique du Québec, vraisemblablement né au contact des cultures autochtone et canadienne française au tournant du XIXe siècle. Originalement, cet art fut utilisé pour la confection de magnifiques ceintures colorées aux motifs caractéristiques en forme de têtes de flèche, ceintures destinées à l’échange dans le commerce des fourrures. Le fléché connaît aujourd’hui une renaissance, avec des artistes professionnels et amateurs partout au Québec et en Amérique du Nord. De cet engouement naissent plusieurs questions à saveur mathématique. Comment définir ce qu’est le fléché? Comment décrire une pièce en particulier? Comment partager un patron par écrit?
Dans cet atelier, nous découvrirons la technique du fléché et nous nous intéresserons aux mathématiques qui émergent d’un art textile. Comment un vocabulaire est-il formé par une communauté d’artistes textiles? En quoi ce vocabulaire est-il mathématique, même à l’insu de ses créateurs? Comment pouvons-nous utiliser les arts textiles, et en particulier le fléché, pour stimuler l’esprit mathématique chez ses pratiquants et ses apprenants?
Mots clés : Québec, fléché, art textile, ethnomathématiques, vocabulaire technique, représentation standardisée
Durée : 2 heures
Local : SH-3560
Louise Poirier
Dans cet atelier, nous présenterons et jouerons à quelques jeux traditionnels. Ce sera l’occasion de discuter des concepts mathématiques sous-jacents, des habiletés cognitives mises en œuvre, des stratégies des élèves. Nous ferons le lien entre ces jeux et les autres matières scolaires. De plus, nous discuterons de la gestion de classe que les enseignantes ont mise en place lors des jeux. On peut d'ailleurs facilement fabriquer ces jeux avec du matériel de recyclage pour la planche de jeu et des dés et des pions (on peut fabriquer les dés si on n'en a pas sous la main quant aux pions, des fèves de lima, des pâtes alimentaires, des cailloux ou autres petits objets peuvent faire l'affaire).
Mots clés : Jeux traditionnels, apprentissage, mathématiques, préscolaire primaire
Durée : 2 heures
Local : SH-2140
Eléda Robo et Viviane Durand-Guerrier
Les items PISA sont d'abord rédigés en français ou en anglais, puis traduits dans la langue d'enseignement des différents pays où ils sont soumis. À cet égard, les questions de traduction sont cruciales, qu'elles soient lexicales ou grammaticales. Un guide de traduction est fourni par l'OCDE. Cependant, dans la partie du guide consacrée aux mathématiques, il n'est pas fait mention des questions grammaticales, alors qu'elles jouent un rôle essentiel dans la compréhension des énoncés mathématiques (Edmonds-Wathen et al., 2016). Nous émettons l'hypothèse qu’une insuffisante prise en compte des questions grammaticales dans les processus de traduction est susceptible d'entraîner des biais dans l'interprétation des réponses des élèves, ce qui pourrait fausser les résultats statistiques fournis par l'OCDE. Cela est d’autant plus prégnant pour les élèves dont la langue maternelle n'est pas la langue du pays.
L'objectif de l'atelier est double. Premièrement, nous souhaitons partager notre méthodologie et les premiers résultats de nos analyses d’un petit nombre d’items. Nous considérons plusieurs versions d’un même item dans des langues diverses parlées en Europe, ainsi que dans des langues régionales de France Hexagonale et d’Outre-Mer. Nous avons identifié certaines tensions résultant de la volonté de rester proche de la syntaxe des énoncés sources et du souhait de fournir des énoncés permettant aux élèves d'en interpréter le sens de manière adéquate dans leur propre langue et culture. Deuxièmement, nous souhaitons enrichir l'analyse en y incluant diverses autres dimensions linguistiques et culturelles. Ces objectifs se reflètent dans la structure de l'atelier. Dans une première partie, nous présenterons notre méthodologie et quelques-uns de nos premiers résultats. Dans la seconde partie, nous demanderons aux participants de traduire dans leur(s) propre(s) langue(s) quelques extraits d'un item PISA que nous avons sélectionné en identifiant les questions grammaticales et culturelles qui pourraient se poser en contexte d’enseignement ou de formation. Nous terminerons par un partage des réflexions ainsi produites.
Mots clés : Didactique des mathématiques, didactique des langues, traduction, évaluation PISA
Durée : 2 heures
Local : SH-3220
Dominique Tournès
On présentera le contexte de création des tapis mendiants dans l'ile de la Réunion, avec des interviews de brodeuses. Les participantes et participants seront ensuite invités à réaliser collectivement un tapis mendiant à base hexagonale en assemblant des hexagones élémentaires en tissu cousus préalablement par chacun et chacune. Le lien sera fait avec la tradition des patchworks présente au Québec et on discutera des applications pédagogiques possibles de cette pratique dans l'enseignement de la géométrie.
Mots clés : Ethnomathématique, tapis mendiants, patchworks, dessins à motifs répétitifs, patterns, enseignement de la géométrie
Durée : 2 heures
Local : SH-3580
Eric Vandendriessche et Parker Glynn-Adey
La pratique des « jeux de ficelle » a pu être observée depuis la fin du 19e siècle dans nombre de sociétés autochtones de la planète, et dans les sociétés inuit en particulier (Jenness 1924, Patterson 1949, Mary-Rousselière 1969…). Elle consiste à appliquer à une boucle de fil une succession d’opérations effectuées avec les doigts (mais aussi parfois avec les dents ou les poignets), de manière à obtenir une figure. Dans cet atelier, nous proposerons une initiation à la pratique (inuit) des jeux de ficelle, afin d’en faire expérimenter les aspects algorithmiques, et de mieux rendre perceptibles les concepts mathématiques (opération, altération, transformation, itération, etc.) impliqués dans cette pratique. Enfin, nous verrons que l’élaboration d’outils de modélisation (empruntés à la théorie des groupes notamment) permettent, d’une part, de mieux saisir la nature des opérations à l’œuvre dans les procédures de jeu de ficelle, et, d’autre part, de faire des hypothèses sur la façon dont ces procédures ont été créées.
Mots clés : Inuit, jeux de ficelle, ethnomathématiques, algorithme, modélisation
Durée : 2 heures
Local : SH-2120
Catherine Bilodeau (AQJM)
Au-delà des manipulations trompeuses et de la prestidigitation, de nombreux tours dits « de magie » reposent en fait sur des principes logiques et mathématiques.
Nous nous intéresserons au cours de cet atelier à analyser certains de ces tours pour tenter d’identifier ces principes et ainsi comprendre pourquoi le mathémagicien réussit à tout coup. Nous mettrons ainsi en évidence certaines stratégies porteuses pour identifier ce qui demeure constant d’une répétition à l’autre et exhiber les informations cachées. Un véritable processus de résolution de problèmes, dans l’action!
Accessible à tous, cet atelier fera de vous des mathémagiciens et des mathémagiciennes prêts à surprendre et à intriguer!
Mots clés : Magie, logique, résolution de problèmes
Durée : 1 heure
Local : SH-3620
Eva Knoll
L'exposition d'arts-mathématiques sera également ouverte pour des visites libres pendant cette période d'ateliers.
Local : Bibliothèque des sciences