Georges Aperghis, Cinq Calme-Plats
Nanterre, France, 1995
Nanterre, France, 1995
Pièce écrite pour calmer le jeu de la pièce Tourbillon, très remuante, très difficile, ces Calme-Plats, d’apparence tranquille, s’intercalent pour nous permettre de tourbillonner ensuite. Cette œuvre est à l’image de l’œuvre globale de Georges Aperghis, dont la théâtralité et le ludique extrême questionnent le sens et le langage, aux frontières de l’intelligible. Le mot est tordu, le signifié n’est qu’une excuse à une surenchère de jeux musicaux toujours plus profonds et virtuoses, avec une pincée d’humour et d’autodérision. Si vous cherchez à comprendre, vous tombez dans le piège.
• 1 : Tardons petra forch’ etra orf had a skigné donar ar a or a or forch orf on had petra forch’ […]
• 2 : L’un senti na rue aver vé ge pollen osée elle Roché de mot on une ton moi de tu guéris r’de tête ambr’ ed iom l’un senti senta na rue avers yégé pollen osée elle erre. Ton moi de tu guéris r’de Tête ambr’en i om […]
• 3 : Sur l’enseigne modern en haut sans dieu naïf il toi dessus il toile dessus sans l’enseigne sur la terre il avance sur le le sur le rythme a avance ance sur le sur le le rythme avance ance refrain réfrain à à à grands pas grands pas niais […]
• 4 : Etir scorie cri scur oscurruscas scorut ol eccos cair quite cri tu és cair ur te otez scor ecco cur roc’ sti ôre […]
• 5 : Moi mot coch mot ôve que vieux que nocheu mot valchieux l’île prulle prion mou ailleu k’laz vaut mieux chon mieux si on un mieupre elle que nochou […]
Né à Athènes en 1945, il vit à Paris depuis 1963. Son œuvre se distingue notamment par un questionnement sur les langages et le sens. L’œuvre d’Aperghis s’inscrit dans son siècle par un dialogue avec d’autres formes d’art et par une ouverture radicale à l’autre. « Aperghis a certainement acquis la liberté de se placer sur le fil de l'acrobate, de risquer la chute. Mais à la différence de certains autres, il sait que quand l'acrobate tombe, il ne tombe pas dans le vide, il tombe sur d'autres fils, auquel cas il peut sauter, d'autant plus !! »