CGT -- Groupe Hospitalier Saintes - Saint Jean d'Angely
LES CHOSES QUI FÂCHENT
CGT -- Groupe Hospitalier Saintes - Saint Jean d'Angely
LES CHOSES QUI FÂCHENT
MOTION CGT – CHSCT 03.03.2022
" Les membres du CHSCT de la composante CGT souhaitent porter une motion à annexer au PV de ce CHSCT.
Nous tenons à exprimer notre inquiétude concernant les risques pour la santé physique et psychologique des agents du centre hospitalier de Saint Jean d’Angely.
Nous constatons depuis plusieurs mois, voire des années, une dégradation des conditions de travail liée à l’augmentation de la charge de travail et à l’absentéisme qui s’est accentué avec la crise sanitaire.
Nous constatons un épuisement physique et psychologique des agents faisant craindre un effondrement à la sortie de cette 5ème vague.
Le nombre des arrêts maladie est à prendre au sérieux et confirme que les agents arrivent au bout de leurs ressources.
Les équipes sont en sous-effectif chronique, et le travail en mode dégradé est devenu la norme.
L’augmentation de la charge de travail en lien à l’absentéisme, s’est accentuée avec les taches supplémentaires liées à la crise sanitaire :
-> Tests antigéniques, PCR, déclarations des cas positifs, surveillance et contrôle du passe sanitaire puis vaccinal dans les services par les agents, gestion de l’agressivité et de la violence des familles et visites qui n’acceptent pas les mesures sanitaires.
->La prise en charge des patients COVID + dans les services sans réels moyens humain supplémentaires alors que cette prise en charge l’exige ; les déménagements successifs en médecine ; les astreintes supplémentaires pour certains professionnels ; le travail en 12 h des IDE de l’EHPAD qui a été particulièrement éprouvant, avec une désorganisation du travail et une prise en charge insatisfaisante pour les résidents comme pour les soignants, entrainant l’arrêt de travail de 4 IDE sur les 8 existantes pour un effectif souhaité de 12 sur les 3 sites.
->Le non-respect des repos réglementaires, l’absence de visibilité sur les plannings qui changent tous les jours avec la désorganisation familiale que cela implique ; les RTT et JA non pris, les CA toujours en suspens alors que la réglementation indique une validation au 31mars de chaque année pour une période de 3 semaines consécutives avec le leurre de ce fameux WE à rendre coute que coute.
->Le non-respect de la réglementation du temps de travail est devenu la règle durant cette période de pénurie de personnels, la diminution des temps de repos, les grandes périodes de temps de travail ont continué d’épuiser les agents qui n’ont plus la possibilité de se reposer et de se ressourcer ; et la crainte de ne pas avoir les CA comme prévus accentue leur insécurité et leur stress.
->La démoralisation des agents qui ne trouvent plus de sens à leur travail, la morosité dans les services sont encore des signes de mal être.
->Le manque de reconnaissance, toujours ressenti par les agents, certains continuent de subir des pressions psychologiques, les salaires qui ne sont pas à la hauteur des attentes, ce qui ne fidélisent pas les agents en poste et ne favorisent pas les recrutements.
Le nombre de lits a-t-il été en adéquation avec la charge de travail et l’absentéisme des agents ?
Les équipes sont en souffrance, épuisées.
Combien de temps les agents vont-ils encore supporter cette situation ?
Nous pensons que la santé physique et surtout psychique des agents est en danger ; que le repos est nécessaire et que les CA doivent être « protégés » comme vous l’avez précisé lors du CHSCT Extraordinaire du 10.02.2022.
Quelles mesures de protections sont envisagées pour préserver la santé des agents ?
Doit-on continuer de sacrifier les agents en poursuivant
la déréglementation du temps travail au nom de la rentabilité ?
Il y a urgence !
Nous vous demandons de garantir aux agents le repos auquel ils ont droit et de « protéger » les CA comme précisé au CHSCT Extraordinaire du 10 février 2022."